tanneries (i) ' qui ne répondaient pas à
la gravité de la pompe, maisqui , sans
doute, faisoîent allusion à quelques t raits
des aventures de1 la Déesse ,par exemple^
lorsque Banbo cherche à l’égayer.
Le septième (2) étoit celui des exercices
gymn iques et des combats, qui accompagnaient
toüjour& les fêtes des
Grecs, et qui foisoient partie du culte
religieux, On y ’ distribuoit des couronnes
aux vainqueurs.. Une mesure
d’orge faisait aussi partie des récompenses
(}),:C’étoit une allusion à l'Agriculture
, à laquelle présidoit la Déesse
d’Eleusis, et à la tradition, qui portoit
que Gérèsi avait ' fait là première découverte
-de l’orge, à . Eleusis i(4ÿ . j
Le huitième jour ( 5 ) étoit celui de
l’Epidaurie , ou de la, fête d’EscuIape ,
dont nous avons déjà parlé ci - dessus.
On donnait pour raison de l’établissement
de cette fête , qu’Esqulape étant
arrivé d’Epidauré, après l’initiation. , né
put y. participer , et que les. Athéniens
lui permirent de reisérer la ceremonie
le lendemain. Pausanias (6) donne à
entendre , que ce fut pour consacrer 1 e~
po;que -de l’A-pothéose d Eseulupe. La
véritable, raison avons donnée-plus elisat ncte,.l leen pqaurel annto udes
cetEten ffiênt e, dleu nheuuivtiièèmmee jjoouurr; (;7 ) , et le
dernier de cette neuvaine sacrée > s’ap-
peloit PleimoçM'., du nom d ’un vase cle
terre , dans lequel sddaiseit la fameuse
libation en faveur des âmes , au des
mânes ,; comme nous l’avons dit plus
haut. Les Prêtres-, • suivant Athenée (8),
rem plisseient deux de ces vases , et les
pîaçoiént , l’un du côté de l’Orient ,
l’autre du c&tédu Couchant,c'est-à-dire,
-vers ie.i portes du Jour et. dp la N uit, et
les renversoient, en prononçant une
(1) Ke.v,-ch. in yeqvç'.
( ij Meurs, c. 28. Arist. in-Eleusin.
(y) Scholiait. PindltOlymp. 9.
(4) Phornutus , c. 38,
<5) Meurs.-rt 29. Phïlost. âe vit. .Apç-ih 1. 4 ,
c. 6. _ •- -.- - 'r ■ , 5 p sH® 16) Pausan. ia Coriath. c. *1,
formule de prières mystérieuses. Ce sont
là vraisemblablement les libations
mystiques, que, suivant Pollùx et Aristide
( 9 ) , on étoit dans l’usage de faire
à Eleusis. Peut-être l’invocation faite à
l’Orient et à l’Occident s’adressoit- elle
aux deux grands principes de la N ature
, le Ciel et la Terre , que l’on in-
voquoit- dans, ces mystères , en regardant,
successivement -l’un et l’autre,
comme .étant;le père èt la mère de tou»
lesA êitnrseis f(in10is)s.oit la fameuse neuvaine ,
ou le Novendiabe sacrum d’Elensia,.durant
lequel -les -Hiérophantes étaloient
tout ee que le culte a de plus imposant
etde plus pompeux, ali-n de relever
la majesté de la religion , dont dépendoit
le sort de la législation.
Pendant tout le temps , que duroit la
célébration des mystères. (11), il, était
défendu d’arrêter qjii que ee fût. Mé-
nippe ayant été saisi par Evanclre, son
créancier , celui-ci eût subi la peine de,
mort , conformément au texte de la
loi, si le débiteur arrêté ne se. fût désisté.
de son accusation. 11 n ’étoit pas
non. plus permis-, pendant ce même
temps,de présenter Aucune requête, (ta,),}
il -y avoit peine de mort portéerconti-e
celui qui l’auroît fait, où au moins une
forte amende. On écarta même, le luxe
insolent de certaines femmes riches,
qui alloient. à- cette,fête,,, fur des .chars
d’un magnifique .étalage , et .qui semblaient
vouloir rivaliser;ay.ee la pompe
sacrée. Tout devoi-t,,être- pour la rèH-
gioLne. cérémonial, établi dans la-vue d’imprimer
uq grand, respect au peuple pour
Içs lofs , n ’étoit pas moins majestueux,
.que,celuiqqiyeqdqità rehausser 1 éclat
de la religion. Le même esprit poli-
(7) Meurs, c.,30.
(8) A:i:er-5e ,=!. I I . :
(9) Pollùx, 1. ij, c. r. §. 3i. Ari»t, Eleusin,
(-io)r PrcGkônTira GoHirri. 1. 5. -
.-:piî);"Meur6vEleus,<cv 31. Demetth. in MediaoU (12) Andocid/de Myst. ÆUàn. Hist. valise,,!. 7?
c. »4. Plat, vit, Lyc.
tique avoit dqnné un' grand appareil à-
la fêté des Thesmophories , qui se cé •
lébroit, peu de jours après , en honneur
de Cérès Législatrice.
La Justice, toujours chaste(i),excluoit
les hommes de pes fêtes, à qui les uns
donnent le nom général de Télètes, d’autres
celui d’Orgies , .enfin celui de Mystères.
Les l'embues, qùi (seules àssistpient
à ces cérémonies , dévoient être chastes,
ou au moins d’une vertu exemplaire ,
et s’y être préparées par la continence,
comble iiduà 'f’.âvqnS’dêjS dit. ’Céfe feaffi
durjiïéût .jciqqjqprs. P^ridaixt les’,jo,ïtF§
consacrés .niuiieûne .j.-uomiae-. no.us.l’a-
vops .vu dams i Plutarque -, des foramés se
lament©ieùt,et; Se h-vr'èiéiitaux serit-imens
de la; pjWs, vive douleur''3 Le ‘Sénat 'Ces-
s.aitl.ses, assemblées,,,$9, élargissait des
prisonniers (4)5, , i i.,,-. , ,
La procession s’avançait , avec beaucoup
(lu pompe, j u squ’au' dViësmasp'kii-
rîdm , où au Temple èîevé'à! Athènes, en
honneur de Cérès,, Législatrice ( 3 ).
Comme clétoit la nuit , que se célébraient
les.Thésmophories, chaque femme y portoit
unflambeau à la main. Néanmoins
tout H’étoït pas triste .dans cette fête;
Set il -parojt,, .que les,, derniers, jours
étoient consacrés à la joie, vraisemblablement
à canse dn retour de Proserpine.
En effet , on y célébrait des danses, atTes fèïnmasy se; tenant par là' main ,
formoient un 1 cercle,, et dansoient an
son de la flûte (.(.). Ç’est ainsi que, dans
les fêtes dp BacchuSjOu dans les grandes
- (1) Herod. !. 2 , c.,71. Hesych. Aristoph. Theam,
v. gîté-—1163. ,.
(1) Mvuiï. GTaf-.l'àùvt. l. 4 .0£:7i/_5v. p. 16:,etc.
hpioriywes à Auiènes , on voyoit aussi
des choeurs n o'trlbréux de musiciens , et
des troupes considérables de danseurs.
Ç.etoit le ch a; Satanisme des anciennes
religions, qui avoient été faites pour
la multitude , et qui avoient réglé leur
cérémonial , d’après son caractère. On
Murroit lefenr passer, puisqy’ils sçpropo-
-sîiient uri;â|issi grAntl b ut,.que celui do
rendre la religion et la législation plus
respectables aux yeux des peuples. Je
idriésn tl aiè l. rqe,)l icgiLio-pns ,I,q ,g ciqarla yt eelulers ,a, .métié m ,o ■ ysuein-,
dè-fqr.ùhèr. la législation en fayetir da
laquelle.-.jept'tùirroisjleur'p'ardon.Ttef leurs
iustïiuticns reltgiéusésjsi elles ri’eussenï
pCaasr eenpt.rfianî,n éà qauuofai ùnt ed§lta-ohnu épàa.lsè,t'ùern stéu.idtee.
ponséntfr,, quand ïbs’agit d’établir par^
pn Jes lium-nîes leinpiie delaqistice et
des liÀs.'b-Maîs-non1,' ce set oit outrager
la jWicéy qlje dle l’appuyer ])ar Tiinpos-
ture. Perféctîônnoiis I homme ; mais par
les moyens , qu’avoue la raison. La nature
a mis en lui le gèrine de toutes les
vertus. C’est à sa lumière à l’éclairer ;
il doit marcher au flambeau de la rai«
son, puisque les’ lois elles -mêmes ne
doivent être qué son plus bel ouvrage.
Fermons les sanctuaires , où tout: est
prestige et illusion ; et puisons les idées
d ’ordre et de sagesse , dans la contemplation
de l’Univers. Voilà notre" seul
temple. Etudiops les secrets , de’,’ la
ntèarteusr.e .. Que ce .voient là les seuls-mys(
3) Caliirn. in Cererem. H) Arkt. -Thesm. v. nS6,
m
il’i
jPi/i de la Matière du Tome second»
& k %