
4*4 SER ,
abat les angles du coté, & qu’on arrondît cette partie
qui'doit être la plusépaifle de toute la feuille.
A mefure que les feuilles font forgées, on les
place les unes fur les autres pour voic.fi elles s3y
ajufîent bien.
Enfuite on perce le trou ou les trous par où
doivent palier les boulons qui doivent les réunir
enfemble ou les aflujettir à l ’équipage.
Comme la circonférence de ces -trous ne doit
p>int eue bav.ufe, on né fait point les trous ayec
un po/riçon & un mandrin , mais, avec une efpecè
d’emporte-pièce qui eft un cifeau creufé en gouge
& emmanché dans'üne hart. s
Lesferruriers ont même aflez'fouverit un emporte-
picce fait en anneau, avec lequel ils emportent le
morceau ,& percent le.trou d’un feul coup.
% Le refîort fortant de la forge eft pofe fur une
perçoire; un compagnon pofe l’emporte-piècé fur
le fer, & un appientif frappe deflus.
: Lés boulons qui traverfent toutes ces Feuilles, lés
raffemblent bien exaftement par leur bout le plus ■
épais ; mais elles pourroient fe déranger à leur
bout le plus mince.
C’eft pour éviter c^st accident, qu’on a pratiqué
des oreilles à. leur 'extrémité la plus mince.
• On arrange donc les unes lui les autres les feuilles
dans lord;e.bu elles doivent relier , la feuille z
fur la feuille ï , la\-feuille 3.fur'"la? feuille 2 , &
airifi de fuite ~ finiftant par mettre la feuille 8 fur
la fruile 7 ; & toutes les feuilles, le trouvent ainfî
’bf'en difpôfées.
On paiïe les boulons dans les trous du bout
le plus épais ; & on rabat les oreilles d’une feuille
fiir celle fur laquelle elle eft pofee ,-c’eft-à-dire , fur
Celle qui la fürpafle le moins en longueur: par.ee
moyen j elles font tellement àftujetties qu’elles ne
peuvent s’écarter ni à droite ni à gauche.
Il ne faut pas o1 blier de dire qu’en forgeant les
feuilles , on leur donne à toutes un petit contour,
pour que k coiii de refîort étant attaché fous la
voituYc comm: le bout oppofé aux boulons , s’écarte
de la caifte : ce qui eft néceflaire pour qu’il puifle fe
plier & fé redreffer librement. Chaque feuille doit
donc participer à la courbure générale du coin, mais
les grandes plus que les petites.
Il ferait bien difficile de donner à. toutes les
fcuil'es la figure qui leur convient, pour qu’étant
réunies toutes enfemble , elles concouru fient à la
figure qu’on defire, fi on les travail]oit féparément,
mais les ferruriers les retiennent toutes enfemble au
moyen de la tenaille, qui différé des tenailles ordinaires
en ce que les deux parties qui font l'es
mordans font droites , & pe'rcées chacune d’un trou
daas lequel on fait pafier uii boulon- qiij traverfe
s E K
les feuilles de relTort, toutes les feuilles font alnfi
retenues, dans,, l’état où elles doivent être; l’ouvrier
les porte à la-forge ; & quand elles font rouges,
il les bat fur l’enclume, pour donner au coin la
figure convenable, mais l’on ne parvient quelquefois
à donner la forme qu’on defire, qu’après trois
ou quatre chaudes.
Alors on ouvre les tenailles, & on défaffemble
les feuilles pour les' tremper féparément.
Quand on leur a fait prendre un rouge couleur
de cerife , on les je’te dans l ’eau froide ; mais par
ce moyen la trempe eft trop forte, les reflbrts
feraient trop caftans, il eft néceflaire de leur donner
le recuit qui leur eft propre ; c’eft-là où certains
ouvriers réuffiffent mieux que d’autres.
Il y en a qui prétendent que le degré de chaleur
qui convient pour un bon recuit, eft quand
en frottant fur le ■ reffort un morceau de bois de
fapin fec, il en fort des étincelles.
Il y a, des ferruriers '■ qui trempent toutes les
feuilles de reftort à la fois, étant' raflemblges en
paquet. j
Ce moyen eft-plus expéditif, peut-être aufli
que les feuilles font un peu moins fujettes à fe déjeter;
mais.il eft difficile que-toutes les feuilles
prennent un même degré de chaleur; & aufli comme
elles fe recouvrent les unes les'autres, elles doivent
/recevoir inégalement l’impreflion de l’eau; & il
faut, après la tem p e , les défaftèmbler,fî 'elles
ne l’ont pas été auparavant, pour redreffer celles
qui'fe feraient tourmentées , & leur donner un peu
de poli, comme je vais l ’expliquer.
Quand les feuilles ont reçu un recuit convenable,
ou les polit ; quelques-uns" prétendent qu’elles en
font moins fujettes à rouiller.
J’ai peine à me le perfuader; car le noir de la
forge fait un enduit fur. le - fer qui réfifte longtemps
à ia rouille ; & plufieurs couches de peintures
à l’huile qu’on met fur les coins, font très-propres
à les. défendre de la rouille.
Cependant les reftçrts polis font plus propres ; &
l ’on apperçoit , en les poliftanc , des. défauts qu’on
ne verra t pas fur le fer bryt : de plu-s ., lés feuilles
étart polies, elles giflent mieux lés unes furies
autres ; & les ri:fîor;s en font plus lians;
C ’eft pour cette raifon , & auffi pour prévenir
la rouille, qu’on graille les feuilles avant que de
les réunir pour la dernière fois.
Quoi qu’il en foit, quand oh.veut les polir, on
commence par lesécurer avec, du fable ou. du
grès.; enfuite ou les émoud fur une meule de grès,
comme font les taillandiers. ,
On les préfente.à plat fur-la meule, & on les
.émoud en long * e’eft tout le poli qu’on leur donne
ordinairement,: ceux qui veulent un plus beau poli,
augmentent
S E R '
augmentent beaucoup le pxix des reflbrts,en foient meilleurs. fans qu’ils
de Qnuoaunvde aleus, foenu illleess baifelnu jegtrtaitti fipéaers fdoenst abfofiuelmonblsé es à vis, & ils font en état d’être mis en place.
limPeo cuhr adqeuse ofeuuvirlalgee ds et rrèesft-oprrto apvraens,t doen l erse ptraefmlep eàr ,l.a
pluQsufiomiqpulees ,n odues c enu’axy oqnusi fpoanrtl é que des feflorts les cependant dit prefque tout càe u nq ucio ienf,t nnoéucse afvtaofnes rpeofulbr rftasi r,e qcuoim fpornetn ldar ep lluap maratn fioèrrme édse dfea iltae dleifsf éaruetnretes bploafbîtiieosn à, ocue duex l’daoftnetm nbolaugse vdeen opnlusf ieduer sp caorlienrs, fem-
d’■u Enfef evcotiivtuerme,e nqtu, aftir el’ obno nms ertetoftibt rtasu fxe mqubaltarbel aens,g loens laeusr areift lburtnse q uv’oonit unorem mtrèes -douce : de ce genre font furie devant de plufieuras fav odi’tauprreesm ,&on tq, uqeul’qoune mfoeist cdoemrrmièere o, no ùl el ’ovno ita tatuaxch ceh laeisf erse fdtber ltsa fcuoru lra. planche,
braLnecsa rmd ê; maleosr s reofntb rletss fpaeiut vcernoti faeur ffei ns ’Xat t;a cihlse rf oanut fur-tout trè^-doux quand on les recourbe.
doLubel er eqfîuoir,t , s’qiul ’éotna int ocmoumpeé ap atar lolne ,m eilfit euun, rfeefrtoaritt deux coins femblabies à celui ci-deflus.
de CL’yefotn ;ainfî qu’on fait les reftbrts de la diligence
qjju L’iless orneftt bértéts iqnuv’eonnt éns opmarm eM .a Dlaa leDfmalee,f mdee, lp'aacrcae
dquémi eief t dpelsa cféc iveenrctiecsa,l efomnet nptr.efque un refîort à talon
s’éMten. dDoaitl edfempue isle lsa e cnavieftleo pjpuofqitû ’paaur lhaa ufot udpue rnetefî oqruti, & fe terminoit au bas du reftort. g
CeOpenn dfuaintt, ,e npcoourre dceest tev omitéutrheos dleé gqèurie esf, t tqrèuse-lbqounefnoei s; on agraffe la foupente à l’extrémité du refîort.
parA uuntree ffooisr tcee sc oreufrtrborites :é mtoaieinntte antatanct hoéns laeus matotauctohne opna r juonin tl ieàn cdee fleire n; munaies pcoouurr ropileu s grande fûreté, que, fi le lien de fer venoit à romàp rbeo ,u clele r, efatofirnt fût retenu par la courro e.
& Cilse sf ornetf ttbrèrtss- dnoeu xfo :n ta unfif if oernt fcahite-rosn nmi afionrtte nloaunrtd usn, lginraensd , uafuaxgqeu eploleusr qleuse lcqhuaeiffoeiss doen peonû ems e&t qlèusa btreer ;
ou bien on les marie avec les relions à la d’apremont.
de Opanr ldeorn, ndeif laêureffnis acuonxt oruerfslb^ rptso udro lnati ffneoru sla vliebneortnés de placer une mallç , ou dans d’autres vues ; 8{. cela Arts & Métiers, Tome V i l ,
S E R 4'tff
fe conçoit aifément, fans que nous fbyoïis obligés de
multiplier les raifbns. '
Les meilleurs reflbrts pour les chaifes de pofte
font ceux qu’on nomme à écrevîffe.
Ce font encore des reflbrts à un coin, qui font
réunis par leur tête.
On fait de ces reftbrts à deux & à quatre
coins.
. Pour faire comprendre qu’on peut beaucoup varier
la difpofîtion des coins de reftort, il fuffira
• de citer la difpofîtion qu’on donne à certains re£i
forts qu’on met fous les carroftes à ficche.
Ces reftbrts excéllens ne font plus guere d’ufage
parce qu’011 ne fe feit des carroftes à flèche que
pour les cérémonies ; on ne met même plus guere
^derrière les chaifes de reftbrts à écrevifte , parce
qu’on les trouve trop chers & un peu lourds.
Les reftbrts des anciens carroftes font à deux
coins ; les faces ou les feuilles font tournées l ’une
vers -l’autre 5 les deux têtes font liées enfemble
par deux forts boulons à vis : quand ces reftbrts
font en place,- un de ces coins eft en-deffus,
nous le nommerons le fupèrieur\ l ’autre eft en-déf-\
fous, nous l’appellerons l ’inférieur.
Ces deux coins ainfî difpofés, ne forment qu’un
reftort qui eft d'une figure très-avantageufe pour
fieffet qu’il doit produire^
Ce reftort a deux bouts qui font flexible! ‘ celui
du coin fupérieur porte la voiture ; le coin inférieur
eft comme attaché à la foupente, & il reçoit
le choc des cahots, <nf au moins il le partagi :
airifi toute la voiture porte fur des parties
flexibles.
Ces deux coins peuvent donc être regardés
comme des branches de levier qui ont un point
d’appui.
Mais ce point d’appui n’eft pas fixe, les chocs
le font changer de place : plus ils élevent la pointe
du coin inférieur , plus ils font defeendre lç
point d’appui ; ce qui fait que le choc ou le
mouvemei-t qu’il produit eft partagé • entre lç
mouvement du point d’appui, & la contraction
des reflbrts.
Mais il eft avantageux que le point d’appui puifle
monter & defeendre : il eft très-important qu’il
ne puifle aller ni à droite ni à gauche ; ce quji
arriverait fouvent, fi l ’on n’a voie pas pris des précautions
pour prévenir ce dérangement.
Pour cela on a renfermé les reftbrts dans une
cage où un châflis.
Ce châflis de fer eft formé de deux pièces dfi
fer égales j on les appelle mains.
N n o