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que co culte rocli, suivant M . Hyde (1), étoit celle a influé sur celui des audu
vautour. Cet idole.étoit consacré par
im culte superstitieux chez les Arabes ,
avec celles d’Yaük â ligure de cheval,
Ö’Yaguth à figure de lion , et de
Sowâ à figure de femme. Quelques-
uns prétendent, que c’étoit l’idole de la
tiibu Ham’yar (z) , qui , comme nous 1 avons vu ailleurs, adoroit le Sole 1 (3j,
dont l’Accipiter étoit l ’image symbolique.
C’est peut-être à ce titre , que ce
symbole fut ensuite placé aux cieux à
côté d’Hercule , qui lui-même repré-
sensoit l ’image du Soleil, sous une forme
humaine. Ces idoles étoient autant
de Talismans Astrologiques , par lesquels
leurs adorateurs cherclioient à
détourner les maux , qui pouvoient les
menacer (4)-
Nous ne suivrons pas plus loin l ’examen
des divinités Syriennes, Chaldéen-
etChananéennes,d’ailleurs peu connues
et qui ne sont importantes , que par ce
fi) Hyde de vet pers. reüg. c. 5- p.
P- 47-
yaylbid.p. J SJ.
132. et Selden.
très peuples, autant que le culte Egyp.
tien , et qu’il en résulte une preuve
complette, que ces idoles faisoient partie
du Sabisme idolâtrique et représen-
toient des corps célestes, soit fiscs, soit
Planètes. Il n’y a aucune- différence
entre ce culte et celui qui étoit admis
en Egypte, si ce n’est que les Syriens
et leurs voisins représentoient ces
corps célestes par des images d'animaux,
faites de bois ou de métal , au lieu que
les Egyptiens préférèrent de consacrer I
des animaux vivans,qui,comme lesido-
les inanimées des Syriens, étoient soumis
à l’influence des astres qu’ils représentoient.
Ceci nous conduit naturellement
à l’analyse du culte des animaux,
et des végétaux, qui caractérisent en
particulier la religion Egyptienne , et
a l’examen de ses rapports avec la nature
et ses parties , divinité unique de
tous les peuples.
fi) Abulfar. dynast. p. ICI.
( Xirter. Ibid. p. 333.
L I V R E Q U A T R I È M E .
C H A P I T R E P R E M I E R .
])u culte idglatrique en général, & en particulier du culte des animaux
vivans.
T oute image, toute statue est la re-
[piésenlation d’un objet existant , ou
[qu’on suppose exister j et qui précède
nécessairement, soit dans la réalité,
soit dans l’imagination, la chose destinée
à le représenter. Ce n’est donc
point le culte des animaux vivans, ou
sculptés, ni celui des statues symbeli-
Iques, qui constitue l’essence des anciennes
religions , mais au contraire , ce
sont les idées religieuses des anciens,
jet les objets réels de leur culte, qui
[constituent l ’essence de leur idolâtrie ,
et qui déterminent la nature des formes
des images et celle des animaux qu’ils
ont consacrés. Ainsi c’est par la con-
noissance , que nous avons déjà de la
nature de leur religion et de leurs idées
I théologiques , que nous arriverons à
! celle des attributs des divers emblèmes
de leur culte. Or, d’après le développement
que nousx avons donné jusques
ici aux bases de] leur religion et aux
principes de leur théologie , que nous
avons fait voir s’appuyer entièrement
sur la nature et ses parties, il s’ensuit,
que nous ne devons voir dans la série
| des images sacrées de leurs dieux, qu’un
immense miroir, qui réfléchit tous les
tableaux de la nature , et le jeu de ses
opérations variées. Les images n’occupent
que le second rang dans l’or-
ére des objets du culte ; et l’esprit
coit toujours s’élever au dessus d’elles,
pour chercher le type original, qu’elles
retracent sur la terre, et ne voir souvent
dans le symbole matériel, que
1 expression d’une idée intellectuelle ,
qu on a voulu rendre sensible.
Nous convenons que le peuple a presque
toujours borné son culte et son
adoration à l’image proposée à sa vénération,
parce que le peuple , qui n ’a
que des sens , voit et ne réfléchit
guère, sur tout en religion ; et que
pour lui une chose consacrée devient
aisément une portion de la divinité.
Mais cet abus est commun à toutes les
religions , qui ont admis des images
et des emblèmes sacrés, pour rapprp-
cher du peuple les objets de son culte.
Sous ce rapport, notre religion n’a aucun
avantage sur les autres , quoiqu’elle
se pique de dégager l ’homme,
de la matière , et de rendre à la divinité
un culte tout spirituel. Ainsi la
peuple , dont l’ignorance ét la superstition
dénature tout, parce qu’elle -le,
dégrade lui-même, adore souvent telle
image de Christ, de la Vierge sa mère
et d’unsaint, avec l’intime conviction,
que cette image renferme en elle-même
une force divine , et il croit en la
priant parlera l’être même auquel elle
est consacrée , et qu’elle représente.
Conclurons nousde là, que les Chrétiens
ont pour divinité des morceux de bois
ou de pierre , taillés en forme d hom-
mes ou de femmes, caractérisés par tels
ou tels attributs, et qu’ils les révèrent
comme autant de Génies puissans , à
qui ils prostituent leurs hommages et
dont ils attendent des secours ? Dirons-
nous qu’ils font leur pr incipale divinité
de deux mcÉreaux de bois , croisés
entre eux , parce qu’on les voit se
prosterner respectueusement devant un
pareil symbole ? Que des ossemens à de