S i O R I G I N E D E T (
Bacchante ( 1). Tirésias fait un sacrifice
pour Penthée ( a ) , afin de prévenir
les malheursqui le menacent, et
de calmer Bacchus. Tirésias , etCad-
mus sont rencontrés par Penthée ( 3 JL
qui leur fait de vifs reproches , de
çe qu’ils se parent des attributs de
Bacchus , et qui se répand en invectives
contre ce nouveau dieu , et contre
«es présens ( 4 )• Tirésias justifie Bacchus
, et cite à Penthée plusieurs
exemples de sa puissance ( 5 ) y entre-
autres celui de la métamorphose des.
pirates Toscans en Dauphins , aventure
dont nous venons de parler. Il lui
rappellela défaite du Géant ( 6 ) Alpus,.
fils de la Terre , tué par Bacchus. Ici
est le récit détaillé de cette victoire (7).
Tirésias finit par exhorter Penthée à
ne pas s’exposer à un pareil sort ( 8 ).
Rien n’intimide Penthée ( 9 ) ;. il fait
chercher Bacchus dans les forêts , et
veut le faire charger de fers (ici). Les
Bacchantes sont emprisonnées, et sor-4
tent bientôt de la prison ( 11 ) , dont les.
portes s’ouvrent d’elles-mêmes; elles
opèrent des prodiges, fia) Bacchus en
fait autant a Thebes(i3) , tou il renji-
plit de feux le palais de Penthée. Celui
ci veut éteindre le feu (14) :. les,
sources ne suffissent pas , et. ses efforts
sont inutiles (1,5 ). On retrouve, parmi,
çes différëns miracles, de Bacchus et’
de ses Bacchantes , des prodiges assez,
semblables à ceux de Moïse, qui fait
jaillir des sources du sein des rochers..
( itS) , et à celui des langues de
feu , qui. remplissoient l ’appartement
( 1 ) v . ig.-..
■ O J v - 53.
( 3>,v - 6®-
- (ÿ T. 83.
i (fi) V 105.-
_ G O .v - .i74*.
m v . 205-.
X ° ) V. 214.
(9) T*. 23G*
(lo d v . 234...
t u ) v- 285..
(12) y . 30a— 31e*.
(13) V- 325. .
(44>.v. 350. 0 5 ) v . 3 5 * .
v , 308.:.
t U S L E S C U L T E S ,
où étoient les disciples du Christ le jpurl
de la Pentecôte (1.7)..
C H A H1 T Q U A R A N T E - S I X I È M E , I
Le livre quarante - sixième fcom-l
mence par un discours de Penthée' (18)I
contre Bacchus , à. qui il conteste laI
divinité de son origine (19).., BacchusI
le réfute ( 20 ) , et invoque le témoi-l
gnage de Tirésias sur sa naissance (n),|
Il l ’engage* ensuite à se déguiser enl
femme., afin d’être témoin par luï.l
même de ce qui se passe dans ses Or-1
gies ( 22 ).. Penthée se laisse persua-l
der ( 23 ) , et sous ce déguisement ill
s’approche des Bacchantes (24) > dont!
il imite le délire et les. mouvemensj
Arrivé au lieu, où se célébroient les!
Orgies (a5) , il se trouve porté versl
le sommet d’un arbre élevé , d’où ill
paroit aux. yaux.de sa mère , sous lai
forme d’un Lion furieux, qui vouloitl
attaquer le dieu Bacchus (26). Agavél
s’unit aux Bacchantes, qui entourentl
l ’arbre ( 27;) et attachant des. cordesl
aux. branches , elles lui. donnent del
si violentes secousses , qu’il est ren-l
versé à, terre,( 28) , et Penthée avecl
lui. Cette chute le fait, revenir de sonl
délire , et lui rend ses sentfmensl
contre Bacchus (29).. Près d’èxpirer , ill
fait ses adieux- à sa mère- égarée pari
les fureurs du dieu , et tâche del
la retirer de. son. erreur ( 3a ) enl
lui disant qu’il est son fils , et nonl
pas un Lion .1(31 ) Mais rien ne peut!
détromper Agavé , et . ses Bacchantes.!
(17) IV.’345.. . |
(fij y. 10. a
(19) v. 27..
)2b)v. 5-2.-
(22) V. 792
(sa) y- 83.
(22). v. 97.
(24) .V- 115—i 24--
(25) V. 145;
^â6).v* 177^.
(28) v. 185;. •
^29) y. 19©^ I
0°) y-197-
(3I).T. 202Ï
O U R E L I G I O N
(fenthée est mis en pièces par leurs
• u i in s . Sa mère, après l’avoir percé de
ïori thyrse ( 1 ) , lui coupe la tête, et
»eut la faire clouer à la porte du
Malais de Cadmus , toujours persua-
^ K e , que c’est celle d’un Lion, qu’elle
«pué, ( 1 )• Cadmus prend pitié de son
■ rreur , et lui reproche les tristes effets
3e son égarement,en lui apprenant que
c’est son propre fils qu’elle a mis à mort.
Vois, lui dit-il(3 ) , le Lion que tu as
tfié, malheureuse ; c’est ton propre fils,
ici Cadmus rappelle le souvenu de
ions les malheurs de sa maison ( 4 ) ,
ét verse des toirens de larmes ( 5 ).
I^Knfin l’infortuné Agavé revient de son
«élire, reconnoît son fils ; elle tombe
évanouie =( 6 I et bientôt elle s’agite
^Bans les convulsions de la douleur la
élus cruelle et du désespoir ( 7 ). Elle
^Bxhale sa rage en reproches , et en
«nprécations contre Bacchus ( 8 ). Son
Biscours est des plus touchans. Auto-
fjoë sa soeur la console (9) , en citant
frle-mêtne l ’exemple de ses maux, et le
fort de son cher Actéon. (no) Mais ses
«iscours ne font que réveiller la dou-
.«sur de la malheureuse Agavé , qui
Sonne la sépulture à ce fils, victime
JBifortunée de sa foreur (11). Bacchus
jlssoupit leur douleur par un breuvage,
St console Cadmus ( 12) et Harmonie
jHar les espérances qu’il leur donne. Il
fait partir pour l ’Illyrie , où s’opère
leur métamorphose eri serpents-,
êt lui-même part pour Athènes ( i 3 ).
Ainsi finit la guerre de Bacchus , dieu
B e la joie, contre Penthée, ou le Deuil,
B u i fut tué sous la figure d’un Lion,
f i l’on se rappelle ce que nous avons
fit plus haut sur les fêtes établies au
^Solstice d’hyver, à l’occasion du retour
« u soleil, qui dissipoit les craintes,
■ O) v. 215
1(2) V. 222.
Û)V. 24^-25..
I \4J V. 257.
B U v. 265.
1(6) v. 275,
(?) v. 280.
U N I V E R S E L L E. 83
et le deuil que son éloignement avoient
causés ; si on se rappelle également,
que le Solstice d’hyver originairement,
et à l’époque à laquelle remonte ce
poëme, étoit au Verseau , en aspect
avec le Lion, qui ouvroit le premier
la marche de la nuit Solsticiale , ou
se célébroient ces fêtes et ces Orgies, on
ne se méprendra pas sur le sens de cette
fiction , ni sur le Lion fameux, dont le
lever du soir , et le coucher du matin,
annançoient la fin du deuil , et l ’espérance
d’un prochain retour du soleil
vers nos climats. Ce qui achèvera de
prouver, que c’est le signe du Lion,
qui a été désigné dans la métamorphose
apparente de Penthée en Lion ,
ce sont les tableaux suivans, qui sont
absolument les mêmes, que ceux que
présente le ciel à la suite du Lion céleste
, et qui se succèdent dans le même
ordre, et dans le poëme, et dans la
sphère.
En effet, si on prend un globe céleste,
disposé de manière que le Verseau
soit au couchant avec le soleil,
on verra monter le Lion à l’Orient.
Si on abaisse plus bas le Verseau , afin
de faire monter d’autres constellations ,
comme il arrive à mesure que le soleil
voyage du Verseau aux Poissons , on
verra que les constellations , qui montent
après le Lion , sont le Bouvier,
et la Vierge céleste , que par cette
raison nous avons projetés dans la
division suivante de notre Planisphère,
immédiatement après le Lion. Ces deux
constellations, de l ’aveu de tous les anciens
Astronomes , sont censées renfermer
Icare , et sa fille Erigone , à
qui Bacchus fit part de la découverte du
vin; c’est ce qu’attestent presque tous
les Mythologues. Plusieurs auteurs, dit
(8) v. 285.
(9) v. 321.
(u?:)v. 33° Î 4°*
(11) y- 3SS-
(12) v. 360.
(13) v. 369-
f l
a