d’Apollon , à qui la Cigale étoit consacrée, et
sons la protection auquel étoit leur yiLle.
(iiiii) On remarque , que les maladies du corps
et celles de l’esprit ont toujours fait là fortune des
Prêtres et celle de leurs Dieux. On va consulter
la Divinité, pour pouvoir pénétrer dans les secrets
de l’avenir, et satisfaire un des grands besoins
de notre esprit, la curiosité. On va aussi
lui demander des remèdes pour les maladies.
L ’ ignorance du Peuple fait donc son plus grand
malheur. S’il étoit plus instruit, il saurou que
les Prêtres ou leurs Dieux ne devinent pas l’avenir
, et ne connoissent pas mieux qu’un méde-
ein les remèdes , qui peuvent, guérir ses maux.
C ’étoic le Dieu Pan, dont nous avons parié
ci-dessus ainsi que de ses rapports avec la Chèvre
Equinoxiale de ‘Printemps , qui, suivant Apollo-
d ore, avoit appris à Apollon l’art de la divination.
Germanicus compte , parmi les. raisons qui
le firent regarder comme le Dieu des Augures ,
et de la Divination, l’opinion populaire, qui fai-
soit tirer des pronostics des différentes couleurs,
dont sa lumière étoit souvent altérée par les
vapeurs de l’Atmosphère. Solon quis dicere fal-
sum dudeat, dit Virgile ( i ). Aratus, avant
Virgile, avo:;'consacré ce préjugé populaire dans
son Poèîne Astronomique, mais il avoit restreint
son idée aux pronostics météorologiques.
n-kkkx) Myrrha fut ensuite changée en arbre de
ce nom , consacré au Soleil chez les Orientaux ,
comme on le voit dans Kirker. Ce fut aussi de
la Myrrhe, que les Mages offtirent à Christ naissant
dans la Légende solaire des Chrétiens. Car
chaque Secte solaire a aa légende, laquelle porte
sur un fond commun , qui laisse toujours
appercevoir entre elles de nombreux rapports ,
malgré les nuances différentes de la broderie.^
(Mit) Cette dernière circonstance pourroit être
une allusion à la cérémoivc , qui se pratiquait tous
les ans sur te sommet du Libau, en honneur
de Vénus, qu’on y représer.toit par une Etoile,
ou par une flamme volante , qui sémbloit s’élever
de la cime de la montagne, pour aller ensuite
tomber dans le fleuve Adonis.
(mmmmm) Je remarque , que le nom de Cabarsi-
gnifioit Grand ; le mot Grand en Persan étoit Area,
mot qui entre dans la composition du nom
d' Arta-xerxls. 11 peut donc entrer aussi dans
celui d'Ast-Arta, le grand Astre , et dans celui
A’ Ane-rnis donné à Diane ou à la Lune ; car
ces noms n'ont point une origine Grecque. L’ épithète
de Grande a pu très-bien être donnée à
la Lune, au grand Astre , que la Genèse appelle
avec le Soleil, ou des deux grands Flambeaux.
(nnnnn) Adonis étoit le Dieu de Byblos; et Plutarque
fait arriver Isis à Byblos.
(O Géorgie! 1. I , v. V‘3- (a) Metamorph. 1. H. ' (j) Kirk. CEdip. t. a, part, i , p. ao<S.
(4) P*«an. Corintb. p. 69*
(00000) Apulée .( a ) donne à son Isis ou à la
Lune le nom de Vénus.
Peut I être qu’on trouveroit ce rapprochement
dans la Cosmogonie des Atlantes , ou il est
question de l’apothéose d’Hespérus , fils d’Atlas,
qui donna son nom à l’Etoile du matin, et qui
étoit mort, enlevé par un ouragan qui l’avoit
précipité du sommet d’une, montagne, ou il con-
cemploit le Ciel. On pourroit aussi, dans cette
fable des Atlantes, recontrer des rapports avec
l ’Etoile tombée dit C ie l , que Vénus consacra dans
sa sainte île de T y r .
(pyppp) Je remarque,que ce passage du Soleil aux
signes inférieurs sefaisoit, au moment où il étoit
précédé immédiatement,dans son lever,de la Couronne
boréale, que nous prouverons être la véritable
Prosèrpine.
(qqqqq) Telle est la forme, sous laquelle le Planisphère
Egyptien, gravé dans Kirker (3 )* rePre”
sente Typhon , qui est censé résider dans le signe du
Scorpion, sous lequel périt Osiris^ et avec lequel
se lève l ’Ourse , ou le Sanglier d’Erymanthe , son
Paranateilon. Bacchus étoit nrs en pièces également
par des Génies aux pieds de Serpens.
(rrfrr) Cicéron compte Esculape parmi les hommes
déifiés par la reconnoissance des mortels. Pau-
sanias (4 ) , avec beaucoup plus de raison » prétend
qu’il avoit été réputé Dieu dès son origine.
(sssss) Les Hyades ont été portées par les anciens ,
jusqu’au nombre de sept (5 ) , comme les Pleïades.
Sanchoniaton fait naître Esculape d’une des Titanides
ou Artémides, et il compte sept Titanides (6).
Donc les Hyades sont les 1 itanides de Sanchoniaton.
Il fait les Titanides filles d’Astarté ,
- de cette belle Déesse qui prend une tête de T a u reau
, pour marque de sa royauté. Les rapports
sont clairs, puisque les Hyades ou Titanides sont
les Etoiles du front du Taureau. Le Serpentaire ,
sous le nom de Cadmus, joue, un grand rôle
dans la fable d’Europe et du Taureau céleste.
On voyoit ur.e belle statue du fils des Titanides ,
ou d’Esculape à Titane ( 7 ) , dans le territoire
de Sicyone. Il y avoit aussi une statue de Co-
ronis. Titanis, ou nourrice, est le nom des Hyades,
Nut rie es Bacchi- . _
(ttttt) Dans le Planisphère de Kirker, on trouve ,
pour Paranateilon du Sagittaire, un.homme qui
coupe la tête d’une Chèvre. Cet homme est le
Serpentaire qui,"par sort lever, fait coucher la
Chèvre : aussi immoloit-on des Chèvres à Esculape
(8 ) . Dans le Poème de Non nus, chants
premier et second nous avons vu Cadmus ou
le Serpentaire prendre les attributs de Pan.
Cette fiction a son origine dans la correspondance
qui existe } entre ces deux Paranatellons du
Taureau. Peut-être y trouvera-t-on la source de
((56)) HEuysgeibn.. 1. 2. 1. 1, c. if.
(7) Pans. Corintb. p. 54.
(8) Ibid, p. 68—ty.
U
I«t communauté de culte entre ces Divinités,
que Jablonski dit avoir existé à Panople ( j ) ,
ou dans la v ille de Pan en Egypte. On verra
•aussi pourquoi, à côté de la àtatue d’EaCulape à
Epidaure, on plaçoit les statues de Beilérophon ;
©u du Cocher qui porte la Chèvre-, et de Persée
portant la tête de Méduse, et qui est dans les
Cieux à côté du Cocher (a ) - Leur coucher coïncidant
avec le lever du Serpentaire ou d’jEscu-
•lape, ils sont co-Paranateilons. Voilà l’origine
de leur union dans les Temples, où l ’on repré-
sentoit les aspects des Cieux-.
C ’est par cette raison , que le Coq , ou
l ’animal q u i, par son chant , annonce l’Aurore ,
fut consacré à Apollon, comme'il l’étoit à Escumpi
C ’étoit à cette époque , suivant Julien ( 4 ) ,
'que l’on célébrait des mystères pour prier la Divinité
de préserver l’homme des maux , que la force
ténébreuse ramène dans la Nature, au moment
de la retraite du Soleil. Aussi le huitième jour
des mystères d’Eleusis, célébrés en Automne,
étoit-il consacré à Esculape. C ’est aussi par-là
qu’on peut expliquer ce que dit Arnobe (5 )
de la vendange d’Esculape. Esculapii geritur,
■ célébra targue vindemia. Colunt enlm D u vmeas
e t ad suas usiones contractés exprimant Vinde-
miatoribns vinu/n.
(ttuuuii) Qn trou voit à Athènes un temple
d’Esculape, dont les murailles étoient garnies de
tableaux ,( 6 ) , qui retraçaient les différentes
cures qu’il avoit faites. Près de là étoit aussi le
tombeau d’Hippolyte.
(xxxrx) Virgile suppose, que le sommeil prit la
forme de Phorbas ( 7 ) , pour endormir Palmure,
au moment où cètui-ci tenoit ses yeux fixés sur
les Astres, qui dévoient diriger sa route. C ’est
comme si un de nos matelots disoit, que le somm
e il, pour tromper le Pilote, prit la forme de
S. Nicolas.
(yvyyy) Onmontroit à Epidaure les bains d’Esculape
( 8 j , le temple d’Hÿgiê, la statue d’He-
pionê. Apollon et Esculape y étoient désignés
sous le nom à?Egyptiens Ces derniers monu-
mens étoient l’ouvrage d’Antonin.
(îtîîî) Trugon est le nom-de la Tourterelle , et
d’un Poisson marin. C ’étoit là qu’on voyoit aussi
Pautel des douze grands Dieux, à côté du temple
d’Esculape ( 9 ) . Chez les Romains, le premier
Janvier est consacré à Esculape et à Janus, et
((xa)) PPaanusthnéno. nC oKrg. ypp,t .-6I*9 . 5, e. 6 , p. 193»
(3) Plut, de Pytlî, Orac. p. 400.
(4) fulian. O rat. 5 , p. .324,
(5) Arnob. 1. 7, p. 138.
($) Pausan. Att. p. 19.
<7) Æneid. 1. 5.
48) Ibid. p. 70.
49) Pausan. Arcadie, p. 236.
R s lig . Unir? JPorne I I ,
on mettoit également douze autels aux pieds de
Janus, pour désigner les douze mois. On se rap-
peiera qtîe les Romains empruntèrent leur Religion
dès Arcadien« •, et qu’ ils transportèrent leur
commencement d’année au solstice d’ fliv e r , au
lie» de le placer ^ comme autrefois , à l’Equinoxe
de Printemps , au lever du Serpentaire
Esculape.
La Chèvre céleste étoit adorée dans le territoire
de Sicyone-, chez les Phliassiens, qui avoient
élevé, dans la place publique de leur ville , une
Chèvre dorée, image de cette Constellation (10).
Près de l à , on trouroit le temple d Escuiape,
nourri par une Chèvre 7 par cette fameuse Chèvre
Aîïiaichée, qui avoit nourri Jupiter. On y trou-
voit aussi le temple de Diane, fet Esculape y
étoit pareillement sans barbe. On voyoit à Argos
(u ) uh temple d’EscuIape^ et à côté celui de
Batus, conducteur de Chars. Près de là etoit
aussi le temple de Diane. Esculape et Diane
Agrotère étoient aussi réunis à Mégalopolis ( 12).
Palisahias compare Us feuilles de la Pomme
de Pin aux écailles du Serpent (1?).
(aaaaaa) A le xa n o r , celui qui aide les hommes,
épithète d’Escubpe; Euémerion, bon jour • Hygiè^
santé. On lui donnoit pour femme H epion e , la
Calmante. Toutes les Théologies, et sur-tout
celle des Indiens , nous offrent unç foule d’êtres
moraux ainsi personnifiés 14). Hygiê et Esculape
étoient"réunis à Argos, comme à Titane, par un
culte commun.
(bbbbbb) Cyrus avoit été nourri, comme Esculape,
par un Chien.
- (ccccoc) Quelques Auteurs ont prétendu , que ce
nlétoit point de Sinope, ville du Pont, que Sérapis
pjenoitson nom -, mais qu’il l’avoic tiré d’une mon*
tagne voisine de Memphis ( i5; , appelée Sinopion,
et que ce fut de Memphis que ce culte passa
aux Grecs -, établis à Alexandrie , où on éleva
à ce Dieu le plus magnifique de tous les temples,
qu’il eut encore eu jusques là. Tacite ne les contredit
pas tout-à-fait, puisqu’il dit que l’on prétendait
aussi, que ce Dieu avoit été apporté de
Memphis , v ille autrefois très-fameuse , et le
boulevart de l’ancienne Egypte. On peut consulter
Amroien Marcellin ( 1 6 ) , Prosper , et
sur-tout Ruffin ( 1 7 ) , sur la construction du
magnifique temple, qu’avoit Sérapis à Alexandrie.
(ddddçLd) Il existe des Médailles de Vespasien,grand
bronze , avec cette inscription : Jupiter Sarapis.
(10) Pausan. Corinth. p. 56, (11) Ibid. p. f j.
(11) Arcadie, p. 164.
(13) Attic. p. 1 p.
(14) Ibid. p. 71, Faits, Corinth. p. <?ç.
( if) Dionys. Periegetes, v. 333. Ensthat. Connu.
(16) Aracn. Marcel!. ï. 12. Prosp. Aduit. 1. 3 , de Prsedict»
(47) Ruffin, 1. 2 Hist. c. iz.
Mm