
de faturer l’acide nitreux avec du f^er, a trouve
que le rapport de cet acide à ce métal étoit comme |
»40 : 214.
Sel nitreux de mercure. Nitre mercurielLa diflo-1
lution du mercure dans l ’acide nitreux a lieu, foit
qu’il foit concentré, foit qu'il foit délayé. Les cryftaux
qu’on obtient n’attiient 'point l’humidité de
l ’air. Si après les avoir gardés pendant quelque
temps on les jette dans de l’eau bouillante , ils
Tougiffent , & on ne peut parvenir à les dilfoudre j
qu’on n’ajoute quelques gouttes d’acide. '
Le rapport de l’acide nitreux au mercure, eft
comme 140:825.
Sel nitreux de plomb. Plus l ’acide nitreux efl con- <
centré, moins v diffout de'plomb. Si on emploie
de l'acide nitreux délayé, il le difïout parfaitement
bien, donne une difîolution jaune qui donne des
cryftaux peu folubles. Le rapport du plomb à l ’acide ,
efl comme $02: 240.
Sels nitreux terreux.
Il 11’y a que la terre pelante qui donne avec
l ’acide nitreux un fel qui fe cryftallife , & qui
en même temps n’attire pas l ’humidité de l ’air.
L ’acide' nitreux donne avec la terre calcaire un
fel qui attire l ’humidité de l ’a ir, & qui au feu '
lâche une paitie de fon acide; avec la terre de
magnéfie il donne un fel qui fe cryflallife comme
le lalp être, qui attire l’humidité de l ’air & lâche ■
en entier fon acide au feu. On obtient avec la terre
d’alun une màfle reffemblante à de la gomme arabique
, qui perd au feu une partie de fon acide.
L e rapport de l ’acide nitreux à la terre calcaire
eft comme 240:1221 ’
A la terre de magnéfie, 240 : 93 j .
A la terre d’alun , 240:34^ <
Sel perlé.
On croyoit que le fel perlé contcnoit un acide
particulier, que M. de Morveau nommoit, avant ,
qu’on eût découvert fa vraie nature, acide ourét'que;
mais M. Klaproth a montré que le fel perlé n’étoit
autre chofe que la combinaifon de l ’acide phofpho-
lique à l’alkali minéral.
Sels phofphoriques, ( Pkofpkates de M. de Morveau.) !
Nom générique des combinaifons de l ’acide phof-
phorique avec différentes bafes.
Sels phofphoriques a hafe alkdine. Vhofphates
alkalins,
Par 1 union de l’acide phofphorîque aux deux
alkalis fixes} on obtient deux neutres qui n’ont
encore point de nom particulier. Danfc la nouvelle
nomenclature ils portent le nom de phofphate de
potajje & de phofphate de fonde. Le dernier fe trouve
être de même nature que le fel perlé; de manière
qu’il pourroit porter ce nom , au cas qu’on ne trouvât
pas plus convenable d’abandonner les dénominations
qui ne ftrveht pas à défigner la nature
des compofés.
Le fel formé de Tunion de l ’alkali fixe végétal
avec l’acide phofphorîque , fe cryflallife facilement.
Les cryftaux qu’on obtient écument au feu,
à peu près comme le borax , & donnent enfin im
globule vitreux. Suivant M. Venzel, il faut 60 f
grains d’alkali végétal pur pou.r faturer 42 grains
d’acide phofphorîque concentré.
Le fel neutre qu’on obtient en combinant l’alkali
fixe minéral avec l’acide phofphorique , fe cryflal-,
life avec beaucoup de difficulté, à mo;ns qu’on
11’ajoute un peu d’alkali volatil à la liqueur. Les
cryftaux qu’on obtient pour lors font très-folubles,
n’attirent pas l ’humidité de l’air, & donnent fur le
charbon un globule nitreux aptes avoir un peu
écumé. 96 grains d’alkali minéral fondu demandent
240 grains d’acide phofphorique contenant 4a
grains d’acide concentré pour leur faturation. ‘
L ’alkali volatil faturé diacide phofphorique,
donne un fel qui fe cryftallife en belles aiguilles,
& qui fe décompofe par l’aétion du feu en laiflaiit
l’acide phofphorique fous forme d’huile. 84 grains
de fel pholphorique ammoniacal contiennent 32
grains d’a'kali volatil & 52 grains d’acide phofphorique
, tel qu’on l ’obtient en l’évaporant jufqu’au
point où il jette des étincelles lumineufes.
Sels phofphoriques métalliques.
Plufieurs fubÜances métalliques s’unifient directement
à l ’acide phofphorique, comme le zinc, le
fer ; d’autres demandent d’être fous l ’état de chaux,
comme le cuivre, le bifmuth, le régule d’antimoine,
l ’argent; d’autres enfia ne s’unifient que
par voie de précipitation, après les avoir difioutes
dans un autre,acide: tels font le plomb &,le mercure.
La plupart de ces combinaifons forment des fels
peu folubles. Il n’y a que Je zinc, le fer & le cuivre
qui donnent des fels folubles. Tous ces phofi
phates fe fondent en verre fu-r le charbon.
Sels phofphoriques terreux.
Les fels qui réfultent de l’union de l’acide pholphorique
aux terres font très-peu folubles , & on
ne les connoît encore que très - imparfaites
mçnt.
Sel defatume. (Acete de plomb deM. de Morveau.^)
2.40 parties fia vinaigre de M, ÿ ^ e l Qgt djJTfous
ipo parties de précipité de plomb qui répondent
à T4f j dè métal; d’où M. Venzel conclut la proportion
de l ’acide à la bafe = 240: 503.
Le fucre de faturne eft le plus communément
cryftallifé en a’guilles déliées & confufes; mais
cette forme n’eft due qu’à l’adion mécanique du
fluide évaporable & à l’adhérence du fel avec ce
fluide ; car fi on conduit l’évapora ion'lentement I
fur un bain de fable, on obtient des cryftaux
blancs en paràlLlipipèdes applatis, terminés par
deux furfaces inclinées, difpofées enbjfeau.
Le fucre de faturne a une faveur fucrée, mêlée
d’un peu d’aftridion. Au refte, ce fel efl neutre &
n’éprouve à l’aîr d’autre changement que de fe colorer
quelquefois en jaune.
Il fe laide décompofer par l’eau, & donne avec
elle une liqueur laiieufe qui dépofe une partie de
«tétai prefque à l’état de chaux pure, à moins qu’on :
«e mêle à l’eau une certaine quantité de vinaigre, i
L e fucre de faturne fe décompofe au feu, &
meme éj rouve une fort® de combuftion. On a tiré
parti de cette propriété pour fa:re des efpeçes de-
mêches de longue durée : il fuffit pour cela de
■ tremper des lames de papier dans une d'.llolution
atéteufe de plomb bien concentrée : ces lames
roulées & féchées prennent feu aifément, brûlent
tres-lentement ayec une forte de fcintillation, ne
font pas fujettes à s’éieindre, & ont l’avantage
de ne donner ni chaleur, ni flamme incommode
à celui qui les porte.
La diftillatîon du fucre de faturne préfente des
phénomènes ir-térefians. Une livre de ce fel donne
Mois onces & demie de liqueur que M. Baumé
appelle eÇprit de faturne, & il refte dans la cornue
9 à 10onces de chaux de plomb de couleur noire,
qui s’enflamme , félon l’cbfervation *de M. Prouft,
comme le pyrophere à l ’eau, 8c fe réduit facilement
en plomb, même fans addition de flux, parce
que la portion d’acide qui s’eft biûlée lui fournit
afiez ’de phlogiftique.
La liqueur qui pafiè dans le récipient n’eft pas ,
comme ort auroit lieu .de s’y attendre d’après le
produit des autres fils acéteux, du vinaigre concentré
& prefque pur; elle contient un peu de
plomb outre cela un éther qu’on peut féparer en
la rediftiilant & arrêtant la diftiilation.
Sel fédatif. Acide'boracin de M. de Morveau.
On nomme ainfi le fel qui fait dans . le. borax
fondion d’acide.
Sel de fdgnette. Tartre tri file de fonde de M. de-
Morveau.
Nom que porte la combinaifon du tartre à l’a!-
lcali minéral. C ’eft un fel trifule ou compofé de
trois principes, parce que l ’alkali végétal que contient
le tartre, entre dans fa conabinaifon conjointement
avec l ’alkali minéral & l ’acide tarta-
reux.
Sels fpathiques. Sels fluonques. Fluors de M. de
Morveau.
La combinaifon de l’acide fpatique ou fluorique
à la terre calcaire , porte le nom de fpathfluor. Les
autres combinaifonj de l’acide fpathique font peu
connues.
Seldefuccih. Acide karabique de M. de Morveau*
'Nom donné à l ’acide concret du fuccin.
Sels fuccinés. Kaubites de M*. do MoEVeau.
Nom générique des combinaifons de l’acide du
fuccin avec différentes bafes.
Sels fuccinés a bafealkaline. Karabites alkalins.
\ Le fel volatil de fuccin forme avec l’alkali fixé
végétal un fel qui attire Thmidité de l’air, pendant
que celui qui réfuite de la combina,fon de l ’alkslî
minéral avec l ’acide de fuccin , n’attire point
1 l’humidité de l’air. Le fel ammoniacal qu’on oht ent
i en unifiant l’acide de fuccin à l’alkdi volatil , fe
cryftallife avec quelque difficulté ; & expofé au feu
dans, des vafes clos, il fe fublime en entier.
Pour faturer 60 grains d’alkali végé?a! fondu , il
■ faut 64 grains de fil volatil de fuccin. Pour fitu-
| r-er 60 grains d’ alkali minéral fondu , il en faut
grains & demi. Pour fiturcr 36 grains d'alkali volatil
, il en faut 60 grains.
Sels fuccinés métalliques. K ara bi tes métalliques.
L e zinc, le fer, le plomb , 1’érain , le cuivre , lé
bifmuth, le mercure & l’argent donnent des fi’s cryf-
tallifables avec l’acide de fuccin. Cet -»ci Je ne diflbut
que fort peu dé régule d’antimoine. Tous ces fels fe
détompofent au feu. Le fel volatil du fuccin fe lu-
blime & la bafe métallique refte.
S, sisfucç ineux terreux. Karabites terreux.
L ’acide de fucein donne avec la terre calcairé
un fel peu fbluble qui fe.cryftallife en longues ai-
guillcsr; avec la terre de magnéfie, un fe; qui fe
préfente fous une forme gomaieufe ; & avec la terre
d’alun , un fel qui fe cryftallife en prifmes.
Sels tartareux. Tancés deHi.de Morveau.
Nom générique des combinaifons de l’acide de
tartre avec différentes ha fis-
T t -i