•d’Eiémens aux Astres, et aux Constellations, que
les ancien* regardoient comme les chefs et les
modératturs de toutes choses. Aussi Servies , dans
son Commenture sur -le seçoi^. - livre qe Vif gîte >;;
nous dit,-que les Philaspphes ançiens; regardoient
les Astres comme les premiers Elémens, et les
Régulateurs de la nature ( i )., qui exerçaient suc
elle une grande puissance.
{tu tu ) Le Yase d’eau peut désigner le Verseau ,
ou le Solstice, d’hiver ; le Sceptre, f ie Lion, ou
le domicile* du Soleil; la F leur , le Printemps;
et l’Anneau , i ï Couronne cl’Aria due, placée -près
de l’Equinoxe d’Automne. Peut-être y a-t-dl une
allusion aux quatre pointé de la Sphère, peu-t-êriè
aussi auxElémens, On trouye , dans le Planisphère'
Egyptien de Sianchini, de ces- figures.de Dccans y;
q u i; tiennent des anneaux et d’autres symboles. ' •
• {kuuuuu) Je dis par le moyen dp la navigation
car i’imagise qu’on he sèfa pas’ tehté de croire,'
que la navigation date dé l’épôqué .du voyagé des
Argonautes, ;et qu’il n’est personne assez hardi;
pour en fixer le commencement dans1 un monde
éternel.,
{xxxxaxc) On trouve, dans Kirkpr (2)*. dés Abra-
xas, Ou d’un-côté on lit le nom à*Iao9çt de l’autre le
mot Sabaoth , autour d’un Harpo.pra.te , ou d’une
petite figure , qui a un doigt sur la boüçhé * qui
tient un fouet de l’autre main, et qui paroît assise
sur la Eleur du Lotus. Les G nos tiques ( 3 ) fai-
sôient de Sabaoth le Génie du septième,Ciel ;.
alors ce seroit celui de la Sphère de Saturne,
ou de la Planète qui présidoit au signe du Solstice
d’hiver. Il ét.oit regardé comme le Dieu.; de
la septième puissance ( 4 ).
A la page suivante, ou 46S, on voit un Har-
pocrate assis sur le Lion solaire, qui formoit le
trône; d’Horps,, pu avec l’imagé du signe en aspect
le soir avec celui qu’occupoit le Soleil du
Solstice d river. Il est assis sur le Lotus, et placé
entre une-Etoile et la , Lune. L ’inscription porte
çes mots \Abraxas Sisirim ; sur le revers, est écrit:,
là commence la fatalité:. Àrchfit Amatmeni,, pour,
«tpy j i t ip.etçpevn.
A la page 46£, on trouve un Harpocratè assis
sur une. espèce de Barque, semblable à celle du
Janus, qui se lève à minuit avec la Vierge céleste,
au Solstice d’hiver. Il tient en main la
Croix ; sur le revers est l’effigie du Chien, que l’on
trouve casé sous le Capricorne, dans le Planisphère
de Kirker,. et au-dessus un Génie, qui a
quatre, ailes.
(i ) Virgil.. in Æneid.,1. 2, v> 1 yy._
(2) Kirk. GF.dip. t. 2 , parr. a, p. 462—461.
h ) F.piph. ady. Hæres. c, 26. _
(4) Ibid. c. J«»..
(y) bay. Uran. t. 40.
(6),Gem. p. 8..
j Eratoàtb. c. }$.
(yyyyyy) Voici ce que dit Proclas.de cette Etoile*.
L ’E toile, q$i est au bas. du gouvernail du navire,-
Argo, se nomme Çanapus ; à peine est-elle.- vi-?
sible à; Rhodes. Aussi l ’appeloit-on Terre$trisy
Fonderosa (_.$ •), Geminus ne lu i donne qu’une-
très-petite élévation à Rhodes ( 6 );
Voici ce qu’en dit Martianus Capella, liv. 8.
«. Pline qud dtvexo ttHus sMbducilur axe y
>>• Ignota Canopos sese ïtifart, fujgîdus astro ».
t La vue du vaisseau > auquel cette Etoile étoit-
attachée, étoit d’un bon augure pour les N au.*
tonniers ( 7 ^
■ (KKXVcÔ Plusieurs Sphèresri’ÿ peignent qu’un sim*
pie Va^e. TéFést le 1 Planisphère Egÿptien'9ijet celui-
des Indiens, découvert par John ;Ca!l. .Ç8 ). Les
Indiens appellent encore èè signé la 'Criiche, Coum-
biçht ( 9 ) , en lang-uè Btame ; D e l , Ou D o ly le
Sceau, en langue Pelhvi. Les Arabes l’appellent
Aid alu \ j©); lés Latine, Amphorà,: et les' Grecs
Calfêy tous noms qui désignent le V a se , le Sceau
,e.t la Cruche.
{aaaaaaa) Le Géographe Scylax,dans son Périple,
pag. 4 3 , dit que, «préside l’embouchure Cano-
piqué, est une. ilç désertera laquelle Canopus ,.
venu de Troye , donna son nom. Son tombeau ,,
qu’on y vois encore,. en est, dit-il, la preuve ».
{bbbbbbb) Dans Saumaisè , ann. Clin. p. 6 \o , on
lit : Char^Chnubts.y au premier Décan du Lion,
céleste ; et on lit sur un Abraxas, Kol-Cnubis,,
avec l’inscription Iao, suivi, du mot Anok. Est^
ce ŸAnoky.QVi Hanuchy <{xù, suivant les Arabes ( 1,1) *
fit couler le Nil sur l ’Egypte, comme faisoit-
l’homme du Verseau è je l’ignore. On donnoit
à cet Hanuch le , nom d’Adris, ou de Magnifique
, nom donné à quelques Etoiles du Vaisseau
par les Arabes (ia ). Job y parlant des Cens«*
tellatiqns , qui veillent sur la partie méridionale
du monde , les appelle T h tm a n -A d r isou Edresi.
Les Septante traduisent ce mot par les apparte-
mens dvi midi ; ce qui Convient assez au signe le-
plus méridional, et au Vaisseau son Paranatel-
Ion (13)- Je rassemble ici ces diverses traditions,
afin de faciliter le travail de ceux qui voudroient
suivre plus loin la chaîne des rapports ,.qui lient
les traditions Juives,, Arabes et Égyptiennes, sur-
les Constellations méridionales, et sur les Génies
qui y présidoient.
{ccccccc) Peut-être faudroit-il lire Sidon ; car
(8) Transact. Pbiî..(9) Le Gent. voy. di7es7 2In, dpe.s.,3 t5.3 «i.. ,Anqu.etil. Zend, Av».
11». 3 , parr. 2.
(10) Comm. Alfrag. p. i©S.
((11) ICit'ft. (Edip. t. 1, p. ^ m ) Hyd. Comm. ad Ulug^Beigh, p. 60.
(.13) Goguet t. t , p. 400.
Sidon } en Phénicien, signifie Poisson, au rapport
de Justin ( 1 ) et d’Isidore de Séville ( 2 ). San-
choniaton unit Sidon et Poséidon, et il dit que Si-
don étoit douée d’une voix agréable, et inventa
le-chant de l’Ode ; ce qui ne peut convenir qu’au
Poisson à tête d’H irondelle, place sous Andromède.,
et dans, le signe consacre a Neptune dans
la Série des douze grands Dieux ( 3 .). Quant aux
rapports de Dagon avec l’Agriculture, il est certain
que la Vierge céleste, Déesse des moissons,
se couchant au lever des Poissons, c e u x -c i purent
être, regardés comme signes de la meme operation
agricole. D e là vint qu’elle , prit le nom
C ’Attrgjtis (4) , DivinitAqui se compose du corps
de la Vierge et de la. queue des'Poissons , en aspect
avec elle. Cérès ,chez les. Syracusains^ prie
aussi le nom. de S'ùo.nt ( | ). Le Poisson Dagcn
&e levoit le soir en Eté, sous le Lion, à l ’approche
des moissons: voilà ce qui a peut-être conduit
à la traduction du mot Day>n. par Siton ,
çt trompé Philon , traducteur de Sanchoniaton^.
Mais je pense avec Selden ( é ) , que c’est une
erreur; e't que ce mot vient de D .10, Poisson,
nom qu’ont encoreNconservé les Poissons.
{ddddddd) C ’est une chose, assez singulière à remarquer
, dans cette fiction Judaïque , sur la chute
4e D jgem à la vue de l ’Arche , que le Poisson
Dag tombe y et se couche effectivement aulever
de l’Arche ou du Vaisseau céleste. Cela arrive le
matin au lever du Lion, et au coucher d’Her-
cule, le Samson des Hébreux. Aussi c’est dans
le temple de Dagon ( j ) , qu’étoit Samson, lorsqu’il
fit tomber les colonnes du temple des Philistins
et Samson meurt à la même époque (8) r.
ou meurt Hercule, au moment du retour du Soleil
au Lion céleste, lorsqu’on célébroit la fête
de Dagon. C ’est le matin , au lever du Soleil,
que Dagon tombe à l’aspect de l ’Arche., suivant-
la tradition Judaïque ( 9 )-
Simon le Macchabée brûla le temple et l’idole
de Dagon,. à. Azoth (10). -
Kirker cite le passage de Radak ( n ) , qui
nous, dit que Dagon étoit composé des parties de
l ’homme et de celles du Poisson ; qu’il étoit Pois.-
son dans sa partie inférieure,, et que.c’est même
de là qu’il tiroit son nôm.
Saint Jérôme appela Dagon le Poisson de la
Douleur y à cause des fréquentes lamentations,,
qui faisoient partie de son culte (1-2).
. {eeteeee) Agathias , 1. a. p. 59, parle de Ninus,
de Sémiramis, et de Bélus, fils de Derceto, dans,
la succession des Rois d’Assyrie.
Tzetès, Chiliad. 9 , ch. 2/5 , parle de la méia-
morphose de Derceto, mère de Sémiramis, en
Poisson; il y voit l ’origine, du respect religieux,
des Syriens pour les Poissons , dont ils s abstiennent
de manger la chair.
( f f f jT f fy On adoioit à Ascalcn Vénus Urame,
ou la Déesse qui a son exaltation au signe de®>
Poissons. Suivant Paqsanias (1-3) , ce culte avcit
pris son origine chez les Assyriens, au rapport
de cet auteur ; de là il étoit pàssé chez ceux de
Paphos, en Chypre , et chez ceux d’Ascalon, en
Palestine. Ce fut Egée, qui l’institua chez les-
Athéniens, qui l’établit pour appaiser le courroux
dé la Déesse , dont il se croyoit frappé. On verra
bientôt, que la Déesse de Syrie avoir des traits ,
qpi lui étoient communs avec Vénus. Elle avoir
aussi quelques traits des Parques ^ et la Vénus.
Uranie .d’Athènes étoit réellement regardée*
comrrf^^éflftisi Ifi plus ancienne dès Parques-(14).
Tertullièh | IlÉè son Apologétique (1 5 ) , met sur
la même lig^iè l’Atargatis des Syriens, et 1».
Déesse Uranie, ou la céleste des Carthaginois.
(ftoëëëëë) Ces tr^hions ont été conservées par
Ovide , Métam. 1. 4 , fab. 1 r Y. 43.
Ilia qui'i e multisréférât ( nam plurima noraty.
Cogitât et dubia e s t d e te B ab y Ion la narret
Dercetiy quant: versa r squamis vêlant ib us art us y
Stagna Pale&tini credant coluisse figura ;
A n- migis ut sumptis il!lus Jilia pennis
Extrenws altis in turnbus egerit annos.
■ (hkkhhhh) La même tradition a été consacrée par
Ovide , Fast. 1. a , v. 45 T, à l’article du passage:
du Soleil au signe des Poissons.
Jam levés obliqua sulsidit Aquanus urna.
Proximus aethereos excipe , Piscis , Equos.
Te memorant fratremqut tuum ( nam j une ta micatiss
Signa) duos ter go sustinuissedeos.
Terribilem quondam fugitns Typkona Dione,
Tune c tan pro ccelo Jupiter arma tulit,
Venit ad Eupkratem comitata Cupidine parvo ÿ
Irique Palotsdna. margine sedit aquat.
Populus et Canna riparum summa ttnebant y.
Spemque dabant salices hos quoque posse tegl.
(ri Justin , 1. 18, c. (■ «) 1Reg. .1. i , c... 5,:, v. 3
(ri Isicl. de Sev. Orig. L i , c. 1 , p. 355*. (■ 0) Mach. 1. 1 , c., 10,
C3) Manil. 1. 2 , v. 445.-. (M) Kirk. CEdip.. r. i, p.
(4) German. Csesar. (I2> Ibid. Kirk'. p. 345.
(S) Ärhenee Dipnos. 1. 3. 0 3 ) Pausan. Attic, p. 14.
(<P) Seiden de diis Syr. Synt.. c. .3, p...l<>3* (14) Ibid. p. 17.
(7) Judic. c. 16, v. 23,. WS) Tertull. L a , c.,8*.
m Ibid. v. 30.
83 ; c. Ti, v. 4f- 37 , «c...