0 R. I S r N E D E T OU aoa S E E S C U L T E” S J
au centre ces deux emb'eines unis j
celui d un lion couché, et devant lui
la figure du Canope , ijui .se gronppe
avec lui dans une. seule image. Le Lion
est le signe du Solstice d’é é ,.e t le
Canope celui du Solstice d’hiver. C’est
par cette raison, que dans le Planisphère
Egyptien de Kirker , le signe du
.Verseau céleste, est occupé par l'image
du Canope ou d’un.vase percé de mille
trous , et surmonté d’une figure hu?
maine. C’est jiar la même raison ,
que. le. grammairien Egyptien , Hôrus-
Apollon , nous dit que les Egyptiens
peignoient le débordement du Nil (1)
par ia.figure du- Lion et par des vases
Egyptiens. « Pour désigner, dit-il, l’inondation
du Nil, les Egyptiens peignent
tantôt la figure, du lio n , tantôt trois
vases, .tantôt le ciel et la terre , d’où r
jaillit une source : le Lion, continue
Horus Apollon , parce que , lorsque le
Soleil .traverse ce signe, ja cruedu.Nil
augmente et devient double ; e t . c’est
pour cela , que ceux qui président à
là construction,., des mqnumens sacrés
font., mettre, des figures de-Lion aux
canaux et. aux fontaines ; ..c’est ..aussi
pour, cela j .qu’eucoi e aujourd’hui les
dévots,, qui prient les dieux . du leur
accorder une inondation abondante, ,
se seivent.de figures sacrées, q i portent,
l’empieinte du lion- Quant, aux
vases» ils.sput.au nombie de tuds, pour
désigner, les..trois causes de, f intumes.
cence-des^eaux ;} nue, tkee.de. ia^ert-e-,
la. seconde, de l'océan et la troisième
des., pluies...J’igpoie ,si le nomlye.trc is
vientdes^trois causes ici .indiquées.,.,ou
phitÔL si,» Ue ne vient p.is des trois dà-
câKS dltusigpe -a»*, niais-quel que, soit la
raboo qiji eu fit .ppiuJre,,trois , pomme
Cecifc’est-pa&.,du nombre -, majis de la
»alu*à, d.esijemhlêmes qu’il-s'agit, nous
bH&a vous ,,que. le. vase étoit au moins
le. syuiboie d u . débordement, d« Mil.
f t \ JtDÇe. i 3 ■ JC- 21* ...
^5 J^on ad'Aiat p. 136*
Plut, de ilid p. 365*.
^ Aiat- phac-.p. i $ÿ t
Or le signe de la Coupe ou du Verseau
étoit aussi bien réputé cause que
le signe du Lion ; puisque, si l’un étoit
Je lever du Soleil, l ’autre étoit'celui de
la Lune pleine an Solstice d’été, et le
signe qui annonçoit la nuit Solstitiale»
Aussi Théon en- fait-il : une cause d«
débordement’ , lorsqu’il nous dit, que
les Egyptiens, pensaient que l’homtne,
qui. tient l’urne du Verseau , faisoit
monter le Nil- par l’impulsion de ses
pieds (a) ; ce qui ne veut rien dire autre
chose, sinon qu’à son lever du soir le
Nil se débordoit, lorsque lé Soleil étoit
au Lion, au lever du matin de Sirius,
appelle l’astre Hytjragqgpe (3),ou qui
faisoit sortir le Nil de ses bords, tandis
que l ’Hydre céleste , appellé l’Hydre-,
montoit. sur l’horizon ( 4),- La même
raison-qui fit peindre le signe céleste,
âu occupoit alors le Soleil,comme cause
é l’elfet produit- à cette époque de
l’année , dut Taire aussi peindre l’urne
du Verseau , qui étoit en opposition avec
lui et qui ouvroit la marche de là nuiu
voilà pour ■ le . Solstice -d’été. Qt'ant,à
celui d’h’ver, U est évident que le Soleil,
occuppit ce signe six mois après l’époque
du débordement et au commencement
de la saison , .où Je-Soleil est dans la
paitfe. la plus méridionale du-monde.
Alors, jl,est le Soleil-austral ou Gnub;
ce nom .terminé en os -donne Gnuhos
ou Cnubos, nom. dont on fit Ç/wbus,
Cas obi-s, et Canopps>,3e fais venir ce
mot de algnubi, ou de- Gnubsans- article
, , qui est le.nom-que les, Arabes
donnent .aux.astr er inéi idionaux. Ainsi’
dca-deox plats’ dfc la. Ba au c e .fen on
l’ét iile;. but é.Je s.appeih- tSc&emalJ a
btnéale , jet i autre Geni bi., ou Gnubi'
Eàustraie llfy, lib ghèighdag appel é al
Kiffa.al Sh maLio, et aLKifiv alGen.Ur
bia 16). K|c ii.li nomme le bassin ans-
tral , Zuben a Gcriubi et p'. z se Ganur
é i (7;,..nom.de, la p irtiedes CkelesmAtt*
{5}.Baye/ Ugrn. tabyï, 2.8,
(6-) Ulkig- Bei^h. p. #4. .
(y^ Iicciol Jiim ^., p. 128*.
•O U R E L I G I O N
les (1 )• Le Poisson austral, placé au bas du
Verseau prend aussi l ’épithète de al Gnubi
QuGanùbiCem.otGaniib,Gnubest donc
Je nom qui désigneJe mot Austral. Il Tut
appliqué à la belle-étoile la plus australe
de toutes , à* celle du Vaisseau-céleste »
qui à peine s’élevoit de quelques degrés
sur hlaoriaon d’Egypte, et qui-étoit absolument
invisible en-Grèce (^yô). On
l’appelle l’australe., Gnub ou Cnub ,
d’où Cnobos etCanopus, nom de cette
.étoile brillante , qui est située sur le
gouvernail du .Vaissearncéleste,-et que
Plutarque -appelle -Canopus, pilote du
vaisseau du Soleil ou du vaisseau d’Osi-
ris (a),laquelle monte à la suite du grand
Chien, Une partie, du Vaisseau se 1ère
avecleLion-solstilial (3), ou avec lesigne
qui est le domicile du Spleil, -le,grand
Osiris des Egyptiens. Conséquemment
cette étoile étoit en aspectavec le Verseau
ou avec le signe opposé ; autrement, elle
étoit son Paranatelion, commel’Hercule
Ingéniculus é toit-çelurdu-Lion. Elle fut
donc unie, comme Génie tutélaire, au
Verseau,, et devint le. guide du Soleil -à
eette époque, de même que l’Hercule
Ingéniculus i’étoit du Soleil du Solstice
d’Eté , comme nous l’avons v.u dans
notre chapitre premier , sur les travaux
d’Hercule. Elle fut adorée par les Arabes
méridionaux , ou dans l’Yémen et elle
étoit la divinité tutélaire d e là Tribu
Taï (4). H n’est pas étonnant, que les
Egyptiens en aient aussi fait la divinité
tutélaire d’une de leurs préfectures ou
d’un de leurs nomes» comme ils èn
avoient usé à l ’égard des autres signes
et des constellations auxquelles leurs
villes étoient soumises.
Canopus fut donc une divinité Egyptienne
, honorée pour les mêmes raisons
que le iLion lîétoit à Léontqpolis,
le Bélier à Thébes, le Boeuf à .Memphis»
les Poissons .à Gxyrinque , le Bouc à
Mendés, -etc.
U N I VER-S.'£ .-LvLïfe ;.3*&
On consacra le Vase céleste-, surmonté
d’une figure humaine, soit celle
du Soleil , soit celle de l’astre Génie ,
-qui influoit sur ce signe en qualité de
Paranatelion. Tel étoit Canopus., ou
l'étoile brillante de la partie la plusjausr
trale du c ie l, et qui paroissoit sur le
gouvernail du Vaisseau céleste , lequel
montoit avec le Lion -} comme nous
l’avons déjà vu dans -not re chapitre sur
Bacchus., à l’eccasion de la métamorphosé
de ce dieu en enfant. Ce culte et
ce symbole n’ont rien de plus extraordinaire,
que celui de toutes les autres
divinités , dont nous avons cherché
l ’origine aux cieux C’est même 'une
conséquenceiiécessaire de notre théorie.
Le culte du Vas Aquarium ,, que
tient llkomme du Verseau dans la plu»
part des-Sphères , et qui» dans d’autres
Sphères-, estrseùl et ri’est tenu -par personne
{z(), mis -en oppositionavec celui
du Lion-, siège de l ’élément du feu et
du domicile duScileil, grande divinité
des Chaldéens-, sous le nom de Belus ,
donna lieu à une fable sacrée» que -nous
allons rapporter.
On dit que les ’Chaldéens (S), adorateurs
d-u -feu-, conduisoient dans les
diverses provinces leur dieurpour y.faire
assaut de puissance avec les autres di-i
vanités-, et le substituer à elles, en cas
qu’il remportât la victoire. .Le prêtre
du dieu Canobus, en ayant été-informe,
, imagina un expédient jcefut de boucher
avec de la cire tous Jes pores ou trous
d’un vase, tel que -ceux que fabriquent
les Egyptiens, pour faire filtrer l’eau du
Nil,-et la vendre plus limpide. Il fit
enduire -de diverses couleurs la superficie
du vase et en remplit d’eau l ’intérieur.
Il posa dessus et y ajusta artiste»
ment la -tête d’une ancienne statue ,
quion disoit représenter le pilote du
vaisseau de Ménelas. Les Chaldéens se
présentent : l’essai -de la ptdssance des
f i ) Hyae com. ad Ulre Beigh p. gu
Ô ) tint, de Ifide p. 357.
(3) Théon ad Arat. phxn. 16J.
Hyde com. adVlug. Beig. p.tgg.
QSJ Rriffin hift. eccl-1. a. c> s6.
Ce a