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nasse , environ à 80 stades de Pèlphes.
■ Minerve ou la Dée'sse Üë Sois V ' avoit
un temple et une sfatùë dans cette-ville.
A quelque distancé cle^là'j étoit aussi'un
temple d’ESculapè’ fu-)' ou de! Séràjjis;:
car l’un n’ëst que l’autre : 1e Dieu y'ét'ok
barbu comme Serapis. ■ PlusMoîft.'-tkok
le temple d’Isis -, ' Déèssë- Egyptienne'!;
c’étoit le sanctuaire lë-phis augustë que
lui eussent-consacré'fës- Grecs; On nè
pouvoit y entrer,• qu'antant què laDéessè
s’étoit manifestée-'en! songe pôur'enac1-
•corder la permission ; où né’ pouv-oit
■ habiter dans son voisinage. Voilà-,'Sàïih
doute , pouriquol iMàcrôbe nofié'dit (iV ,
-que les Egyptien sf -a voient relégué : loin
des villes le tempIè-dé-Sérapîs.IEl en étoit
de mêtne du -temjffë -d’Esoùlape à Rome,
à Epidaure , et- pres’que dans; toute la
Grèce NM LéVhàbîtàns dè la Phocidè
célébroient deux’grandes fêtés en; l’honneur
d’Isiù, aux époques1 où le!s! Athéniens
-célébraient- leurs ' grands- at leurs
■ petit« mystères;’ savoir , l’une aii-prinL
tem ps et l’âutrè en automnè;épôèfties‘ aéit
quelles les Egyptiens célébroient leurs fêtes
d’Isis et d^Usiris, AusSi'P-aUsàniàs ajoute
t-il ! M M y a appris dura Phéiiicieh
que leSEgyptÆensavoiënt un&pàPéiwef'êtè
■ en liOffltiënr;d’Isis,'pleüfàjjt la uidrt'd’O-
sins (y). Geqili se-pasèbit flaiis’lePséfcrét
du sanctuaire 'dèvoit êï:té ttt tues DieuX
punissaient de mort la plus légère indiscrétion
. La surveillé dé’la fête ,-’ ’ceux à
qui la-'DéesSé 'donnôkTéëentreés.dë soù
temple pufMioiént soh Sânétuàirèq d’-tùté
-manière-sécrète'ètunystérieiiSfe. TT<îut cè
qui-Se trouVoit rester desl'Offrandes'' et
des victimes1 de là célébration précé-cierk
t e , ih le -raSsemhlqient et alioient l'enterrer
dans Un lieu dëstifié pour-oela ,
environ? à -s stâdés,;,clu, 'S£ttiGtuairé; Voilà
à quoi: Se borâéîtdà''cérémonie dèfê‘étté
journée.- Lë 'lfendémaiti , ifè* d'ftsséîeitt
dés- tentés -ou des-éspecé® ®8 boutiques
(x); Ibid. p. 349. (2) Satur. -I. 1, c. 7.
-Rx>tiÉ -p; «8|J: ;
(4) Paus. Ibid. p. 350. ;
cte , marchands-, qu’ils formaient J*
chaume, de roseaux, , et d’autres
matières légères; Le dernier de ces'trois
jours,ils tenoient,uhéespèce de-foire, on
tsmvendoitcles esclaves, dës animaux,des
étoffeis et déë oüvragés d’of et d’argent.
Ils consacroient l'eprès-mMi decèl;te}'our-
née à faire des sacrifices à la Déesse ydbnt
nous nous dispensons dS donner le détail.
'Nous remarxpierons’senlcjnenl:, qu’on y
hrûloit toutes'Sottes dëviotirHé« dans un
■ bûcher , à perPpnèS comme’dans la fameuse
fête: du Printemps y'Célébrée en
■ Syrieen l’hqnneurde la mère des Dieux,
-comme ohp'èutdë'voir d-àns Lucien, et
-qu’on appeioit fltef de là’ lumière et
dujfou J(jS ). m- ’ > > •; W ’ i
On retrouve J dans l’Argolidé> à l’extrémité
méridionale du continent, près du
golfe ,un temple de Sérâpiset d’Isis, à la
placé dé’ l’ancienne - -ville -a’Heriïlione ;
fetesqà-dire, un temple de éesmêknés Divinités
E'gyptiennesj dont noûsprétendons
que le Bacchiis et' la Gérés-des Grecs né
-sont qu’une copie. Ce qui-justifie notre
assertion ,. déjà; prouvée1 par le ’ système
de comparaison, que' nous avons
■ cherché j osqu’ifei à -établir-1, ■ entre-’Cérès
-et ' Isis y et Ses -'mystères- -de < lb première
de ces Déesses aÿeO’cehx de ia;st*é<m;!e;
C^est que c-étbit dan-shl o tfe-mple'rftême
d’Isis.,-que Ceiix-d’Herriiione eèléBroient
les mystêresde-Gérés (-A). ©n'y'Voyeït
aussi leùfuinés-duri ancien templê’éo-rt-
sâcré -à-'la-Dée-séé1 -dé S[àïs - felPà? %ï>nj fflft
■ e’est-à-diféq à-Mi-herv-e et- ùiiSêléil'j'èât
‘là -M ih e fv e dfe ‘rSâïsl, daus Tfoscr-iptien
-rappOrléô'par'RnoCltis , dïSô'it<qU!èMe iéwft
la-mère «du Soleil (p )IO r , cette Mirîérve',
suivan-VPlutarque , étOit Isi^,- et- soÜ lis
-éwip Plofqs-,-1 Apollon-, -BaCëhus- >. etc.
Cè qu’il y a de rema-iiquabldy o’-est-que1,
quoique PanciSririe Vw It- -d’Hëraîidn’eeût
été --détrùit-ë 1, ’ h®i itSn-S ailtiienï1 pilé
oOFe-’Célé-br-ërdès mystères- d-é- Gérèë-dans
(5) Lucian. de Dèa S;-r. p. ÿiet
; (6) Pausan.- Corîn;h. é. 35 p. 1 j /
(7) Prod. in Tùn.i l - .1 > p- 301 Plut, de Islil: 1
P- 3Ï<*— a^S- •“ -T; • •
le templ»
Je temple d’Isis ; preuve que l’identite
d’Isis et de Cérès , et de leurs mystères,
n’étoit point oubliée dans l’Argolulé,
où ï’oh savoit d’ailleurs, que l ’Io Arnienne
étoit l’Isis Egyptienne. La nouvelle
ville étoit à quatre stades de
l’ancienne tout au plus : c’estdans cette
nouvelle ville, qu’on avoit bâti le temple
de Cérès Thermésienne (1) , à côté^ duquel
étoit celui de Bacchus Mélàinai-
tride. A Ilée,entreTrézèneetHermione,
on voyoit les temples de Cérès et de
Proserpine sa fille ; et Sur la montagne
d’Hermionide , elle étoit invoquée sous
le nom de Thermésienne. A Bouporth-
mos , les mêmes Déesses avoient leur
temple, et Gérés étoit appelée Proma-
chernta. Dans tous ces endroits, Neptune
avoit aussi son temple.
Près d’Hermione , sur le ^ ni ont de
Tron, étoit le temple de la même Dees-
se , invoquée sous le nom de Chtonie
ou de Terrestre , dont nous avons parle
plus haut.
Toute cette côte étoit couverte de
temples élevés à la Deesse Isis, soit sous
son nom primitif, soit sous celui de
Cérès , de Minerve , etc. enfin sous les
différens noms, qu’Isis se donne a elle-
même dans Apulée (a) . Pies dHer-
mione, sur le cap Bouportiimos^, a
l’extrémité de l’Argolide, elle avoit un
temple conjointement avec sa fille Proserpine
(3 ). Il paroît que , dans l’Ai;go-
lide , le culte Egyptien s’y étoit mieux
conselvé. Le nom d’Io, qui est encore
celui de la Lune , Io h , en Copte, y
étoit révéré dans les mystères. On y
avoit aussi conservé la figure tauriforme
à Bacchus, ou les attributs duTaureau,
qui étoient ceux du Bacchus Egyptien
ou d’Osirîs. Les femmes Argiennes (4),,
en l’invoquant, l’appeloient Bovigènes
oh Jils de Boeuf. C’étoit dans l’Argolide,
(!) Pausan. Corinth, p. 77-
(a ) Jxpul. Metam. 1.-11.
(3) Pausan, Corinth, ibid. p. 177* ■
(4) Plut, de h id e , p. 364.
Jlelig. Uaiv. Tome //.,
dans le voisinage d’Argos , qu etoient
les marais de Lerne, où les mystères de
Cérès avoient acquis tant de célébrité,
comme nous l’avons dit plus haut, et
où cette Déesse prenoit le nom de Pro~
symna, comme Baochus celui de Pro-
symnus ; nom qui fut donné aussi à une
ville du voisinage sur la cote-, entre
Lerne et Plermione.
C’étoit aussi en Argolidé ( 5) quelle
recevoit un culte sur les bords ck 1 Ina-
chus, sous le nom de Cérès Mysienne ,
dont nous avons également parié. C e-
toit sans cloute cette Isis , que i’onfaisoit
fille d’Inachus. J’ën dirai autant de
laCérès Péiasgienne,dont nous avons dej a
parlé , celle qn’on honoroit , en
jetant des flambeaux dans une fosse ;
ainsi que de la Déesse Isis, xyii avoit
son témple et sa statue à Trézene (r).
On y voyoit un temple de Céres
Législatrice ( 6 ) , et un de Neptime son
amant, ainsi qu’une fontaine d’Hippo-
créne, qu’avoit fait jaillir le Cheval fus
de Neptune et de Céres. On. y rernar-
quoit de plus le temple du Coclier céleste
ou d’PIippolyte ,qui avoit un prêtre,
dont le sacerdoce étoit à vie , et qui
sacrifioit tous les ans à ce Génie, comme
les Phliassiens , adorateurs de Cerès, sa-
crilioient à la Chèvre qu’il porte ( 7 ).
On attribuoit à un certain Althippus
la fondation de ce temple de Cerès. Le
tombeau de Phèdre et celui d Hippo-
lyte étoient à côté l’un de I autre.
Entre Epidaure et Trézène, on rencontrait
la petite ville de Methana, le
long de la côte orientale de 1 Argolidé.
Isis y avoit encore un-temple : on voyoit
aussi la statue de son fidelle compagnon,
Mercure, qui Conduisit Io en Egypte ,
et qui accompagnoit touj ours Cerès dans
ses mystères. Celle clu Dieu-Soleil, Hercule
, s’y voyoit pareillement (8).
( ; ) Paus. p. 60.
(6) Côrinth. p. 74—7Î-
(7) Pausan. Cotinth. p. 5®- P' 7S*
(8) Ibid. p. 74,
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