•décans citée par Firnvicus (1); La véritable
leçon est ;Ghnub, d’où l ’on fit
■ Ghenub , Cnùb, Cnnbos4 ■ Cnopos, &C.
Hyde , dans ses .commentaires sur
,-Uiug-Beigh ( a ) , a Lien observé cette
ressemblance entre Canopus «u l’ctoile
/lu Vaisseau , et le nom des: décans
Cnubis cm mieux dit Chnubis. Ce nom ,
-Comme nous l ’ayons dit,, est le Ganubi
ou Genubi, et par contraction Gnubi
-des Arabes., nom qu’ils donnent aux
étoiles .méridionales-, telles que Cano-
jms , la plus méridionale de toutes,,
celle qui dut porter ce nom par excellence,
Les prêtres Egyptiens soute-
noieat,que la.ville de,Canope portoit
■ Ce nom bien des siècles avant là prétendue
arrivée de Mendias en Egypte: (3) ,
gt il$ en cherchoient l ’étymologie dans
la langue Egyptienne. Cette .étymologie
»rte me paroît pas tout-à-fait exacte,, quoique,
sous un certain rapport , elle rende
assez la signification de JX-crrcstris., épi-
:thete quej.es anciens donnoîentà.l’astre
Æartopus- Je.pense néanmoins, »comme
eux, que Ménélas etson.-pilote me furent
PUS ceux qui donnèrent naissance à cette
vilJeÆt.à son nom, mais bien plutôt,
que l ’aventure du pilote de Ménélas
p’est qu’une fietion sur l ’étoile brillante,
gui paroît sur Je gouvernail du navire
Argo, appel!ée par des Egyptiens le
pilote d’Osiris ; ,-étoile, qui étoit la divinité
tutélaire de Canobus, . en Egypte, '
Comme, elle.l.’étoit de la Tribu T A , en
Arabie. -C’est sur xet astre , que ,-les
Arabes firent .un roman astronomique
(4). Ses rapports avec l’eau du-Ver-
$eau, et avec -le „principe humide du
N il, ont sans doute donné lieu de
l’appellerle Neptune Egyptien , comme
a fait Etienne de Byzance (5) , quoi-
qu’Hérodoteassure, que les Egyptiens
n e connoissoient point Neptune (6).
r(i)îFicmic4 . 4- -c -.n,
Hyde- P- 49— 54-
X i ) Arritid. t. 3. orat. Ægypt. p. 6»r?.
(4)4bulf. hift. dyn.
J s ) Steph. jn y o c. Canot.
f-6) Herod. j. c* .50.
(?) Kirk-er OEdip. t, 1. p. 2Xf%
-C’est aussi, sans doute, ce qui a fait
dire à-Abneph (y) , en parlant du dieu
-Carropus , qu’on adorait en -lui ja
divinité qui préside à la mer , aux
fleuves et à «la nature humide. Son
union au signe du, Verseau et au Vaisseau
eeleste suffit pour ravoir-fait naî-
-tse ces, idées , sur-tout quand on sait
qu’effectivement -le -lever et le coucher
Cari o pus sejioient aux annonces de
tempetes et: de pluies.,-comme on peut
le voir dans Oolumelle ( 8 ) et dans
Btolémée. Ce dernier fixe son lever au
moisMéchir (ç) ; et quatreyours après,
il marque des tempêtes , des vents et
des pluies.
Ce mois AféoA/rrépondoitau Verseau;
on,étoit le troisième après le Scorpion ,
ou aptes le .mois dans lequel le Soleil
prenoit les formes du Serpent.
, Le Vaisseau céleste lui-même s’appelle
TScptuniics Kcfuus (10), et son apparition
rassuroit , comme, nous l'avons dit
les matelots (n). Voilà bien «des titres
réunis., pour faire oroire à Etienne
de Byzance,, qu’il étoit Je Neptune de
Canope, et dire à ,M. Hyde, dans ses
commentaires sur Ulug-Beigh (ta) , que
Canobus., .ayant été pilote du vaisseau
de Ménélas., a dû être regardé comme
le dieu des eaux par les -Egyptiens, qui
lappelloient Neptune et qui le représentaient
par un vase-percé de mille trous.
TeLest.en effet celui que nous trouvons
au signe du Verseau, dans le Planisphère
Egyptien.
Les Japonois -ont leur dieu Canoun,
dont le nom approche assez du dieu
Çanub Egyptien. Il préside aux eaus
et aux poissons.(i3) ; c ’est leur Neptune.
Il.est.le créateur du.soleil et de lalune,
et.il paroît sortir d’-un poisson jusqu’à
mi-corps. I l -est toujours couronné de
fleurs. Trois de ses mains scgitiennéBt
(8} Columell. I. it.-c . i , p. 430.
C9) Pt°l- tfranol- î’e tiv -1 .3. p. 47,
O c ) Cæsiui p. 314. (11) Erathoft. c. 35. (12) Hyd. p. gi.
(ij) Contint d'Orvilli.t. 1. p. 25S,
un sceptre , une fleur , un anneau ;
l’autre est élevée en l’air et a le poing
fermé. Vis-à-vis de cette idole on place
toujours la figure d’un homme, suppliant
les mains jointes-, et dont une
partie du corps- est enfermée dans une
coquille. Sur un autel assez proche sont
quatre autres fiigures , les mains jointes,
d’où sortent des fontaines , dont l’eau
va se perdre en autant-de bassins. Ce
dieu est représenté quelquefois avec sept
têtes sur la poitrine et trente bras armés
de flèches. On voit dans cette figure -,
dont l ’extrémité est terminée par un
poisson , beaucoup de ressemblance
avec l ’homme qui tient l ’urne du Verseau,
d’où couie un fleuve,1 àJ’extrémité
duquel est Je Poisson austral , adoré en
Syrie, et qui se lié par son lever du
matin au signe du Verseau, comme
Canub ou Canobus-, par son lever du
soir; Canobus, à qui même on don-
noit le nom du Nil , ou du fleuve
qui s’échappe du Verseau , - suivant
Âbneph (1) , et qui indiquoit le mouvement
, par lequel tout se développe- et
se nourrit-dans la nature. -
Le dieu Caaopus, suivant Kirker, (2)
présidoit à- la Préfecture , ou au nome
Tjihtemjihufri , dans -le Delta» ou dans
la basse Egypte. Elle avoit pour capitale
Tava , et comprenoit sous elle
Chbïn et Pachnamun r et c’étoit là -, dit
Kirker, .que le culte de Canope étoit
le plus en honneur..
On trouve lés images dè ce dieu
dans les cabinets dés antiquaires , parmi
les -médaillés, et les monoies et les
Talismans. On en verra plusieurs dans
Vaillant, ( 3 ). dans Kirker et d’autres
savans (4). .
Nous terminerons icF ce que noûs
avions à dire sur cette divinité , qui
d’ailleurs n’est pas une des plus connues
dans l ’histoire des divinités Egyptiennes
, mais qui tient néanmoins naturellement
ici» sa ' place , à la suite
des formes -données au soleil, au printemps
-, au Solstice d’été et en automne ;
puisqu’elle paroît être celle-de-ces astres
au Soltice d’hiver, au lever du soir
de la belle étoile Canobus , Pâranatèl-
lon du Verseau ou du signe ancien de
ce-Solstice. Passons à une autre forme
du même dieu Soleil, -tirée d’urt autre
Faranatellon- de ce signe-, ou de-la
constellation du Poisson austral , qui
reçoit dans sa bouche l’eau du fleuve-
du Verseau.»
G H A P I T R E- D I X -S E P T I È M E
Ls Soleil St-l a Loire , D agou , Dbxcbto, A taboatis , O Ah nés , Déesse de
Syrie, peints a v e c les formes d u -Poisson. ; ■
O N'sent , que si Je Soleil prit les dés formés empruntées de ces poissons.'
féimés des s-gues de eh.lnm.e mois et des Eflectiv. nient, nous trouvons én Fgyp»
Con tdla i ’ms, /nipar léur léîver et leur - té ét en Svrié lé clilfe'dés 'djvjnitéh:
coucliet ».e lhiiérlt; à'ces signes , en qqa- nfâlès et • fèriieîés 1 câf cé oîté*1 nous
lité (le P .r.iliait Unit» . .U- s. J( il J11 mois"
avons dît du-solei supplique'-à là fuhé)
qui si,it.:'é Verse;-ji , et djiiaiit leqw.
>1 oui pr&êritent l’i.iVage -le jioissoit en
le soleil Fai court les IfiîifsénJ-, .et cèlùi
tout 'ou en,!' partie." T il ’ étoit le fà-
fiu Verseau même y dïirànt 1«; ,'uel* son
■ 11 reux Dago/i de’s Syriens et -'eS babî-
lever estr p éoéïlé' îinniéJiatemeut de
tanà'd’Azoth en Pàlestirié.' L’ériOneé
celui Uu PoLsou austral,;dut,s’unir à
seule de son • nom indique . sa na-
( 0 Kirker-; GESip«. (-. 3, p. 2j r,
(3 ) Joh. Vaill. bîsR- (tes Protom p . 505.
(^).OEdip. t. 1. p. J7.
Kirk « OEdip. t- 1. p. âoo. i