
che un balai dont on fe (ert pour pafler la terre
par la coulereffe. ,
On appelle aufli Bacs des efpèces d’armoires ,
dans le-quelle; on met les mofeouades & les
caflonades, fùivant leur efpèce.j .
Bagasses. C’eft aînfi qu’on nomme les cannes,
après qu’elles ont pâlie au moulin. On les con-
ferve dans des hangars qu’on appelle cafés, pour
être brûlées fous les poêles à lucre , quand elles
feront feohes. C ’eft l’ouvrage des négrefies d’en
faire des paquets au fortir des cylindres du moulin
: on nourrit les chevaux , les boeufs, les cochons
, avec celles qui trop brifées & réduites
en trop petits fiagmens ne peuvent entrer en
paquets; trois jours de foleil fuffiient pour les
fécher; au lieu de paille & de feuilles de cannés,,
on les met fous les premières chaudières dans les
endroits où le bois eft commun , & fous les
dernières chaudières lorfque le bois eft rare.
Balat, Il faut dans les rafineries des balais de
bouleau pour nettoyer les chaudières, ainfi que
les bacs ; & pour palTer les terres.
Baquets. Ce font des vaifleaux faits avec des
douves de bois blancs cerclés de fer : les uns
ont des oreilles de bois formées par deux douves
qui s’élèvent plus que les autres : d’autres ont des
antes de fer. Leur ufâge eft de porter lç fuere
brut aux chaud.èies , l’eau de chaux, & les terres
préparées pour couvrir. C e font des espèces
de féaux. On a de plus de grands baquets pour
y mettre Peau ou le fang.
Barboute. On nomme aînfi des mofeouades
très-chargées de firop, qu’il faut travailler par des
procédés particuliers.
Barboutes. On donne encore ce nom à de
gros pains qu’on fait avec de gros fyrops qui
contiennent peu de grain, & qu’on eft obligé de
réfondre & de clarifier une féconde fois.
Barriques. Futailles bien cerclées, qui fervent
à tranfporter les caflonades, les mofeouades, les
terres , &c. L’ ufage commun eft de dire • barrit.
Bassins. Ce font des vafes de cuivre qui font
de figure ovale , fe rétréciflant par le bout en
forme de gouttière. Sur les côtes , font deux anfes
par lefquelles on les foutient. En appuyant contre
le ventre le derrière du baflin qui eft rond ,
on peut le porter bien de niveau. Les bjflins fervent
à tranfppr-ter le fuere de la chaudière-à-
elairée dans la chaudière à cuire & de celle-ci dans
celle de l ’empli A où l’on remplit les formes.
Passif a mèlaffe, C ’eft une cavité qui répond
à prefqtie toute l’étendue du bâtiment, dit la
p u rg e rie.
Bassin, d'em p li , en term e d e raffinerie d e fu e re , eft un vafe de cuivre qui ne diffère du b ajjin de
cu ite que par fon embouchure cercle . On l’appelle qui fa t le demi- baffin dé e m p li, parce qu il pfèorrtt eerf fleac tcivueitme endtu àr affraaiîrceh ilfelso ire mdpanliss ,l e&s f oar mtreasn. f'
Bassin d e c u it e , eft un vàre de cuivre tenant
à-peu-près deux feaux , de figure oblongue i
arrondi vers fbn extrémité où il eft le plus profond
, & angulaire vers fon' embouchure.
Il eft garni de deux poignées , & furmonte de
deux hauts bords, qui diminuent jufqu’a l’embouchure
où ils n’excedent plus le fbnd.^ Ce baffin
fert à tranfporter la cuite dans le rafraîchiifoir.
Bassin, à c la irée , p armi les rafineurs d e f u e r e |
eft un vafe rond , & également furchargé de bords
tout autour, & qui répréfents affez la figure d un
feau : vers fon fond il y a un commencement de
tuyau, qui fait même pièce avec 1 e baffin 3 dans
lequel on emmanche la dais. Ce baffin ferc à pafler
la clairée.
Bassins a fu c exp rim é. On nomme aînfi dans
le moulin à fuere les refervoirs où tombe le fuc
exprimé des cannes.
Bâtardes, en term e de raffineur d e fu e r e y font
-les fucres produits des firops qui font émanés des
matières fines. Voici la maniéré dont on les travaille
f l la cuite s’en fait comme celle des fuerfes
primitifs; ori tranfporte la cuite dans des rafrai-
chifloirs, en allant de l’un a l’autre, c eft-a-dire
en mettant à la ronde dans chacun d eux le meme
nombre de baffins,.
Avant d’être emplies, les formes b âtardes font
1 trempées, tapées, fondées 8t plantées. Le rafrai—
chifloir d’où on commence à prendre, la cuite,
eft remué fans cefle & à force de bras par .un
feul ouvrier, pendant que d’autres portent la cuite,
& n’en verfent dans chaque forme que le tiers
d’un baflin. Il faut deux ferviteur? pour çmpUr une
rangée.
Ils commencent chacun par un bo.ut, fé rejoignent
au centre, vont de forme en forme regagner
leur bout, d’où ils reviennent enfemble au
centre, pour retourner au bout, & continuent
cette manoeuvre jufqu’à çe que les formes foient
mi fes à hauteur.
On les remplit en obfervant la même manoeuvre,
afin de mêler le fîrop avec le grain qui tombe
toujours au fond du rafraîchifloir, malgré le mouvement
qu’on lui donne. Erifuite quand elles font
froidçs., on les monte. '
On les met fur le pot, fans les percer; mais
après les avoir détapées, on les couvre de terre,
on les change ; ôn les plante, mais on ne les
plamotte point. Les bâtardes font raffinées avec
les matières primitives, & les firops qu’on en a
. recueillis fervent'à faire des vergeoifes.
BatarOe ; on donne aufti ce nom à une grofle
forme qui tient quelquefois jufquîa deux cent livres
de matière.
Bâton de p r e u v e , en terme de raffineur de
fuere, eft une efpèce' de bâton plat par un bout,
allant ou s’élargiiïant un peu jufqu’à l’extrémité
du même côté. L ’autre bout qui lui fert de manche
eft rond , & commence un peu plus haut que la
moitié du bâton. C ’eft fur ce bâton trempé dans
fa cuite que le raffineur prend là preuve & fait
l’e.Tai de Ja matière. Il fert encore à battre dans
la chaudière à cuire lorfque le fuere monte avant
de prendre fon bouillon.
Batterie; c’eft dans une raffinerie la cinqu'ème
& deroiere chaudière où Ton fait la cuite du vefou-
fvep.
Blanchet, en termes de raffineur, eft une piece
de gros drap contenant vingt aunes ou environ ,
bordé' tout autour d’une double bande de toiles.
Elle s’étenl par un bout dans le panier à clairée ,
où il vaut mieux qu’elle foît lâche & aifée que
tendue, parce que le poids de la clairée qui y
coule à flots de la dale, la déchireroit. Si j’ai
dit étendue par un bout « c’eft que le même en-
' droit ne fert jamais qu’une fois» On laifle tomber
à mefure le bout qui a fervi, en tirant au-
deflus du panier celui qui n’a point encore fervi.
Quand toute la piece a été chargée, on la lave
avec foin, en la battant avec force dans la rivière,
pour la dégraifler; & quand ellé eft feche on la
bat avec dès baguettes , pour en faire forcir toute
la pouffiè’re. La même pièce fert jufqu’à ce qu’e'Ie
foit bien ufée. On retient le blanchet fur les bords
du panier, par des crochets qui preflent étroitement
î ’étofFe de chaque côté du bord & au-
deflùs.
Blancs^ On nomme les pains blancs, quand
ils fortent de l’étuve, & qu’ils n’ont aucune
tache. '
Bloc. C’eft dans les raffineries, un cube de
bois qui eft foutenu à deux pieds de hauteur par
trois forts pieds : ils fervent à pofer.Jes baquets
pour le tranfport du fuere. brut^' &c. aînfi que les
féaux pour le tranfport des terres ; ou à locher,
©u à raccommoder les formes.
Bordures. Ce font des haufles de cuivre qu’on
ajoute au bord des chaudières avec des crampons
de fer, pour en augmenter la eapacité. On met
louvent deux bordures l’une fur l’autre pour cia-
rifier. On n’en met point à Ja chaudière à cuire*
Boucle, e« terme de raffineur de fuere, eft en
effet une boude ou anneau de fer emmanché dans
un morceau de bois de deux pieds ou environ de
longueur. On s’en ferc pour tirer les formés tombées
dans le bac a formes; ce qui n’arrive que
lorfqu’eiles Ce féparent du refie qui y eft empilé.
On s’y prend de manière à faire entrer la tête de
la forme dans la boucle; & on la retire alors fa us
! rîfque.
Bourrelet , c’eft effeéHvement un bourrelet
de paille, qu’on met quelquefois fous les baffins
pour qu’ils ne penchent point.
Bourrelet , eft aufti un cercle de corde qui a
fept à huit pouces de diamètre, d’où s’élevei t '
quatre autres cordes qui. fe réunifient & fe Jiei t
enfemble environ deux pieds 2u-defliis du bourrelet*•
Il faut faire attention de conferver dans cette
ligature une boucle, pour attacher le bourrdet à
la corde du tracas.
On fe fert du bourrelet pour monter les pots &
lesgrofles pièces ; comme bâtardes vergeoifes, dans
les greniers. Celui qui fert aux vergeoifes doit
avoir moins de diamètre & des cordes plus longues
, que celui qui fert aux pots.
Brosse; on a dans les raffineries de grofles
brofles qu’on tire de Rouen ; «lies fervent a nettoyer
le fond des pains quand on leve les terres :
ce qui fe nomme plamoter.
Cabannes , des purgeries. Ce font les compar-
tiènens pratiqués dans les purgeries par des tra-
verfes de bpis mobiles.
Cabrouits, petites charettes pour tranfporter
au moulin les cannes coupées.
Cacheux. C’eft un morceau de bois de neuf
à dix pouces de long, plat par-un bout & rond
par le manche. Le bout qui eft plat, fert à fra-
per les cercles de bois qui environnent les formes.
Celui qui eft rond fert alors de poignée. On s’en
fert aufti pour fouder les formes & pour connoî- ^
tre fi elles font fêlées.
Cadets. C ’eft aînfi qu’on nomme les pains qui,
étant loches lorfqu’on plamotte, fe mentrent affez
roux à la tête pour qu’en foit obligé de les eftri-
quer & de les rafraîchir, ou même de leur faire
des fonds, pour mettre une nouvelle terre.
Caisse, en terme de raffineur de fuere, c’eft un
petit coffret de bois plus long que large, fur le