On iâjt , que ce Chien est le Chian céleste ,
celui qu’Hésiode désigne avec Arcturus , ou le
Bouvier , comme un des signes , qui annoncent la
Vendange, l’un par son lever du matin, et l’autre
par son passage au Méridien , au même moment :
ce qui s’accorde avec la manière des anciens de
déterminer,, par le lever et le passage au Méridien
des Astres , les époques du temps , comme
nous l ’avons fait yoir à notre septième travail
d’Hercule. .
(yyy) Théon p. 129 noms d it, que pendant
que le Soleil parcourt Arie&, les vents soufflent
plus mollement.
(»^) Ainsi les Grecs faisoient naître la princesse
Neige en Thrace, des amours du Vent de Nord,
ou de Borée, avec Orithye (1 ).
(xxx) Souvent on peignit simplement un Agneau,
pour désigner le Dieu-Soleil du Belier. Cet emblème
est resté chez les Chrétiens, où on le retrouve
fréquemment dans les mon 11 mens de leur
culte. Quelquefois la Croix, symbole allégorique
du lieu du C ie l, où il répond, et dans lequel se
croisent l’Equateur et l’Ecliptique, y est jointe. Les
Egyptiens, au lieu d’un homme coiffé des Cornes
du Belier, ont souvent peint un homme, qui conduit
un Belier, ou auprès duquel est cet animal.
(yyy) Lucai.n prétend, que le Dieu Ammon étoit
une Divinité commune aux Ethiopiens ( 2 ) , aux
Arabes et aux Indiens.
(u<) Les Médailles de la ville de Cyrène , capitale
de la Cyrénaïque, portent l’ effigie d’ Ammon
( 3 ) , ou la tête de ce Dieu, dont le front est
armé- des cornes du Belier. C ’est cet empire du
culte d’Ammon en L ib y e , qui a fait dire à
Diodore, qu’Ammon avoit régné autrefois sur la
L iby e, comme nous l’avons vu dans la Cosmogonie
Libyenne sur Bacchus. C ’est ee culte
d* Ammon, qui ht donner le nom d' Ammoniennt à
toute la Libye ( 4 ).
(aaaa) Nous avons vu ,que c’étoit en arrivant au
Belier céleste, que Bacchus ou ïe Soleil devenoit
amoureux de Paliène ( 5 ).
(b’obb) On trouve, dansApollodore (6), une fable
sur Persée, Andromède et Céphée, dans laquelle
bn d it, que ce fut Ammon, ou le Dieu Belier ,
voisin d’Andromède et de Persée , qui conseilla
à Céphée d’exposer sa''fille au Monstre marin ,
qui est sous le Belier céleste; ce qui prouve
ki liaison de cette fable avec les aspects célestes,
et sur-tout avec le Belier, à l’influence duquel
-étoit soumis l ’oracle d’Ammon.
(cccc)1 La haute opinion quePon avoit- de la certitude
des oracles d’Ammon, et de la vertu prophétique
du Dieu à cornes de Belier, fut telle
(») Paus. Àttic. p. 36+
(2) Lucan. 1. <$.
(3) Hesych. in voc. Battus»
(4) Steph. Byzant.
(5) Dionys. Nor.n* 1. 48.
(6) Apoll. 1. a.
que la pierre fameuse, appelée corne d*Ammon,
à cause de sa ressemblance avec celles de ce
Dieu et du Belier , passoit pour avoir
la qualité singulière de procurer des songes divins
(7 ) . '
(dddd') Leuccthée est appelée H a lia , ou Heliade,
dans la théologie des Rhodiens (8).^Elle etoit
épouse de Neptune, et une des filles de Thalassa
ou de la mer, comme on faisoit les Hyades
filles de, l’Océan.
(eeee) L ’union d’Àpis à la Lune est une suite
nécessaire de celle d’Qsiris à Isis. En effet, puis-
qu’Apis est l’image d’Osiris, et qu il en retrace
toutes les formes, il doit donc s unir a Isis, ou
à la L u a e , puisqu’Isis est la Lune, comme nous
l’avons fait voir.
Hçrodote donne le nom de Moschos
Veau ou Boeuf sacré des Egyptiens L f | | C ’est
aussi l ’expression, dont se servent les Septantes,
pour désigner le Veau d’or. .
Dans le livre des Rois, e. 1 7 , v. 16 , le rapport
du culte du Boeuf avec la Milice celeste
est également marqué. Dieu s y plaint des prévarications
de son Peuple : «ils ont abandonne,
» d it- il, les préceptes du Seigneur;, il» se sont
» fait deux Veaux d’or ; ils ont plante des bois
» sacrés, et adoré toute la Milicé du C ie l, ainsi
» que Baal », Voilà donc ici le culte de la Milice
du Ciel, celui des Boeufs et de Baal, confondus
sous le même titre de culte Idolâtrique. On
trouvera plus de détails dans notre article Baal.
Nous voyons de même, dans le Voluspa,
Poème des Scandinaves ( Stroph. 2C 1 1 ) , que
les Dieux, assemblés pour régler le gouvernement
de l’Univers , prêtèrent leur serment, et que
T h c r , dont nous allons faire voir les rapports
avec le Boeuf sacré des Egyptiens, y etoit' présent.
« Alors les Dieux tinrent conseil sur leur
» trône, et cherchèrent quel etoit celui qui avoit
» semé la discorde dans le Ciel... » On fit des
pactes, et on prononça des sermens de grande
importance. I
( ff ff) Du mot Tour, commun àp lusieurs langues*
les Grecs firent Tauros , les Latins J aunis. Tantôt
on écrivit 7> r , tantôt Taur.l.es Arabes appellent
le Taureau Shor , et Thor, A l-T o r , et Al-Taur,
avec l’article * car c’est ainsi qu’ ils nomment Je
Taureau céleste. Quelquefois ils le nomment Tur,
les C ’naldéens disent Tauro (10}. L oeil du T au reau
, Aldébaran, s’appelle Atin-el-Taur. Ce
nom Atin est un de ceux que l’Edda donne a
Thor. C’est l’Ain-ab-Thaurd'Z7iug-£ei&h, p.62. Shor
en Hébreu (11 )~ fut aussi prononcé Thor par les
Chaldéen*. Les Syriens appellent ce signe Thauro*
(7) Plin. 1. -37» c- 10. 1 (S) Diod.l. 3 , p. 374.
(9) Selden. de Diis Syr. Synt. », c» 4,
(10) RiccioV. p. 116*
(11) Buxtorfl fêjjî*
En voilà, je crois assez, pour lesEtymologistes,
sur l’origine du nom de Thor, donné au Dieu
des Scandinaves, qui le représentoient avec les
cornes du Boeuf.
Xgggg) Les Caractères symboliques du Boeuf, du
Serpent et du Bouc , appartenoient au cérémonial
mystérieux de Bacchus, fils" de Jupiter Serpent,
et de Proserpine, et Dieu lui-même , aux formes
de Taureau. Le Serpent montoit le soir, et le
Bouc ou la Chèvre le matin, le jour de l’Equinoxe
à l’entrée du Soleil au Taureau. Ces Constellations
se trouvent liées dans le Culte symbolique
de Thor et de Bacchus, parce qu’elles le
sont dans le système céleste.
{hhhh) On disoit Jo-fur, Jo-mela, comme on disoit
Ju-piter , Mars-piter , Liber pater. Cette épithète
de Père étoit commune à plusieurs Dieux.
(iiii) Il paroîr par Strabon ( 1 ) , qu’Hérodofe a
pu prendre pour un Aigle VAccipiter t ou l ’Eper-
vier sacré des Egyptiens. Strabon, parlant de cet
oiseau adoré à Philes en Egypte, dit que des
Egyptiens l’appellent VEpervicr ; mais il observe ,
qu’il ne ressemble ni aux Eperviers connus chez
les Grecs, ni à ceux de l’Egypte. Il le trouve
beaucoup plus grand, et nuancé de beaucoup
de couleurs différentes. Il le croit un oiseau
d’Ethiopie: ce qui est assez naturel à pçnsèr ,
quand en sait que les Ethiopiens ont été les
Pères des égyptiens de la haute Egypte.
(akkk). „Les anciens Assyriens etNinivites auroient-
ils propagé le culte de leur Dieu Thur, ou Thor,
vers le Nord de l’Asie et de l’Europe, et vers
les îles orientales de l’Asie ? Que de questions à
résoudre ? Le Calendrier Suédois, qui nomme
Thor manti le mois de Mars, ne semble-t-il pas
marquer une filiation dans les idées religieuses ?
{lllï) On peut consulter Saumaise ( i ) , sur les
rapports qu’avoit cette cérémonie avec l’Astrologie,
et avec les mouvemens périodiques du Soleil
et de la Lune, et les signes appelés Tropiques,
auxquels on attribuoit une certaine influence Climatérique
( 3 ). Car onappeloit ces quatre signes,
qui" fixent le commencement de chaque saison ,
signes Tropiques, Hebdomiques, et Climatériques.
C ’étoit , suivant Manilius* les quatre' articulations
du mouvement annuel, disposées ainsi par
la Divinité.
. (mtnmm).On ignore absolument, quelle étoit cette
Fontaine des Prêtres, dans laquelle on noyoit Apis,
et où elle étoit placée (4). Il paroît, que les Prêtres
en faisoient un mystère , et qu’il y avoit même
des peines portées, contre ceux qui faisoïènt con-
noître cette Fontaine cachée. Saumaise ( 5 ) a
, (1 ).Strabon, 1. 7 , p._j^z.
(2) Ann. Climat, p. 146.
(3) Ibid. p. 145 , p. 147. ■ •
(4$ Jablonski, 1.4V c. 2. §. n , p. 199. Arnob. l.f, p. I94.
(5) Satinas, exercit. in Solin. p. 32.
(6) Jablonski, jD 200—101.
(7) Plut, de Iside , p. 364—362.
Êrétendu, que ce lieu étoit situé entre Syène et
léphantine, sur les confins de l’Egyptev et de
l’Ethiopie. Cette opinion paroît n’être pas tout-
.à-fait fondée, ni appuyée de preuves vraisemblables.
Pourquoi les ïiabitans de Memphis au-
roient-ils conduit dans la haute. Egypte le Boeuf,
qu’ils pouvoient bien noyer chez eux? Toutes
ces difficultés ont été proposées, avec beaucoup
de raison, par Jablonski ( 6 ) . Plutarque insinue
( 7 ) assez, que c’étoit près de Memphis, et que
l’on faisoit voiturer au-delà du Nil le Boeuf mort,
pour lui donner la sépulture; et il ajoute, que
les cérémonies, qui se pratiquoient à ses funérailles
, ressembloient beaucoup à ce qui se passoit
dans, les fêtes de Bacchus ; ce qui confirme les
rapports établis ci-ctéssus, entre le culte d’Apis
et celui d’Osiris, et conséquemment de Bacchus ,
qui tous deux empruntoient leurs attributs du.
Boeuf céleste , dont Apis étoit l’image vivante.
[nnnn) Saumaise (8) nous donne les nombres Climatérique
« de chaque Planète, d’aprèsVettius Va-
lens. Le nombre affecté à la Lune, à cette Lune à
qui on consacroit Apis, est vingt-cinq ; nombre
égal aux temps Climatériques de la vie d’Apis (9),
Parmi ces.périodes Climatériques planétaires, les
unes .sont tirées de la révolution de la Planète ,
telles que celles de Saturne et de Jupiter, et le»
autres de l ’Anaphore dés signes, où elles ont
leur exaltation, comme pour la Lune.
Dans les Chronpçratories ( 10 ) mêmes, où le
Chronocrator distribue aux autres Planètes de»
mois, des.jours et des heures, on suivoit toujours
les mêmes tables Ansphoriques. Ainsi la Lune,
qui donnoit vingt-cinq ans, recevoit vingt-cinq
mois, vingt-cinq jours, vingt-cinq heures. Çe
nombre vingt-cinq étoit donc affecté à la Lune,
dans le système Climatérique des temps affecté*
à la durée de la vie.
Les Astrologues (» 1) , qui parlent des rapports de
la Lune avec les mois et avec les jours , s’accordent
toujours à donner le nombre vingt-cinq.
Il est certain, dit Saumaise ( 1 2 ) , d’après
Vettius Valens , que si la Lune se trouve au
Taureau, au moment d’une naissance, elle, donnera
pour durée Climatérique vingt-cinq ans. Porphyre,
cité par Saumaise ( 1 5 ) , suppose ce même
nombre pour les années données par le Taureau
; ce qui s’accorde avec les tables de Vettius
Valens, pour le climat d’Alexandrie.
Çooodj Plutarque, dans l’endroit de son traité
d’Isis , où il parle de la faculté prophétique accordée
aux ènfans, dit qu’ils tiroient sur-rout de»
augures des mots, qui leur échappoicnt en jouant,
((89)) ASanlnm.a Cs.l iimbi.d p. .p 2. 0291.0,
(10) Salmas. ann. Ciim. p. 21S—220,
(11) Firmic. I. 3 , c. 30.
(12) Salmas. ibid. p. 247 ; ibid. p. 443.
<13) Ibid, p. f)4.