Typhon, promet à CaJmus de plappr
nu- jour» s’il le veut» sur la Lyre cé:;
Içste.ÿ éomme ses chevreaux et sa chè-f.
vite dans les bras du Cocher. (1.) Cos .circonstances
ne sont point arbitraires, et
tiennent; à ;la pQStûjon 'qn'a. le ciel lft
matin <èt le soir éUijopr oju,|e; soleil,»
principeide bien.eljide lainière , arrivé
au Taureau céleste , vient tenqinex
l ’hyver et le règne.du prince des ,ténèbres
»iet rerldre ïa lumière çt l’orgie'
à toute la Naturêj.à l'équinoxe-de,.
printemps, tjl gn; çst rdq ijtêujç AO a k
vis ténigmatiqu^jtlQi'lmé. par,;jupitgr a
Cad mus , lOrsqUjiil
le . Dragon céleste » et d’invoquer , 1^
niiitOpîuucus:,;®!»' le Serpentaire, c’est?
à-dire , la, constellation qui ouvre la
marche de la première nuit du printemps
, et celle du premier jour d’automne
, lorsque Typhon ravit la foufjre
de Jupiter, occupé, de donner naissance
a Tantale , autre nom du même
Serpentaire. Si Cadmus, pu le Çierpen-
taiie rend à Jupiter sa foudre, c’est
lorsqu’il est revêtu des attributs de
Pan , ou du Cocher céleste,, qui dans
le planisphère de Kirker (a;) est; peint
sons là. forme de Pan,, et qui. dans
toutes les traditions Astronomiques est
censé porter Aiga , ou la fameuse
chèvre (kz) , qu’on dit .être la femme
de Pan ; de ce cocher, qui précèclp
le ichar du , soleil pi;intanier , et
nionte,; le matin , à l’orient avec le
jour , comme Cadmus ,o,u le Serpentaire
y monte, avec la, nuit. Nous
avons projeté , ces différens parana-
tellons sous la case du Taureau , dans
notre planisphère des Dionysiaques ;
c’est au lecteur à le consulter et à apprécier
les rapports des tableaux principaux
du poëme avec ceux que présente
le ciel à l’époque de l’équinoxe
de .printemps. Quant à la théologie ,
elle est la même que nous retrouvons
par-tout , et qui nous est peinte
dans l’eeuf d’Oromaze et dans le fa?'
fi) L. i. v. 445—46a» ,
meux monument de Mithra.,, dont
nops .parlerons ailleurs. , ,, .. • .
Ainsi le poëte,. suppose , que pendant
l ’hyver je Dieu de la lumjère
n’avoit,.,.plvis de .jfpuches * qu’elles
étpienf entre les mains du prince
dgs ténèbres , qui n’en pouvoit faire
uç^gft. tlurant tout le,. temps où
Jupiter ënj es,f. privvé, sqn ennemi bou-j
leyçrse , gt .désorganise, tonte .la Np?
turc- confond les élémens, répand sur
la face.de la terre le deuil,, lps ténfe?
btgs.et ,)n. mqrt.,, jusqu’au.lever Jlé-
lia,q^).£m,,Çorj:b)er et ,de. sa Çhèyré , lep
an leyeÿjdujsoif. du §erpe§,tajre., Ce$
pbénQjnènés.jOnt; liep, au momppt où
le solejl - arrive au .Taureau, céleste t
dont „Jupiter > suiyang1 la, fable , prit
la forme pour’ enlever Europe^ soeur
de , Cadmus ,., ou, du Serpentaire , et
que. Cjelpi - ci .cherche,, lorsqu’il rencontre,
Jupiter. Ç’çst alors que le Dieu
du; jour rentre dans tous, ses,dfoits,,
et rétablit l’ordre, que le Génie des
ténèbres ayoit troublé et détruit. Jupiter
reprend sa foudre , sous l'habitr
de Pan, ou du Cocher céleste j alors
unit la guerre des deux principes,
terminée par la défaite du Chef,,des
ténèbres et des hyyers, de la grande
couleuvre mère dp l’hiver , pour me
servir de l’expression du Zend Avesta.
, Alors le Dieu du jour, yai.nqij.eur
des longues nuits > comnaepçe, son
triomphe et reprend, son empire çux
cieux , où l’ordre, et l’harmonie sont
rétablis. Sous les rayons féconds du
soleil du printemps tout renaît ; la
1 terre est émaillée de fleurs ; les zéphyrs
prennent la place des bruyans
aquilons ; les fleuves enchaînés reprennent
leur cours, et toute la Nature développe
les germes de sa fécondité..
C’est là l’idée qu’amène naturellement
à sa suite le triomphe de Jupiter, et
c’est effectivement celle que nous offre
le poëte en commençant son. troisième
chant..
(2) OEdip. t. 3. put; a. p. ao{.
'
C b t s t T r o i s i è m e .
Première Saison ou Printemps.
Le combat, dit-il , avoit fini avec
l’hiver (1) ; le Taureau et Orionse lèvent
et brillent sur un ciel pur (i a). Le
jviassagète ne roule plus sa caban«
ambulante sur les glaces du Danube.
Déjàf 2 ) l’hirondelle, de retour, chante
l’arrivée du printemps, et interrompt,
le matin ■ -le sommeil de l ’homme ,
qui fui donne l’hospitalité sous son
toît. Le calice, des; fleurs s’ouvre aux
sucs nourriciers, de la rosée » que répand
l ’héureuse saison des zéphyrs.
Voilà,-en substance i les q.uinzie premiers,
vers du chant qui suit immédiatement
la défaite du Chef des ténèbres
et de l’hiver ; et la marche .du
pqëte suit exactement celle de la Nature,
et de la. sphère. ,
Cependant Cadmus (f 3 ) quitte les
sommets élevés du mont Tau rus., et
s’embarque, le matin, par un vent .favorable
, qui le conduit à Samo-
thrace ( 4 ) > où étoit la belle Harmo.
nie , fille de Vénus et de Mars j.
élevée dans le palais de la Pléiade
Electre (5 ). Nonnus fait la description
de ce palais, où la Déesse de
la Persuasion , la première des femmes
d’Harmonie ( o ),. introduit Cadmus
, sous les- auspices de Vénus.
Emathion (;y), ou le jeune prince
Jour , fils d’Eièctre, sous les traits
les plus agréables» venoit de se rendre
au palais de sa mère. Il avoit
pour frère Dardanus, prince juste,
qui régnoit sur la Tioade ( 8 ). Cadmus
est parfaitement reçu par Elfec-
tre,. qui lui lait servir un magnifique
CO Nonnu» Diunyf. I. 5. y, 1 & fuiv.
(2) y. 12.
' (3) v- 15-
(O V. 4°-
fS) Sçhol. Apol. V. Oiff.
(6). y. *3.
C?>v. 180.
CO v. 19«.
(y) v. 230.
(lo) y. 240.
37
repas , et qui l’interroge sur le sujet
de son voyage. Il se fait connoître
pour être un fils d’Agénor , e t , à cetto
occasion , il lui fait la généalogie de sa
famille ( 9 ). Il en fait remonter l ’origine
à Inachus, père d'Io , connue par
ses amours avec Jupiter. (10), et que
le Dieu changea en vache (11), et plaça
ensuite aux cieux, dans la constellation
du Taureau. C’est - là que l ’antiquité
plaçoit aussi Europe, soeur de Cadmus ,
ci,.. . il raconte l ’étrange enlèvement par
un Taureau (12), objet de sa'poursuite
et de ses recherches (i3). La Pléiade
Electre, après avoir entendu le récit
de Cadmus , cherche à le consoler (14),
et engage à ensevelir dans l ’oubli l’a-
vanture d’Europe sa soeur, en lui traçant
l’image des viscissitudes de la
fortune humaine. Elle se eite elle-
même pour exemple (15).- Fille d’Atlas,
qui porte le ciel , et soeur des
sept Atlantides , ou Pléiades r elle a,
la douleur (16) d’être séparée de ses
soeurs fl7)et de son père (r8) ; mais l’espérance
la soutient, et elle se' flatte
d’être un jour réunie à sa famille',
et de former la septième Pléiade (19J2
l a Myilyologie ancienne supposoit eu
effet, au rapport de Théon (20 ) ;qu’une
Pléiade, nommée Flèctre, amoureuse
du soleil, s’étoit séparée de ses 1 abats,.
avoit été’ se placer piès de la seconde
étoile du timon du Chariot, et
étoit devenue la petite étoile qu’on v
remarque , et qu’on appelle le R e nard.
Dardanus èt , ajoute Théon „
conséquemment Einatîiion „ étoit fik
de cette Pléiade et de Jupiter. Voilà;
ce que Nonnus- a voulu rapppelleir
dans le discours qu’il met dans 1m
f n ) v. 254.
f i 2) v- 260.
( tM v î 3Ô6.-
(14) v. 31a-
(15) v- 318. , ,
C16) V. 324,.
(17) v. 330.
(18) v. 349..
( ‘ 9) v. 345. C20) Théon p. 134.