la Tille: -de " Tyr , et sur c e llëd e la
navigation: (u ). BacChuS ' fait présfeht
au dieu d’une coupe /; et celui - ci
donne à Bacchus la robe etoilée (*2 ).
: On remarquera, que le soleil est alors
arrivé au Verseau , marqué le matin
par 1 coucher de la Coupe céleste ,
appellee coupe de Bacchus, et le soir
par celui dTIercule Jngeniculus. Nous
les avons en conséquence projetés près
du Verseau, oùcomrnencela quatrième
saison, La constellation de l’Aigle' së
couclie aussi. Un des signes, que le
dieu Âstrochiton donne pour reconnoitre
le lieu où sera fondée Tyr , e’est un
Aigle perché sur un arbre , et une
coupe ( ,3 )- Il y ajoute un,serpent (4);
c’est la pète de l’Hydre, qui monte au
même instant. Il ordonne que cet Ai-'
gle soit sacrifié .à ! Neptune ( 5 }. -Dans
fianchoniaton, c’est, une étoile tombée
du ciel, qu’Astartéconsacre dans sasain-
te isle de Tyr (6) ; c’est aussi sur le.lieu ,
où fut bâtie Tyr ;( 7 -), que Nonnus fait
sacrifier cet aigle , près de l’olivier ( 8 ),
de Minerve-. Tous lés traits dé la fiction
sur L’origine de Tyr , racontée à
Bacchus: par Astrochiton., ont les rapports
les péris marqués avec la position
du ciel , à l’époque du Solstice
d’hyver , fixé par le Verseau , où se
trouve Je soleil au commencement de
la quatrième saison , ou au retour de
cet astre vers 110s climats.
C h a n t q u a r a k t e -u h i è m e .
Le chant quarante - unième nous
représente Bacchus, parcourant la Phénicie
, et sur-tout les lieux voisins du
Liban > où il plante la vigne , près
des -èôteaux (fameux par des - amours
de Vénus , et d’Adoni§. Là (9), étoit la
supérbè ville de Béroë ( 10) , dont Non-
nus fait l’éloge, et la descriptioù la
plus pompeuse; il remonte jusqu’à l’histoire
de sa'fondation par Saturne (11).
I Sanchoniaton suppose également
que ce fut Saturne, qui
donna Beryte à Neptune , aux Cabi-
res et aux Pêcheurs , qui y consacrèrent
les restes de Ponttis ; fils de Nérée.
La position de Beryte , sur le bord
de 1 a mer , a donné lieu à ces allusions
, comme l’indiquent assez les épithètes
dé Ponto-Tlurgés, PPunnsosiï?}^
que lui a données Nonntis et la situation
maritime, qu’il lui assigne (i4).
II y parle aussi' de la pêche abondante
qui s’y fait MM Le poëte se
plait à d’écrire la température heureuse
de ce pays délicieux ( 16) , et l ’aspect
de ses eirvirons , qu’embélissent une
foule de jardins agréables (17). C’ètqit-
îà qu’habitèrent les premiers mortels
(18 ) ,' qui jouissoiefit de cette félicité
tant vantée dans l ’âge, d’or. Saturne
la bâtit au temps où Rhéa son
épouse lui donnà à dévorer (19 )
cette pierre fameuse. Je remarque que
le Verseau , ôù nous sortîmes , est le
domicile de Saturne. Jupiter étoit alors
dans sa première enfance ' (aojP C’est
effectivement alors l ’enfance du dieu
dé la Lumière.
Nonnus fait de Béroë la ville la
plus aneiene qui ait existé ( 21 ). C’est
la-première terre où aborda Vénus au
sortir des eaux de la mer (22) , au moment
de sa naissance. Le poëte s’a-
SÜ V. 455.
(2) V.5tl2.
( 3) p 477-
C4) v . 48:.
( 5) v - 499-
Euseb. î.
(7) v. 538,
(8) v. 5^8.
(9) v. 6.
(10) v. ÏO.
f l J) v. 67.
fi2) Eusebe prep. I. i. ç. io*
fi3 7 v . 15.
G 4) v. 1 7 .,
fi.îf V. 35.
(16)v. 20,
C i ) v- 48.
(iSj v. 51—64.
( 1 9 ) v . 70.
v. 77.
(21) v. po.
(22} T. io©»
■ ...
■ huSe à décrire cette arrivée de Vé-
|pis( 1 )., lieux qui la reçurent ( 2 ),
:*t les agitations de l'Amour au sein
■ bénie de sa mère, ( 3 ) , avant que cette
jBéesse l’ait mis au jour. Ici est une suite
â ’cpithètes , plus brillantes les unes que
lies antres , données à Beryte. Elle est
lp racine de la vie , la nourrice des
,?ïilles , ‘le sanctuaire de Itr justice et des
lbix, le siégé de la joie, l ’étoile du
Liban. Ce morceau est une véritable li-
jifanie Orientale (4). Elle est le séjour le
hlus délicieux des eaux , la production
le l’Océan, ■ et de Thétys.,( 5 ) ; on loue
^nr-toùt sa justice et son amour pour
les loix (6) ; la vierge Astrée elle-même
pris soin de sa première enfance ( 7 ).
Jperoë est personnifiée par le poëte,
fini en fait la plus charmante peinture,
■ ’est une Nymphe pleine de grâces;
®enus là destine à Neptune (8 ) , et
■ éjà 'elle projeté la fondation d’une
ville, qui porte ce nom ( 9 ). Elle se
transporte au palais d’Harmonie, dont
poëte nous donne la description. Il
Ressemble en beaucoup de points au
plan de la ville Sainte , tracé dans
■ Apocalypse ; car sa distribution confien
t le tableau de l’ordre de l ’uni -
§ter&(toà; ses portes regardoient les qua-,
JJre faces du monde ; l’Ourse gardoit
Jf U4 du Nord. C’étolt dans ce palais,
flu Harmonie, occupée aux travaux de
■ Enerve , formoit le tissu d'un riche
•yetement (11), qui représentoit la terre,
pt les cieux, et à-peu-près tel, que l ’E-
iibod du grand prêtre des Juifs. On y
■ cmarquoit sur-tout une figure humaine
■ cornes de taureau (12). On annonce
1(0 v. 115.
1 (0 V. 120.
les) v. 135.
W Ê 14S- 1(5) v. 151.
I (7) v. 127154-.
[ (O v. 250.
I ( 9) v. 271.
[0°)v. 278.
I p O v. 295.
I Os) y. 300.
W
Vénus. Harmonie quitte tout pour la
recevoir (r3) , et lui adresse un discours
propre à la tranquilliser (14). Vénus
desire savoir d’elle , qu’elle est
celle des villes, qui lui sont consacrées,
à qui la faveur singulière de présider
aux lo ix , et à la justice sera accordée
p 5). Harmonie répond à sa demande
, et lui montre le, livre, des sept
tablettes, sur lesquelles sont gravées les.
destinées du, monde ( 16). Chacune des
tablettes porte le nom d'une planète ;
celle du milieu, ou la' quatrième porte
le. nom de,; tablette du soleil; lasep-
tièmecelui de tablette de Saturne, C’étoit
sur ces tablettes , que .le vieux Ophion
avoit gravé en caractères Phéniciens
les destins de l ’univers (17)..Elle trouve
que le don précieux des loix est accorde
à Béroë , dont la nom est inscrit
avec les plus anciennes villes , sur la
tablette de Saturne^iS). Là étoit annexé
le tableau des prérogatives dont dévoient
jouir les différentes villes' ; le
destin de Béroë étoit de présider aux
loix , et à la jurisprudence (19) „.et
auxactes, quiassurentla tranquillité de.
la vie. Venus , instruite des destinées
de sa ville chérie, retourne, vers son,
séjour(2o), et embrasse tendrement son
fils(21). Elle lui fait part de ses projets ,
et l’engage à blesser de ses traits brû-
lans Neptune et Bacdius (22;. Le projet,
qu’elle veut exécuter, est de bâtir
près de la mer, qui lui a donné naissance,
une ville, qui retrace l’image du
Ciel , à qui elle doit elle-même sa
première origine (23) (ÿ3j.
(13 ) v. 310,
(i4 > v . 315.
0 5 ) v- 328.
f i 6) v. 340.
0 7 ) v. 352.
(18) v- 364.
(19 ) v. 391.
(20p V. 400.
O O v. 405.
(2a) v. 421.
0 3 ) v. 418.
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