marcher sous les. ordres deBacchus ( i- .).
Ici est le long catalogue de tous ceux qui
se réunissent sous les drapeaux de ce
Dieu ( a.) , avec des morceaux épisodiques
relatifs à l ’histoire de chaque peuple
et des chefs ; tel 1'’épisode d’O-
rion (3). On y> remarque des héros, qui
avoient ete de l’expédition des Argonautes
( 4 )> et l ’on y distingue sur-tout le
cortège ordinaire de Cybèle , qni rea-
sembloit beaucoup à celui des mystères
de Bacchus, tels que les Corybantes (5),
qui avoient nourri ce dieu ; tels que les
Curé tes, doutés ou mis donneiesnoms £6).
Ils étoient au nombre de cinq , et ils vi-
voient errans (7). Chalcis arme sept
chefs , qui élèvent des autels aux astres
du Zodiaque, pour se les rendre favorables
(8).. On y vit ans A paroître Aris-
tee inventeur du miel (9) , ceifÜ a
qui la Cosmogonie des Libyens, a confié
l ’éducation de Bacchus., Il étoit né en
Libye (10). La fable faisoit aussi voyager
en Libye Cadmus et Harmonie ( 11),
comme nous le voyons dans cet endroit
de Nonnus , qui fait entrer les Libyens
et tous les Africains dans l'expédition
de Bacchus, ainsi quelesSiciliens(i2),et
les peuples d’Italie ( 13)., commandés par
Faune. Le poète parle ici fort au long du
séjour de Cadmus en Afrique , ou enLi-
bye (*4);:ce qui rapproche ce Bacchus.du
Bacchus Libyen., don tnousavônsparléailleurs,
et d’Ammon, dont parle aussi Non-
nus dans ses vers ( i5). Hémathion lui-’
même amène ses guèrriers de Samothra-
ee (i6j,et déjàtous.cesdifferenabataillons
étoient réunis sous les drapeaux de Bno-
chus (17),. lorsque la Pléiade Electre
parut briller aux. Cieux , formant la
septième étoile des Pléiades , et par son
apparition donna à Bacchus le signal
heureux du combat et de la victoire (18),
Le reste de ce chant comprend l’én-u-
mération des différens peuples de l’Asie
mineure, quise réunissent àBacchus(i9).
C U A N. T Q U A T O R Z I È ME
Dans lé chant suivant , le Poète nous,
peint Cybèle', qui arme en faveur de
Bacchus les. Dieux et les Génies , qui
forment son cortège. Elle-appelle à son
secours deux Calmes (20) fils de Vulcain,
les Dactyles, les Corybantes (2-r), commandés
par Pyrrichus (22), les Telchi-
nes , les. Centaures, avec Chiron (a3)‘ ,
les Cyclopes , les douze fils de Pan (24),
Maron, compagnon d’Ôsiris , Silène’ ,
toutes l'a troupe des Satyres ( 2,5 ) , dont
le poète décrit la forme et le caractère
; les fils, des Hyades , filles de Lar
mus. (26), qui avoient nourri Bacchus,
quff le poète nous peint sous les traits
du Bouc, ou de la- constellation de la
Chevre et des Chevreaux placée sur
les Hyades, qui se lèvent avec elle (a7 ),
Ici le poète nous, parle des métamor.-
phoses. des nourrices de Bacchus. ÿjnj| ,
dont il nous décrit la forme monstrueuse
, composée des attributs du
boeuf ( zqj et du cheval, Gomme celle
du Taschster des Perses. C:étoit une espèce
particulière de Centaures „ à. la.
(G m 4°s-
( Z J V. 5 0 ,
M V. Qj>.
(4) v. 87t
(SJ v. 136..
(6) y. 143..
W t v. 149..
(5) v. 169..
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Çio) v. 3034
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C'259 v - 1051.
Q'zéJ v. 14^-
(2.77 v - t
m i '.
suite desquels eu viennent d’autres (1) ,
nés des amours incestueux de Jupiter
et de Vénus. Vient après eux la troupe
des nymphes Oréades ( 2 ) , et des Bacchantes
, dont plusieurs portent les
[noms des Hyades , telle que Prothbë,
jet celui du harpé de Persée ( 3 ).
[ C’est à la tête de cette armée nombreuse,
que marche Bacchus. Le poète
inous décrit son armure ( 4.) ,ses vê terriens
, qui retraçent le ciel et ses étoiles
( 5 ) , et en général il nous décrit
[tous ses équipages de suite ( 6 V.
Bacchus , dans cet appareil, quitte le
séjour de Cybèle ( 7 ) , et s’achemine
[vers les lieux qu’occupoient les Indiens.
Ici commence la marche du Dieu et le
héros du poème entre en action. Déjà
la foudre se fait entendre et annonce
à Bacchus. sa victoire (8).
Seconde Saison.
L Le poète nous transporte au solstice
d’été , ou au lieu Iè plus élevé de la
course du soleil et de Bacchus , occupé
par le Lion céleste , et annoncé par le
[lever Héliaque du cancer Jtstacus, qui
est représenté ici sous l’emblème d’un
fleuve, sur les bords duquel étoitcampé
Astraïs , général des Indiens ( 9 ) , qui
il« premier voulut s’opposer à la marche
de Bacchus , et cela pour suivre les conseils
de Junon (10) ou de la déesse qui
a placé le Cancer aux cieux , suivant
lia fable. Ici le poète nous peint l’insolence
du général Indien (11), qui
;ïangP ses troupes sur la rive de l’Asta-
eua ji'j J 4 dont il veut disputer le passage
à Bacchus. Il nouspeint aussi la contenance
des deux armées ennemies (13)y
I (1) v . 19 3.
I (z) V. 205--
I (3> v. 225,
I C4> v. 2334
j (SJ v. 239.
<80. V- 255;.
(V v. 250.
1 0), v.. 294-
Î 9)i v. 303-..
( uv 31QJ.
campées sur les deux rives du fleuve
dont les eaux sont changés en vin (i4>
par Bacchus , après la défaite d’une partie
des Indiens. Le reste étonné de sa
déroute boit des eaux du fleuve. Ils les
prennent pour du nectar , dont ils ne
peuvent se rassasier ( i5).
* C h a n t q u i n z i è m e .
Lequinzièmechant nous ofFred’abord
cespectacléde latroupe des Indiensfiéy
qui se précipitent vers les bords du fleuve,
pour s’ennivrer dans ses eaux (17).
Nonnus nous décrit les effets prodigieux
de cette ivresse | du délire (18}, et dn
sommeil qui en sont la suite, ainfi que de
l ’avantage qu’en tire Bacchus, qui en
surprend un grand nombre et les charge
de fers. (19! Tous les chants suivans,
jusqu’au quarantième , dans lequel Décade
est tué , renferment les détails des
différens combats livj és dans cette gner-
re , qui seule.occupe vingt-cinqelianfs
du poème. Les huitderniers chants cont-
prennent les événemens , qui ont accompagné
le retour de Bacchus en
Grèce et en Thrace. Nous n’entrerons
pas dans le détail des fictions sans
non:b. e , que le poète a tirées de* son
imagination , et qui ont trait ,, soit aux
traditions Mythologiques des pays où il
fait voyager Bacchus, soit à- des causes
physiques et à des êtres moraux, qu’il
personnifie à chaque instant et qu’il'met
en scène. Nous nous bornerons auxrap-
ports que ces fictions ont avec les apparences
Astronomiques, avec les. principales
époques du mouvement annuel
et avec les saisons.
Le poète, après avoir employé quinze
( l î j ' y . 3r8-
Çi2> v. 3274
U 3> v. 39y.
0$). v. 4pf
i>5) v 435-
^,16,/ V .e S r
(Tèn'ÿ 201 4.
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