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en sorte (jjuel’ame, partie de la terre, txa-
versoitlasiélémens',,pour être:remise par .
Mercure à la Lune et au Spléil, et Je- i
là verséè dans le 6ein de la nature
universelle. : . _ , - s. >mrj f
Les deux; grandes divisions de l’OEuf,
en principe; actif et passif,, en lumière
et ténèbres , y é.toierit aussi marquées.
Ce n’ëtoit point l ’OEuf, mi - partie
blanc, ini-partie npir , qu’on y voydit;,
mais un Génie (i ),,- dont la lace paroissoit
tantôt..noire,, tantôt fd’une ,iqmièr,e,d(>
rée , et qui repr&entoit le’ Dieu, qui
entretient Le commerce de l'Empire de
la; Lumière-arec celui dèst.ornbres., c.’e- .
toit le messager du Ciel et des Enfers ;
c’étoit l’Anubis E®yp;tien ,(2),, lequel,
suivant Clément d Alexandrie , et suivant
Plutarque ,.désignoit la se,par,atiqn
des deux hémisphères , c'est-à-dire,la division
de 1 a partie. du monde affeèlée à la
lumière , de ’ .celle , ; qui étoit- arFeéfée.
aux ténèbres , la .séparation Vde l’empire
d’Onhusd , de celui d’Ahrimam II!
ïaisoit la fonction de l'Horizon , suivant
Eiutarque j^aussi Apulée, fait-il .marcher,
immédiatement à sa suite le symbole
de la terre. On peut cependant y voir
aussi le.gardien des deux.portes des amés. •
Dans le Planisphère de Kirker , on
voit un Chien qui préside au Capricor-«
ne , sons ié nom d’Anubis ; et ce
Chien est Sirius., qui se lève le soir.,,
lorsque le Soleil est dans çe signe,
Sirius, Stef/,aJ$i{£is. y et Chien d’Erigone,,
on de la Viérge.;, appelée. Isisf’par Era-,
tosthène. D’uh ,autre , ofké , ;;Ce même
Chien., qui pr.ésidefau .Capricorne , ou
au Solstice d’hiver par son lever dujspir,
préside aussi an Canqer par son, levey ,duf
pialin(i). .11 gommer coït même iapério,-
de : Sototaque 1 .etjl’a.op.ée Egyptienne,
il rréîidoil .ioiiqm'-ix .deux, portes .des
a mes , le matin .et le soir,, C’est jgjjrafeC
être pour cela, ,q»,#l paroît;!ici,,a?ec sa-
tête de' Chien , , tan,tôt lumineuse et
(i)hnuléç l, ir , r ; . .. -,q ;
(2; De Isiïe, p- j63' Cî.aoi. Àicx. Stiym. 1. 5 ;
I ï I
tantôt .obscure. Oh trouve deux Chiens
dans le Planisphère de Kirker ;l’un dans
l’hémisphère Boréal, l’autre dans I’hemis-
phère Austral ; dans l’uri le Chien ,
ou l’homme, à tête de Chien, est dans
la division du Cancer; Sans l’autre , il
est dans la division du Capricorne. C’est
peut-être1 là ce que signifie la- tradition
sacrée , dont parle Clément d’Alexandrie
(4)v, <;qiué les deux Chiens dési-
n oient les Tropiques, et gardoient les
fit)*;,, termes ide la course du Soleil, au
midi et au nord , au Cancer et au Capricorne
; ooniséquéinment les deux portes
d.es ainei.C’est peut: être aussi dette liaison
d’Aiiiibis .avec le Capricorne, domicile
de Saturne ( 5 ) , qui a fait dire à Plutarque
que quelques-uns pensaient
qtr’AntjJpis, était Saturne., .
LaCïste sacrée, que nous avons Vu plus
haut, destinée à porter-lj Phallus,.ou les
parties ntiturèlles dés,deux séxes,les deux
emblèmes de laforcè active et: passive de
la nature, aeçompagnpit aussi.'lé symbole
de la Terre. Elle ,étoit ornée magnifiquement,
et onia purtoit .avec un
air de mystère.
. Toute cette pompe étoit terminée * par
la/.rh.ar-e.hê d’un qui portoit, près
de son; së.in:, : un* symbole très-mystérieux
; c’étoit un. Vase égyptien, ,- connu
sous lé nom de Canope, dont la Surface
étoit ..chargée, .d’hièfoglypjiésij.. .Vase
fort ! arrondi , et assez--semblable: à la
coquille d’oeuf,: autour duquel un serpent
s entortiiloit en ,formant, des- espèces
d’anses.;, Nous avons .donné plus
haut l’expliçàtion du:Canope. Ici oh
pourrait Voir aussi une image du monde,
de forme, èljipspïde,, que d'autres-Kepse-
sfintoient’.par l’OBuf. Ladorme de. ce
yase n ’en différait jguèré, I,a couleur
d'orydôhtj il etdut recouvert ; les figures
variées, qu on y avoit tracées , ito.us.indi-
qunnt assez la Sphère céleste, QuaDt.au
Serpent qui l ’eqyeloppe , oit -.sait! que
(3)' Porpb. de A rit. Nym^h. p. 125.
£4)- Str&rn. t. 5 ,'p. 567.
£5) l i e Iside, p. '3.8. :-.,
R E L I G 1 0 N U NUI V 11 R S. E L L E.
le Zodiaque et la marche tortueuse des
Astres -, qui y circulent,; ont été peints
sous cet emblème. Le Dieu Cneph , qui
vomissoit l’OEuf Orphicjue , étoit -som
vent accompagné du Serpent. ,Ce sy : ; t-
bole: étoit, suivant Apulée ;. altioris
utcumque et riuigao sïlentio tf ^endae
religionis argumentum Laeff'alflls^tjb ).
Telle étoit l’idée ; que les Egyptiens
avoient dù.îÿîeü Cnep/i (t) , qu’ils; rey
gardoiérit Comme le grand Déiniourgos.
Or , nous avdhs vu que , daus les mystères:
d’Eleusis , qui ont tant de rapport
avec' ceux-ci., on y faisait paraître lé
DémiourgoS.’ Toute cette .poippe; , àü
reste ; parû.ît e-viilemment,dirigée, «fiha
la théoi-ié uos voyages de l’ame , et de
sa -péi'féClièh , puisqu’Apulée , uhe'fois
initié-, quitte sa farine animale ,.,èt're>
çoit la promesse iïé passer irn jour dans
l’Efÿséte ,, pour y .vivre heureux ; et qué
déjà il hûit .la lumière 'dës jEjieux,
Nous nè suivrons pas', plus lldih l’explication
déV'sjhhbolës de la Tômpe Isia-
que j nous réservant d’en parler ailleurs,
quand nous aurons donné une description
plus complète de l’ordre du monde,
représenté dans les mystères,
Cette description nous .'est : tracée ,dè
la manière la plus, développée ; dans le
fameux antre de l’initiation Mithriàque,
dont nous ai-l-àn;v,factuei 1 emerit parler.
Dans, les mystères, de Mithra ceux de
l’antiquité.-, qui ont .: plus-: de, (rapports
avec le Christianisme , qui 11’est qu’une
secte,-. - des-: Mitlu ia-.iues , un àiitre
sacré,., représentatif de: tout l’ordre du
monde, recevoir la troupe dés Initiés
aux mystèresfde ce Dieu. Tautî y.ésoit
symbolique et: relatif à lnniveESuen :,géa
néral, et, à ses: parties, les plus apparentés
(a). Les anciens , dit Porphyre ,
W oo.nsaçrflieht pçiint de. temples , ’ qui
né fussent remplis (l’embiêmes.mytholo-
^iqnes Or la Mythologie , suivant nous,
ri esia(|ûe TlnStpire' allégorique' jfé là Nature
et dé Sesàgeiïs; Porphyre"p'àïoît ^tré
dans la même opinion, puisque c’est par
{») Diod: I. 3 j e. ï i ; ’ ’ " ' ■
3o3
la-nature , qu’il explique les'divers emblèmes
de cet antre , qu’il dit avoir été
rempli de toute la sagesse dés anciens ,
•efcméritêr;, en-conséquence , qh’on s’attache
à deviner et à développer le sens
de ces symboles sacrés.' !
Les Anciens , dit ce Philo'sophe ,
consacrèrent au Mondé,> UVeé raison ,
les cavernes «t ries àiUrés.Q')qjqttmt au
monde en général, qu'én-paofLiüuliér
aux- diftiérens; membres” dfe ■ (d&uya-stç
corps. La terre, dans laquei’Ié étoit creusé
lantre , -était l'e.-riblême Je la., ryi i-
tièrê ,.;. dont le monclefut formé. De- jlt
il: est : arrivé,. que qye.lqu.es.-pn 3 se - sont
.servia.duriom de terre, p.qur, désigjnqy là
mâtlêre regardan t., les., .antrès eux-
mêmes'comme le.monde , qqi en étoit
Composé, Ces antres d’mlleurs, .çrsusés
p.quriki.'plôpart.pàhdés 'matns ple.Ja naT
tüfe {/cjj, j^o.nt èL’uneAub.stppcè pnalogue
à la substance téçrqçjy^,pt,fem'MC,emté
est iormeé d’hh roc;, d-lune- matière., uniforme
; fihtérieu.rjesf dqTorjné' concave,
tandis que la couche^qpqpemje a’étent],
aussi loin, que r,imanen.se.htendue dçr la
'têréé. Porphyre y, ÿqif. n^e
seurblancé avec le îu.omle
mêmie . idohf ïe's'ïp.âftiès tgh.uiie affiakç
mutudié, a êtqüi' tient, ftsIen-Çeflefheq^à
lh matière , qu'ils apipellehî» prei-re; et
rocher ,.-déSigna^jt, parTàr énîginafciqué*
rneht i’iiierfie dé la matrèré;, et sa! partie
paàsiyé, déstidéé à recêy.piAI’impç,éssion
!qv’ë}!jep!^lést,fL point .par
fejlé':qpmè_liguïeèl, ’’ -, l
I^’db|cuHte|’'de' jC.és., hutreç. iruitoit. là
i ’àtirrê^flisyrëusé'^ qq.ia'matièrb et celle
d h. monde , fou. les '.ténèbres n’existent
!TUe î ’ar) la jmjàTière , qui fentre dans, sa
mmqiOsitioh ( . C’psqdeisoii union aux
forqfés dbht par èllelmlÿrç. sa, nqfure
frâgUh’’éiOïtprLY®é/^ q^ lé bel
brare .f^ t r l'a ü h u rq ? ’ et ' qui' lui a fait
donn e.f*ïttï hbm ,qui' exprimer orneméri t,
c’esCà-difé’', ie" noni de hiohdè. Par lui-
même, il n’est qu’un antre, obscur ,
( ) Pcrpiyr. dî anîro Nytnphi'p.'idé, -rc.
Ce a