tiim vtrà restons , catèrique sapientes C'oelum ftépcc'-
tu vtl ciim adhuc corpott tencntur habitantes facile
■ post côrpus coelestem quant pané non reliquerant , st-
dan reposcunt. Nec enim de fiihilo 3autde vetnâadu-
latione veniebat, qudd quosdam u'rbiüm cdnditores,
■ aut claros in Repub lied viros in nutnerum Dtorum
cpnsecravit antiquitàs.. Sed Hesiodus -qüoqnt divines
sobolis assertor pnscos re&es cum Dus allis énumérât
hisqiie extrnplo veterts poteStatis etiam ifi
Coelù regendi res humanas assignat ofjicium. Les Romains,
suivant Tite-Live, rendoient des honneurs à
Enée, sous le nom de Jupiter lndigéte. On per-
suadoit aux Grecs , que Castor , Pollux , Hercule
avoient eié des hommes, q u i , par leurs vertus -,
avoient mérité l'immortalité , et cette dloctrine (x),
suivant Cicéron , étoit celle des mystères. On lès as-
»o ci oit aux Dieux, avec qui ils partageblenï l'administration
du monde -,-dit- MàCrobe': et ne oui fas-
■tidiosjim sityfi versus ipsos,Ut P Péta Grceèus protulit,
inscramus 3 refcremüs eos ut ex vtrbU -suis iri làtina
verba conpersi siint.
In digérés iiv i fato suntmLJoyis hi surit.
(Inondant homines, modo cùm superis humana mentes ,
Largiac munifici ? jus regum nunc q.uoque nacti. ;
Hoc et VirgiVtus non ignorât. Qui lie et argumenta
suo serviens hérons in Jnferos relegaverit , non ta-
men c is abduclt è Coelo , sed eethera his députât lar-
giorem et nosse eos suum solan ac sydera profitttur.
E t , s i secundum ilium res quoque levions quas yiv.i
exercuerant vel etiam po si corpus exercent, qua gratta
curruum , etc. Multo magis rectores quondam ur-
bium recep ti in Ccelum. cur&m regtndorum ho-
minum non relinquunt : liez autem anima in ultimam
spheeram recipi creduntur , quee Aplants vocatur.
( f ) Les aspirans à l’initiation Isiaque prioient le
grand-Prêtre de leur choisir un Prêtre , qui f it
■ à leur égard la fonctionne Mystagogue, et c’étoit
le grand-Prêtre, qui’ fixo-ic la sômme destinée aux
frais de réception à cette espèce de loge ; c’ètoit le
•fond du revenu des Trêtres , qui en outre exige
oient des présens particuliers.
(g) Diodore dé Sicile (a) | qui donne à l’histoire la
'préférence sur les fictions 'de l’Enfer, parmi les
moyens de former les hommes à là vertu , ne man-
‘que'pâs de proposer pour niddefe Her culeetles autres
"héros ; qui ,pàT leurs gr à rides hetio n s etfes seryicès
rendus à l’humanitéétoient cetiçés àvotr1 mérifé
"de passer aü fang dès • Dieux. Voilà donc lé but
'moral et politique'des P!rétres-, cftiièfts'eigfiirient qÙe
‘ les Dieiix'avoient ëtédès hommesdihingi^és par leüfs
vertus.
Sophocle appelle trois fois heureux ceux q u i ,
(i) De Nat. Deor. 1. x„ -
(2} Diod. !.. 1 , c. 2. - (?) Aristnph. de Pwc'e-, fv. :374-.- •'
fa) I poli, apiul Donat. ad Terent. Phortn. Act. r, v. 15.
instruits des mystères, descendent àu séjour dès
morts. Eux seulspeuvent se prbmettre une vie heureuse
, tandis que des fplus grands maux y attendent
les autres mortels (Plut, de audiéndis Poëtis 9 p. 21).
(/t) De - là vint l’opinion ou l’on ,étoit, qu’il étoit
indispensable de se faire initier avant de mourir ^
si l’on veuloit échapper aux. peines du Tartare (3)*
Aussi les pàrens s*erapressoient - ils souvent de
faire initier leurs enfanâ dès l’âge le plus tendre,
comme nous les faisons baptiser ( 4 )• L ’innocence
de l’âge sembloit même plus favorable à cette
augu&te cérémonie. Philippe de Macédoine , èt
Glympias , sa femme , étoient encore enfà'ns , lorsqu’ils
se rencoriïrèrent dans le sanctuaire de Samô-
thrace , et prirent du goût l’un pour l’autre (5).
Porro autem Gcta
Ferietur alto munere ubi ktra ptpererïi
Porro alio autem Ubi erit pueio natalis dies y,
Ubi initiahunt (tf).
r , (i) Lè Héraut ou.l’Hiérocéryx ouvroit la cérémonie
de l’initiation par une proclamation , qui
écartoit du sanctuaire tous les profanes, c’ est-à-dire,
itous ceux- qui ne pouvoient être admis à l’initiation
, ou qui ne l’avoient point encore été, ou
enfin ceux dont l’ame étoit souillée de quelque
crime (7).. On y ajouta même la défense de rien
dire , qui pût être de mauvais augure (8). -
■ (jt) Lucièn (hist. v e ræ , t. 1 , p. 7 6 4 ‘et'767 ),
a placé aussi, près des îles^Eo'rtunéesysix autres
•îles , qu’on appèloît les îles-des Iihpres| d’eh s’éle-
voient beaucoup de flammes. Une odeur affreuse de
soufre , de poix > et de bitume , s’én exhâloit.
Une fumée noire et téiiébreuse!couvrb'it l’air , qui
distilloituüe rosée de poix, fondue. Des cris lugubres
, lès hurlemens des malheureux suppliciés ,
"le bruit des verges se faisoient entendre de.tcTu’tses
parts. Ges îles étoiènt bordées de rochers escarpés.
Le sol en étoit aride ; on n’ y trouvoit pas un 'seiil
'arbre, une seule 'sourced’eàü 5 mais il: y avoit d,es
• fleuves, l’un d’un bourbier fa?ngeüx? l’àutré^dé sang.
Dans l ’inténèur delà prisbn^co^iloiriun autre fleuve,
tout de feu , rempli de Poissons assez semblables à
•dés tisons ^mobilès et'enflammés ; d’autres plus
petits, ressembfoient à dès-charbons en mouvement.
Le mensonge érioit un dés brimes le plus'punis dans
tès lieux affreux Quoique'ces Histoires vraies lie
'•soient que des contes bleus-, créés par i’itfragiffa-
tiôn de Lucien, il n’en est pas moins vrai, qu’il y
a fait entrer les idées reçues et les des'ctiptiGhs
connues de l’Elysée et du Tartare. C ’est également
dans la région supérieure de l’air, qu’il est
(5) Plut. Vit. Alex.
r(é) Terent. Phorm. aft. I , v. fy. ' :
(7) Orig. contr. GéU. 1? p.
(8. J Brisson. de Form. p. u f
enlevé, lorsqu’il aborde à cette terre lumineuse
(.ibid-hist. i , p. 714 ) , après sept jours de voyage
à travers les airs. Il me semble voir Jean dans sôn
extase /"qui, après avoir présenté le spectacle des
sept Sphères qu’il traverse r arrive au Firmament,
aux quatre coins duquel sont les quatre fameux
animaux. Cette terre est la Lune ( 715 ) , lieu du
séjour des âmes après la mort, suivant Plutarque
{.de fade in Orbe Lunes ) ..L e voyage de Lucien
se fait ;à travers les Sphères, comme celui de Jean ;
et avec des monstres, des Hippogriffes e tc ., assez
semblables à ceux de l’Apocalypse. Ces voyages
au Ciel étoient du goût de ces siècles-là; et M^rtia-
nus Cap elk , dans les noces de la Philologie, nous
en fournit une nouvelle, preuve. Lucien voyage
dans le Zodiaque , dans la ville de Lucifer , et dans
la ville des lustres ou des lanternes, placée près des
Pleïaâès et dès Hyadës.
(/) Voyez aussi la description , que Lucien ( de
iüctu t. 2 , p. 428 ) nous fait des Enfers: elle est
assez semblable à celle de Virgile.
(m'y ( Epiph~adv. Hæres. c. 25. ) LesNicolaïfes ,
dont la doctrine donna naissance à celle des Gnos-
tiques , ceux; des Chrétiens qui ont été les plus
instruits, posent quatre principes , les ténèbres, l’espace
, l’eaii et l’esprit, qui les pénètre et qui les a
séparés. Les ténèbres indignées se révoltèrent contre
l ’esprit , et s’accolant à lu i, engendrèrent Metra ,
d’ou sortirent qùatre Eons ( quatre Eiérnens ) , et
alors , disentrils, la séparation se fit des ténèbres
et de la lumière;lesténèbres furent placéesà gauche,
e t la lumière à droite..
(n) L ’auteur de l ’Apocalypse (1) parle également
d’un intervalle de mille ans, qui s’écoule entre
Ta première mort et entre la seconde, ou entré lé passage
au lieu de la félicité. Ce lieu de repos étoit placé.
par Plutarque (2) dans la Luné, où l’on trou-
veit des ouvertures, par cù entroient et sortoiént
lès âmes pour arriver au Ciel , ou à la terre.
L à , elles rëndoiènt compte de ce qu’elles avoient
fait. C ’etoit dans la partie de la Lune , qui regardé
le Ciel, qu’étoit l’Elysée. L’Apocalypse, c. zo,
c. 4 , fait paroître aussi, à cette même époque de
la durée millénaire, des trônes, des personnes qui
s’assirent dessus, et à qui fut donnée la puissance,
de juger. Cet intervalle , qui s’écoule entre la première
èt la'seconde mort, ou le passage à la félicité
éternelle , est bien marqué dans Plutarque
• p. 942. '
(0) Lucien, à la fin de son dialogue des morts ,
intitulé Caron et Mercure ( t. 1 , p. 243 ) , fait
parler Mercure, q u i, adressant la parole aux morts
qui viennent de passer la fatale barque , leur dit :
ce Allez, prenez ce chemin. Quoi! vous balancez?
songez qu’il faut que vous soyez jugés ; et les
supplices , dit-on , ne sont pas peu terribles. Onparle
de Roues , de Vautours , de Hochers dan*-
ce pays-là. La vie de chacun doit être scrupuleusement
examinée-». C ’étoit un avis pour les vivans
plutôt que pour les morts.
(p) Voyez dans Macrobe ( Som. Scip. 1. 1 ,c . 9
p. 42 etc. ) les fictions des Théologiens, sur les
supplices de l'Enfer.
(q) Lucien , dans son traité ( de luctu, p., 429 ,
tv 2 ) , établit aussi cette triple distinction. Le»
hommes vertueux , qui ont mené une vie pure et
sans tache, passent dans l’Elysée> pour y jouir
de la félicité la plus parfaite. Les méchans au
contraire sont livrés aux furies, qui leur font subir
les peines proportionnées à leur injustice. C ’est
pour eux que sont imaginés les tortures, les feux
brûlans , les Vautours r les roues, les rocher»
énormes qu’il faut rouler, et les supplices du malheureux
Tantale, que tourmente une soif dévorante.
Quant à. ceux qui ont des moeurs communes
(• 3 ) , et qui forment le plus grand nombre,.,
ils errent à l’aventure dans la prairie, dépouillés
de leurs corps, et n’étant plus que des ombres-
vaines, qui s^évanouissent au moment où. on. les
touche. Ceux-ci ont besoin d’être soutenus, et
en quelque sorte alimentés par les libations, que
l’on fait sur les tombeaux , et par les autres sacrifice»
funèbres. Voilà bien l’origine des messes pour
les morts, dont le but est de rafraîchir les ames-
du. purgatoire ( pro animez refrigerio. ). Celui qui
n’a ; -laissé -ni parent, ni ami sur la terre, cfui
lui fasse rendre ce devoir, est le plus malheureux
et le plus souffrant;, puisqu’il est à jeun et.
qu’il manque de l’aliment qui lui est nécessaire. C ’est-
avec beaucoup déraison, quèLucien , plaisantant
ces usages funèbres, suppose un fils q u i,-üprès sa
mort, adresse un discours à son père, où il tourne
en ridicule le deuil des vivans et les cérémonie»
funèbres: A quoi servent, lui dit ce fils, ces-
couronnes de fleurs, que vous placez sur nos tombeaux/
( 4 ) ; ce vin pur, que vous y répandez
croyez-vous qu’il s’échappe à travers la terre
une seule goutte de cette liqueur,. qui parvienne-
jusques à nous? La fumée des victimes consumées,
et des autres offrandes, que vous y brûlez,
s’élève dans l’air; et leur vapeur ne vient-
point nous engraisser chez lès morts. On pourrait
dire également aux Prêtres chrétiens : Le vin
que vous buvez à-votre messe,.-et l’atgent ,qu’on
vous donne pour la dire, ne profitent qu’à vous»,
e t ne nous sont d’aucune utilité.
Scilicet id Mânes crédîs curare sepultos..
( r ) Servius observe, que ces trois manières de*
purifier par l ’eau, l’air et le feu , étoient employées
dans les mystères deBacchus. ( Serv.Æneid. V. 735 ,
etc. )
'(.■ «f ) On se persuadoit, que les Chefs d e sp eu-
plesj qui, par un sage gouvernement, avoient bien-
(O C. 20.
.t?) la orb* Lun, p. 944, (5) Ibid. p. (4) Ibid. p. 43 y.-.