coûtait avec intérêt ; il reconnoît l’amante
de Thésée dans cette femme (r)q.
il s’approche d’elle et' cherche à la
consoler (a).< Il lui offre sa foi , et
lui fait espérer, que son amour la dédommagera
de la perte qu’elle a faite
de l’inlîdèle Thésée (jj. Il lui promet
de la placer aux cieux, et de
lui donner une couronne d’étoiles, qui
perpétuera le souvenir de Ses amours
avec Bacchus. (4) Ce discours , ces promesses
du Dieu calmèrent la douleur
d’Ariadtie , et lui firent oublier
son lâche ravisseur. On fait les préparatifs
de son nouvel hyménée. Les
fleurs du Printemps (5 ) ornent la couche
nuptiale de ces deux amans. Toutes
les Nymphès célèbrent l’union d’A-
riadne ( 6 au Dieu des vendanges.
La troupe des Amours dansoit autour
des Nymphes de Naxeî^yj. On quitte
cette île pour sé rendre à Argos.
Les Argiens se disposent; à, repouSser
les deux époux loin d’une terre consacrée
à Junon, rivale de Bacchus(8). Mais
bientôt les femmes Argiennes , pressées
des fureurs Bacchiques (9), tuent
leurs prop«es enfans.Û(to) Le motif que
les Argiens donnent de leur refus , c’est
qu’ayant déjà pour Dieu Pensée / ils
n’ont pas besoin de Bacchus (-rite Ici
ils font une Comparaison des exploits
de ces deux Héros, (12) , qui tourne
toute entière à l’a-vantage de Pensée, et
qui contient une histoire abrégée de la
puissance et des avantures de cê dernier.
Junon, sous la:forme du devin
C U L T E S ,
Mélampus (i3) , ou , Pied-Noir, arme
les Argiens contre Bacchus, et-irrite
Persée contre ce nouveau Dieu, par un
discours dans lequel la déesse rappelle-
à ^ ce lui-ni son origine et ses hauts
faits (14). La troupe et son chef, animés
par cette harangue, volent an
combat (i5). Ici est la description de
leurs diverses- (16) armés. On remarque
sur-tout Persée , que l’on distin,
gue à son (17) harpé, à ses talonnières,
et à sa tête de Méduse , attributs qu’il
conserve encore dans la sphère. (18) Il rit
des armes des Bacchantes (19), et plaisante
cette singulière armée, dont il
menace te Chef (20). Bacchus se rit aussi
des menaces et des armes de son ennemi
(ai)', à qui il adresse-lui-même
un discours , dans lequel il rappelle ses
exploits dans d inde , et les merveilles
de sa puissance (22)5 et qüi finit
par des ! menaces contre Persée (23).
Enfin, le combat s’engage entre les
deux Héros , fils de Jupiter (24)-; Persée
> à l ’aide de la tête «de Méduse,
pétrifie Ariadne (25). Bacchus la venge
par le désastre d’Argos , et de l'armée
de Persée. Ce Héros lui-même
alloit périr sous ses coups , sansr Mercure,
qui arrêté le bras de Bacchus,
et qui finit par les réconcilier, en se
rendant médiateur (26). / Ici est le discours1
que leur Adresse à cet effet
Mercure, qui leur rappelle les liens
sabrés qui lés unissent '(;2ÿ)i ,11 appaitre
sur-tout Bacchus en lui apprenant,'
que son anïante va être -placée , aux
O) V. 420.
O) V. 425.
(3) v- 42ÿ. :
W v. 451.
(5) v. 458.
(6 ) ^v. 462.
CD V. 4*9-
O ) V. 476.
CsO v. 480.
(lOy V. 485.
(il) v. 50c.
m('3Ê9 mv. 553i4c.— 52°-
D D v 550.
0.5) v. 560.
(16) v. 570.
,( i7) v - 575-
■ *-OR) v. 584. 0 9 > v. 595.
(20) y. L05.
(21) v . 620—625*
(22) v. 630— 640.
& 3 ) v. 650.
. O4) V. 655.
(25) v. 666.
H v 674.
(27) v. 683.
tièux
cieux (1) d’où elle éclairera la terre.
Après avoir achevé ce discours, Mercure
(2.) retourne dans l ’Olympe.
Les deux ' frères ennemis se réconcilient
, et les Argiens consentent à
recevoir les Orgies de Bacchus, sur
les avis du devin Mélampus ( 3 ), qui
les invite à s’unir pour chanter les
louanges de Jupiter , et de ses fils,
Persée (‘4 ) et Bacchus. Ce chant finit
par une description des fêtes , que célèbrent
en honneur de Bacchus les
Argiens , Ces Argiens que Plutarque
nous dit invoquer Bacchus , Dieu
à formes de taureau , ' qu’ils i-nvi-
toient à-descendre du ciel vers eux.
Ce chant, comme on vient de le voir,
contient trois tableaux, qui en remplissent
toute l ’étendue. Le premier
[’arrivée de Bacchus chez Icare et
Erigone. Le deuxième son passage
à Naxe , où il trouve Ariadne, à laquelle
i l s ’unit. Le troisième contient
le combat qui se livre entre lui et
Persée, qui d’abord refuse de le recevoir
, et qui finit par se réconcilier
avec lui.
Le ciel présente trois tableaux Astronomiques.
Le premier est celui duBootés
et de la Vierge, ou d’Icare et d’Ecigone.
Le second, celui d’Ariadne et de sa
Couronne : et le troisième, celui de
Persée, qui, par son coucher du soir
et son lever du matin, fixe le passage
du Soleil, de la divison des Poissons
à celle du Bélier, sur lequel est placé
Persée. Ce sont les levers et les couchers
diffërens de ces Constellations ,
qui avoient lieu après le Solstice d’Hi-
ver et aux approches de l’équinoxe
de Printemps, qui font la base de
ces trois histoires allégoriques, sur
la marche du Soleil , et sur ses rapports
avec les différées êtres Astronomiques
, qui fixent les gradations progressives
de son mouvement. Ces trois
aventuras se succèdent dans le poème -
ri) v. 713.
(2) v. 720.
Relig, Univ. Tome II.
dans le même ordre, que les apparences
, et les aspects Astronomiques ,
ou que les levers et les couchers des
Constellations qui fixent la marche
du temps, que mesure Je Soleil dans
ces derniers mois de la révolution annuelle,
dont le Taureau céleste a fixé
le départ. Une correspondance aussi
étendue, aussi parfaite, et aussi frappante,
qui ne peut être l ’effet dti ha-
zard , devient la preuvela plus complété
de la vérité que nous voulons établir,
savoir que ce poëme n’est que
l’histoire allégorique de la marche dù
Soleil, ame dé la-végétation , comparé
dans ses rapports avec la cause active ,
ou avec le ciel et ses parties , et avec
la cause passive, ou la terre et sa végétation
périodique. Cette vérité , déjà
manifestée par l’analyse des autres
chants de ce poëme, acquière aujourd’hui
une démonstration rigoureuse
dans cet avant-dernier chant, et dans
les deux qui l ’ont précédé. La lumière, ,
qui jaillit de toutes parts en cet endroit,
et qui paroît avec tant d’éclat,
sans aucun mélange des ombres du
doute , doit rejaillir sur toutes les
autres parties du poëme, et sur les
explications Astronomiques, que nous
en avons données, et achever de dis-
sipper les incertitudes des plus incrédules
, s’il en peut rester encore. En
effet, ce poëme ne peut être Astronomique
dans une partie , qu’il ne le
soit dans le reste. On ne peut y re-
connoître la marche du Soleil et du
Temps dans deux ou trois mois consécutifs
de l ’année , et dans une suite
de chants du poëme, que l ’on ne
soit forcé d’avouer , que les allégories
des autres chants , relatifs à la marche
du temps dans les autres mois, 11’aiént
le même caractère. L’année, comme
le poëme , est un tout, dont le centre
est le Soleil, ou Bacchus, autour
duquel se meut le ciel avec ses figu-
(3) v. 727*
/4) v. 740.
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