
4.14. S E R S E R
& elles ne font »guère meilleures que les fiches ordinaires
lorfqu elles font bien fai - es.
Pour faire le vafe de cette fiche, on forge un ■
morceau de fer cylindrique ; termine a un de Tes
bruts par un lardon aufli cylindrique, mais plus
menu, de telle forte que ce lardon puifîè entrer
jufte dans la bciîte de la fiche , & que la partie qui
furmonte le lardon foit de la groileur de le x e *
rieur de la boite,-
Le lardon qui entre dans la boite , y eft retenu
par une -riv-ure , & la portion plus-grofiè doit excéder
la boite , pour être figurée en forme de
va- e , la boîte ne fera donc fermée que par un de
fes bout'- où fera le lardon , & l’autre bout ouvert
en cylindre creux* pourra recevoir le gond.
Allez -fouvent, au lieu-de la goupille , on Coude
dans la boîte la partie qui doit faire le vafe.
Si l’on voulait avoir une -fiche à gond , il n’y
auroit qu’à faite éntrer par un bout-de la boîte un
crond ou une broché, &' ne mettant point de
vafe le river fur le bout de la boite où nous avons
dit qu'on' attachait;l e vaG : Sa fiche à boîte feroit
par ià changée en fiche à gond ; lirais i l eft bon
pour les fiches à vafe. que cette broche excède par
le bas de la boîte , & qu elle y foit un peu renflee ,
pour y faire un vafe fcmblabie à celui qui termine
la boîte.
Une fiche à noeud ou à charnière Te prend R ivant
la force qu’elle doit avoir, ou dans une pièce
de fer battu, ou d-ms une pièce de tôle pareille a
celle dont on fait les fiches a boites , mais pour
les fiches à noeud en évide la pièce de fer.
En la découpant, on lai fie au milieu un nombre
de bandes féparé.es, pareil au nombre des noeuds que
doit avoir la fiche.
Chacune de ces bandes a en longueur de quoi
fournir à la hauteur & au contour d’un noeud,
& elle eft découpée tant plein que vu de.
On conçoit qu’en repliant en deux & roulant
fur un mandrin la partie du noeud où font les
bande;, en rapprochant les ailes , & en les foudant,
comme nous l’avons expliqué pour les fiches a vafe ,
on fait une fiche à noeud ; de fore qu’en réunifiant
ce; deux parties , & en pafiant une broche dans tous
les noeuds, la charnière eft complette : c’ eft ce
qu'on nomme une ficke cl noeud ou a broche.
Les couplets (e font comme les fiches à noeud,
excepté qu’ils ont moins de noeuds, & que le noeud
cil entièrement jeté fur une des faces de l’aileron.
A l’égard des briquets ils fe font comme les couplets
, excepté que les deux parties font liées par une
pièce poftiche, qui eft un double noeud ; .& quand
on a mis les deux broches, il y a deux charnières
sccollées l ’une à l’autre,
Comme les fiches s’emploient fur des ouvrages
propres, on blanchit a la lime les noeuds & les
boîtes, & on a foin de tirer les traits en long;
plufïeurs même font t:ès - exactement polies ; 'à
certains couplets les aileoiis ibnc découpés ajout
pour lés rend e plus prop .es.
Si l’on faToit les vafes à la main., ils exigeraient
bien du temps ; mais ordinairement on lés faits
a-fiêz vîte en leur donnant leur figure dans une
étampe-
Cctte étampe eft quelquefois faite de deux
pièces féparét s , qui por eut chacune en creux la
forme de la moitié du vafe, & on four ménage un
repaire pour que la rencontre foit précife,
'D ’autres fois ce font des efpèce; de tenailles au
bout de laquelle eft gravée la figure de la moitié
du vafe; on r.nfe.me la portion de fer r.ougie au
feu & ébauchée pour former Je vafe, entre ces
deux pa'ties de l’étampe ; un ouvrier les tient bien
exactement placées pendant qu’un autre ouvrier
frappe avec le marteau fur l’endroit ou font figurés
les .vafes en creux.
A la vérité par cette opération les vafes ne font
pa finis, on eft obligé de les. réparer au fortir de
Tétampe avec la lime & fur un tas, s’aidant' d’uti
cifeau dont le taillant eft circulaire, & qu’on nomme
dégorgeoir, p?rce que ces efpèçes d’étampes fervent
à former les gerges, & à creufer le-s parties qui dé-i
tachent le corps du vafe.
Mais quand on travaille des fiches très-propres-,
on répare les vafes fur le tour.
Des ouvrages de ferrurerie qui fervent pour tenir les
portes & les croijées fermées , tels que les. verroux ,
- Us targettes , les efpugnotettes, les crémones , &°c»
Nous avons fîiffifamment détaillé foutes les ef-
pèces de ferrures qui procurent aux portes & aux
bat ans d’a mo:res un mouvement de charnière,
au moyen auquel on peut les ouvrir & les fermer ;
mais pour que -ces portes -& ces baftans d’armoires
foient véritablement utiles, il faut ajouter d’autres
ferrures x fans lefquelles celles dont nous avons
parié ne f rohnt pas d’une grande uti ité ; elles ne
tiendraient rien à couvert, puifqu’il leur fèroxt
indifférent d’etre ouvertes ou fermées ; le moindre
vent les mettrait dans l’un ou l’autre état : aufït
les ferruriers ne manquent-ils jamais dé les garnir
de ferrures qui remédient a/ces inconvéhiens : les
unes les tiennent fermées allez exactement pour
que le vent ni les animaux né puiiïent les ouvrir;
ma:s de façon que l’accès des appartemens foit facile
à ceux qui veulent y entrer.
La plupart des loquets font de ce genre.
Par d’autres ferrures, comme font quelques
efpèces de loquets , & les verroux, le propriétaire
peut s’enfermer ; mais elles 11e garantirent rien de
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îa. rapine des Voleurs , lorique 1s prof r'etaire’ eft
forti : ce. font des ferrures de cè genre dont nous
allons parler.
Pour que la fermeture des appariemens & des
armoires foit complète , il faut non-feulement que
le propriétaire puifle s’enfermer chez lui, de façon
qu’on n’y entre qu’âvec fa përmifiïom ; niais de
plus il faut qu’elles foient exactement fermées quand
il-fort.
C ’eft à quoi fervent les ferrures. & les cadenas.
Nous nous propofons de fuivre en détail ces diffé-
rens objets, & nous, commencerons,, comme nous
avons fait jufqu’à prcfeni, par les ouvrages les plus
fimples , avant que de pàffer à ceux qui font plus
compliqués.;., &. pour cette. ;taifon. nous- parlerons
des ferrures-dans un article'particulier..
Des verroux.
Les verroux fourniiïent la façon la plus fimplq dé
s’enfermer chez foi qu> dans fa chambre. '
Ils font tous faits d’une pièce de fer rende ou
quarree, qui a une certaine longueur, & qui, coule
dans deux crampons qui tiennent Je corps des verroux
affujetti dans la pôfîtion où ils doivent être ;
& un des bout; du verrou entre tantôt dans un trou
fait à une des pierres de l’embrafiurë de la porte,
tantôt dans un crampon , &r quelquefois dans une
gâche ce .font, ces : campons & gâches qui les
tiennent ferm es.’ : '. î
Au milieu du corps du verrou eft un bouton, ou
une qvte'ie , ou une efpèce de palet'e alfemblée à
charnière avec le: corps du verrou7; ces queues &
boutons fervent à ouvrir ou à fermer commodément
le yeirou.
Le plus fîrhple de tous ler verroux qu’on emplo'e
pour les portes désTermes, parce qu’il eft très-foliée-,
& qu’il ne lui ni- n que que de la propreté , ce ve: rou
eft fait d’un bout de fer forgé rond; on .le Tend à
ch au J pour y attacher, au .moyen d’une goupille ,.
Une queue qui fort, à l’ouvrir & à le fermer.
Ce barreau coule dans les deux crampon;, dont
les_ queues, traverfent la porte,, & font, rivées fur
l’autre côté.! ,
Ces -crampons font fouvent faits cfc-mme un lacet
fouvent le-bout, quand on ferme le verrou, eft
rer9Hfians L|n pareil lacet,.
La forme de la queue varie , quelquefois elle s’af- '
lemble a charnière, & étant plate, elle porte un '
paneton ou aubèrôn qui entre dans la fente de la
forrure- plate ; alors- la po'te eft nifîi bien fermée;
que h elle Téroit avec une ferrure à pêne : on ne fait
înage de ces Tn ures pla es, que quand on met les'
verroux en-dehors des portes.
On en fait d’un peu'plus propres, dont le corps
S E R 4,-5-
crampons ie font suffi, & on'née
ordinairement au milieu lin bouton, qui fert à le fer-
’ mer & à f ouvrir.
On pofe fouvrent ces verroux quartés fur une
platine.
On met ordinairement, les verroux en-dedans
des.maiT'ns-au.des appartement; mais quand oft
les met - en-dehors on Tait Ja queue droite & fen»
due , pour que quand le verrou eft fermé , elle fe
rabat fe fur un crampon" qui la traverfe, & dans
lequel on pafFe un cadenas qui tient le v-erroU
fermé.
QuaiM les verroux font plats ou- quarrés , ils n*
peuvent tourner dansleur crampon.; p’eft pourquoi,
;au lieu du boû-ton , on y ajufte* une queue, qui
. étant .ateaehee-^u cor.ps.c du:"verrou par une char-
mere, peut fe relever ou s’abaifier pour entrer dans
une fejrure, piare , comme nous lavons dit, ou
recevoir le crampon & lé cddenas dont nous venons
; de parler.
A -l’égard de?, verroux*qui Tè poient eo-dedans
(comme en faifant un petit trou à la porte, il
xeroit facile avec un crochet -d^;pcfiBftëf'là' qùeue
ffi verrou- & d’ouvrir la porte , ionJ-met quelque-
rois au-deftus du verrou un périt crochet qui retombe
de; lui-même denlère le verrou quand .il eft
rermç, & on ne peut ouvrir ce .verrou qu-auparavaot
on n ait louleve le 'crochet..
On met aux pertes enchèrés propj.es -, des verroux
plus fpjees , pui font , a quelques t nards. de
grandes targettes,.fértbla'bjèsf ài- celles qulon em-
ployort autrefois pour tenir' les volets h .lo is Ss
ceS targettes n’étoffent, à proprement parler, que
de peins verroux de l ’ efpèce dont nous parlons.
- , t._~ ..jj servant
de couliffe au verrou qu’on' mène par un
bouton : .on attache la platine, de. ces verroux ou
de ces targettes fur la menuiferie avec des vis en
bois ou des clous.
On a aufli fait des targettes dont la platine re-
çqu.vrott le verrou; le bouton tenoifà une queue q..j
■ expedoit la platine, & le ver: ou couloir au-delfous
“ P!at‘ne dans «»= cag: de* tôle à laquelle il y
avoit une fente qiu recevoir un petit bouton pour
empecher le verrou d’en fortir.
: Comme ces targettes, fe mtttoient à des volets
arrales, le verrou- entrait dans une efpèce de
gâché.
Maintenant la; platine eft prefque toujours entre
le verrou & le. bots ; & comme on fait les battans
des croilres a irec-oüvretndnt f le verrou eft reçu
dans un crampon ou une gîche qu’on difpofc de
d iferentes façons , .fuiyant la place.
Les verroux dont nous avons parlé julqu’à pré