pie de la bravoure à ses soldats ( x ),
et rien, ne résiste à ses efforts ( 2, ) ; il
se mesure avec Bacchus lui-même ( 3 ).
Le dieu le repousse vigoureusement (4),
et Oronte, après s’être percé lui - même
de son épée, tombe dans le fleuve,
à qui il donne son nom ( 5 ). Les
nymphes pleurent ce fils infortuné de
l ’Hydaspe ( 6). On fait des Indiens un
horrible carnage ( 7 ) . Pan chante la
victoire du Dieu (0 ) , et Blemys, chef
des Indiens, se présente avec le rameau
d’olivier , pour demander la paix(g).
Le poète, comme on le voit, vient
de nous transporter tout-â-coup sur les
rives de l’Oronte en Syrie, Aussi le chant
suivant ribus peint la renommée , qui
publie dans toute l ’Assyrie les exploits
merveilleux du dieu des raisins , ou de
Bacchus. Le prince Raisin ( 10 ) ou Sta-
phylus régnoit sur ces contrées. Il
avoit paru’ fils Botrys , ou le prince la
Grappe , pour femme la princesse
Methê où Yvresse, et pour officier de
sa maison, Pithos ou Tonneau, Ce sont
souvent des princes de cette espèce, que
nos érudits ont fait passer dans l'histoire
, et qui fixent des époques Chronologiques,
Nous avons exprès rassemblé
ces noms allégoriques de la famille
et de la cour du Roi d’Assyrie ,
efin que le lecteur puisse voir, qu’il ne
g’àgit ici rien moins que d’une véritable
histoire 5 mais que tout ce poème
est une suite d’idées physiques, agricoles,
morales et Astronomiques, présentées
sousleyoile de l ’allégorie. Car on ne peut
s’y méprendre , sur-tout ici, en voyant
que les acteurs ont tous des noms, qui
prit trait à la vendange', laquelle a lieu
O ) v. 19 2
WM V. 21 0
£3) v. 230. £4) v- (5) V- 289,
(6) v. 310.
£7) T-3 3 9 * ' 00 v- 38+ £9) v. 386.
£ie) v. 5 ,
i m v- 9’
après le solstice d’Eté , que nous avons
quitté, et près de l’équinoxe d’Auto-
mne, dont nous approchons. En effet
nous sommes au temps qui répond
à la Vierge, laquelle a une étoile ap-
pellée vendangeuse, etauCentaure placé
sous laBalance , et qui porte le Thyrse,
et l’outre pleine de vin.
C h a n t s i x - s o r n i u ,
Le poète nous représente le roi Raisin
, et le prince royal la Grappe son
fils , qui sur un char vont au devant
de Bacchus ( 1 1 ) , et qui l ’invitent
à accepter chez eux l’hospitalité
(12). Bacchus se rend à l’invitation.
Ici le poète nous peint la magnifique
réception faite à Bacchus ( i3 ). Il
nous donne la description du palais
du roi d’Assyrie , des richesses qu’il
étale, et du repas qu’on y prépare ( 14).
On y remarque sur - tont la princesse
Methê ou Yvresse , qui, pour la première
fois qu’elle boit la liqueur, que
Bacchus lui verse, s’enyvre( î r ) ainsi
que son époux Staphylus ou raisin, leur
fils Botrys ou Grappe (16) , et leur vieux
domestique Pithos , ou Tonneau (43).
Tousse mettent à danser (17)-. Cefutlà
le premier effet de leur yvresse. Ensuite ils
vont se coucher ainsi que Bacchus (x8).
Ce Dieu a un songe , qui le réveille £19);
il s’arme, appelle ses satyres. Staphylus
et Botrys se réveillent, ainsi que Tonneau
ou Pithos (2.0 ) ; mais la princesse
Yvresse continue à dormir. Staphylus
accompagne Bacchus , lui fait
présent d’une coupe (21 ) , et l ’exhorte
à poursuiyre ses victoires (2.2.), en lui
( ia ) v. 40.
£13) v- (‘ S -
£S4) v- 95-
£15) v- >25.
£16) v, 135.
£17) v. 140.
£18) v , 163.
£19) v. 168— 197.
£ao) v. 205.
fï £21) v. 212,
£22) v. 217,
rappelant
. O U R E L 1 G I O N 57
rappelant celle de Jupiter ( « Ë sur le
serpent Campé(43) , et sur les Gears,
celle de Mars , sur le monstre fils d’E-
rchidna (2), celle de Persée, sur le monstre
auquel étroit exposée Andromède.
»Persée, dit-il, a délivré Andromède, et
vous, vous délivrerez la Vierge céleste
rAstrée , outragée par les crimes desln-
><liens(3). Après cetle exhortation deSta-
iphylus, ou du prince Raisin ; Bacchus
renvoyé un fiérault d’armes au chef des
-Indiens, à Dériacle „ pour lui proposer
[d’accepter sesprésens, onde se préparer
■ au combat, -et d attendre h sort d’Oron-■
te 4). Ici meurt le-prince Staphylus, dont
Bal pert#-excite les regrets de toute safa-
[niille , et de sa maison. (5) Bacchus, de
‘retour chez eux , s’infoi me de la cause
fde leur douleur ( é)) qu’i’l semble déjà
[présentir.
C h a n t t i x - s u y i l M ï .
| Le chant dix neuvième commence
[par le spectacle de la princesse d’Assyrie
, Methê, désolée de la perte du prince
Raisin son époux , et qui découvre ( 7 ),
ta Bacchus la cause de son chag in.
[Elle a perdu son cher Staphylus , et
fie dieu du vin l ’a quittée ; elle demande
teour se consoler le jus de Bacchus. Il
puffît, dit elle, que je voie seulement
sune coupe pleine de cette délicieuse li-
faueur , et je ne pleurerai plus (45).'Ce
I [trait du poète est on ne peut plus ori-
[g'nal. Il ne s’accorde pas avec la dignité
des premiers chants 3 ce qui rend
I [ici le poème héroï-comique. Elle déclare
[qu’elle est prêteàtoutsacrifier, pour
I £r) v 263,
I (“) v 275.
I ® v. 304.
I -■ (■ tî: v. '313. .
I (5>v. 3.18.
■ v. 16.
(9) v. 28.
£109 v. 34.
(r 0 v. 38.
(229 v. 53.
Relig- l/niv. Tome IIU
N I V V. R S E L L Es
tacher à Bacchus ( 9 ) , à qui elle recommande
le jeune prince Botrys, ou
Grappe son fils(ïo), et son vieux domestique
Pithos, ou Tonneau (11). Bacchus
la rassure , en lui promettant d’associer
à ses fêtes Methê, Staphylus, et
Botrys. Il métamorphose ces derniers ,
l ’un en grain de raisin , et l ’autre en
grappe (12). Le reste de ce chant contient
la description des jeux, que fait
célébrer Bacchus, près du tombeau de
Staphylus , pu du prince Raisin. OLa-
grus de Thrace ( i 3 ) , et Erecthée /14)
d’Athènes se disputent le prix du chant.
La victoire reste au premier (i5), A cét
exercice succède celui de la pantomime,
Slène et-Maron dansent ( 16) : le
premier se métamorphose en fleu ve (17)^
et Maron reçoit le prix destiné au vainqueur.
C h a n t V i n o t i è m ï .
Ces exercices finis -, Bacchus paroît
au commencement du vingtième chant,
occupé à consoler Methê ( ii> ), et toute
la maison de Staphylus ( 18 ). La nuit
arrive, et on va Se coucher•( 19). Eu-
petale , ou belle Feuille , nourrice de
Bacchus (20) prépare l ’appartement à
coucher. Ici est la description d’un songe
(21) qu’a Bacchus , dans lequel la
discorde, sous la forme deCybèie, vient
reprochera. Bacchus son oisiveté , et
l'exhorte à aller combattre contre Dé-
riacle (22), Bacchus, se réveille brusquement,
et se prépare à marcher (a3 .
Botrys, ou le prince Grappe , et Pithus,
Tonneau , se joignent aux Satyres , et
aux Bacchantes ( 24 ) > qni composent
(139 v- 68.
£149 v. 70. . £01561; vv-. 1t5î06.-
C17) v- 285.
£18) v. 13.
£199 v- 27.
<209 y. 31-
(219 v. 35.
£229 v. 45- «
1^239 v. iuu..
(249 V 2I9*.
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