
 
        
         
		verronsblentôt  qq’ejles  serve lent ni  
 do  passage  aux  aines , île  l’hémisphère  
 ténébreux  vers  l'hémisphère  lumineux;  
 et ' de 'l’hémisphère • lu tuineux  vers  l’héb  
 misnhère ténébreux. Porphyre  lui-riiême  
 semblereconnoître cette  vérité (i)  ,  lorsqu’il  
 a j ou te plus loin  ,  que  les  Perses,  
 dans  l'outre  représentatif (le  l’ordre  du  
 monde,  fixaient  le  siège du Dieu,  chef  
 de  la  génération ,  ou  de Mithra  ,  leur  
 grand Deniiourgos, près du'  potint équi-  
 jroxiàl de  printemps,  ayant  à  droite  la  
 partie  'septentrionale ,  et  à  gauche - la  
 partie  méridionale  du  monde.  Il  semblent  
 plus  naturel  de le  placer,  soit  au  
 Cancer,  soit au  Capricorne  ,  an  Nord  
 • même ou  au Midi  ,  si les  Perses eussent  
 fixé  là  le  commencement  de  la  génération  
 , comme  les Egyptiens  et les Romains  
 , au  rapport  de  Porphyre  ;  et  si  
 l ’Equinoxe n’eut  pas  été  aussi  pour  les  
 âmes  un lieu de passage important  ,  tel  
 qu i! naroît  l’avoir été  , par  la place  que  
 l ’on  assignoit  au  grand  Dieu  ,  qui  en-  
 veyoitlèsamesdansle mou de.par la génération  
 , ou qui les enretiroit par la régénération. 
 Car Porphyre.'nous dit,  que  le  
 ■ lien  familier,  qu’on  assignoit  à  Mithra  
 chez les Perses, étoi-t le cercle équinoxial,  
 ■ et que.ee Dieu présidoitauxEquinoxes  ;  
 que ,  par cette raison, il portoit en main  
 le-glaive ,  attribut  symbolique  du Dieu  
 jMars., qui préside au Relier, et qu’il mon-  
 roit le Taureau , domicile de  Vénus , lequel  
 T  aûreau, comme Mithra ,  est l’animal  
 symbolique  dji Demiourgos. C’étoit  
 autrefois  effectivement  le  premier  des  
 signes ; et dans la Théologie  des  Perses,  
 .pu  dans  les  livres  Zends  ,  il  y  ligure  
 nvec  la  Lune,  comme un Dieu  générateur. 
   . Ce  Taureau  est  un  des  douze  
 (Signes, etfa.it partie de ces constellations,  
 qui étoient tracées dans  l’antre Mithria-  
 que.  Porphyre  les .appelle  des  élémens  
 Cosmiques  (2)  ,  et  il  les place  avecTa 
 (1)  Porobyr.  de  antro,  p.  114. 
 (a)  Ibid.  b.  108. 
 (3)  Ibi’d.  p.  127.  M.inil. .1.  1  ,  v.  76a. 
 (■ })  Som.  Scip, K  1 ,  c.  12,  p, 47. 
 Ni. Di;m  dés cimx  r>ar  climats, qni  y 
 étoit îmssi  re présentée. 
 On devait y  peindre  nnsii i  veio 
 lactée ,  ([Lit passe;  près  de  • ces deux 
 portes, et  qui,  dans  la  Théologie  ancienne  
 , étoit  censée  être  le  chemin des  
 âmes  (H).  'En  effet les aines,  suivant Py-  
 thagore,  forment cette, troupe  cl’ombre.s  
 légères,  qui  se  réunissent  dans  lu  voie  
 lactée,  ou  de  lait, à  qui  on  donne  ce  
 nom  ,  à  cause  des  âmes  qui  descendent  
 ici bus  dans le  monde  des  générations, 
   pour sîy  nourrir du  lait,  le  premier  
 de  leurs ulimens  ;  .et  c’est  encore  
 pour cela, que  ceux qui ,  dans  les  libations  
 , invitent  les mânes des morts à  se  
 rendre  à  leurs tombeaux,  mêlent le  lait  
 au  miel  ' .f f‘.? 
 Macrobe adoptedt-peu-près les mêmes  
 .explications, sur la distribution de l’antre  
 d’Ithaque, sur les deux  portes du Soleil  
 etdes aines ,  le Cancer et  le Capricorne;  
 et sur la  voie  lactée (4).  Il fait  aussi  entrer  
 dans cette  théorie  le  fameux  Cratère  
 des mystères1  ; ou la coupe  céleste,  
 placée près du  Cancer et du Lion, ou du  
 domicile  des  deux  astres  ,  qu’on  appe-  
 loit  aussi  les  deux  portes  des aines (S);  
 affectant  à  la  Lune  celle  par  laquelle  
 elles  descendoient,  et  au  Soleil  celle  
 par laquelle ellesreinontoient.  Nous aurons  
 occasion de faire plus  loin  1’appli-  
 catioii  de  sa théorie.  Il fait aussi  mention  
 des domiciles de chaque Planète (6). 
 Le  progrès  des-aines  ,  suivant  Porphyre., 
   ou  plutôt  leur marche  progressive  
 dans :1e monde  ,  se  faisant:  à  tra-  
 versles fixes et à travers les Planètes (7),  
 orme se bornapas, dans l’antre Mi th’ria-  
 que , à  tracer le Zodiaque  et  les  autres  
 constellations., et  à  marquer  des  portes  
 aux quatre points,  cardinaux, du  Zodiaque  
 ,  par  lesquelles  les  âmes  entraient  
 dans  le monde  des  générations ,  ou en  
 sortoient, et par lesquelles elles pajsoient 
 (5)  Porph.  ibid.  p.  119. 
 f i)   Som.  Scip.  1.  r  ,  c.  21» 
 (7)  Porphyr.  ibida  p.  128. 
 de l’euipire  de la lumière dans  celui  des  
 ténèbres,  et  réciproquement.  On y  représenta, 
  aussi  les  sept  couches  planétaires  
 , qu’elles ont à traverser, pour descendre  
 du  Ciel  des  fixes  , jusque  dans  
 les  élémens  qui enveloppent la  terre ;  et  
 ou marqua  supt portes ,  une pour chaque  
 Planète,  par  lesquelles  les  âmes  pas-  
 soient  ,  soit en  descendant,  soit en  remontant. 
  C’est Celse qui , dans Origène,  
 nous  donne  ce complément de  la théorie  
 , que nous venons  d’exposer, d’après  
 Porphyre. 
 “   Celse, dit Origène (i)-, prétend, d’a-  
 »  près Platon , que la route desam.es, du  
 »  Ciel  vers  la terre,  et de  la  terre  vers  
 »Te  Ciel,  se  fait  à travers  les  .Planètes.  
 ”  ïp  pour  étaler dans  la dispute, qu’il a  
 » -contre  nous,  un  grand  appareil  de  
 »  .science ,  il  dit  que  cette même  doc-  
 »  trine  est-consacrée  dans  les Mystères  
 »  des  Perses  ,  et  dans  les  cérémonies  
 »  de  l’initiation  de  leur  Dieu  Mithra.  
 ». On y retraqoit, continue Celse, pa r des  
 »  symboles variés , les  Sphères célestes,  
 »  tant celles  des  fixes  ,  que  celles  des.  
 «Planètes; et les routes,  que suivent les,  
 »• âmes  à travers  ces  Sphères. Voici  de  
 »,  quelle  image symbolique  ils  se,  ser-  
 ».  voient.  Ils figuroient une échelle ,  qui  
 »  atteignoît de la terre au C iel,  partagée  
 8 .en sept degrés ou étages, à chacun aes-  
 »  quels se trouvait une porte , et au som-  
 ». inet,  une huitième,  qui , sans doute,  
 «étoit  celle  des fixes.  La première  clés  
 »  septportes, rangées le long del’échelle.  
 »  mystique, étoit  de plomb ;  la .seconde  
 »  d’étain,la  troisième  d’airain luisant,  
 ». la  quatrième  de  fer,  la. cinquième  
 »  , çle  .matière -  d’alliage  ,  la.  sixième  
 »  d’argent, et la  septième- d ’or (/■ )  ».' 
 .  ce La  première  porte  étoit  celle  de.  
 »  Saturne ,  dont la  lenteur étoit figurée  
 »  pat la pesanteur du plomb. La seconde  
 »  étoit, celle de Vénus, dont l’éclat doux  
 »  et  là  molle  flexibilité, - étoient  figurés  
 »  par  celle  de Pétain. La troisième étoit 
 (1)  Ocig.  contr.  Celj:.,l.  6 , ,.p.  2j8. 
 (?)  l’ofphyt.  de  antro  Nymph.  p.  129. 
 »  celle  de  Jupiter,  dont l’airain  expri-  
 »  inoit  la  solidité  et  le  caractère  sec.  
 »  La  quatrième étoit celle de Mercure,  
 »  dont l’infatigable  activité étoit  expri-  
 »  mée  par le  fer, qui formoit  sa porte :  
 »  on  avoit aussi  en  vue  de  faire  allu-  
 »  sion  à  son  génie  mercantile  , et à sa  
 »  sagacité.  La  cinquième  porte  étoit  
 »  celle de Mars ; et la matière d’alliage,  
 »  qui  la  composoit, figuroit  ses  inéga-  
 »  lités  et sa nature  variable. La sixième  
 »  étoit celle de la Lune.  La septième cel-  
 »  le du  Soleil.  Les couleurs clés Planètes  
 »  étoient désignées par celles des métaux,  
 »  dont  étoient  formées  leurs portes  ». 
 L ’ordre, suivan t lequel ces portes spnî  
 ici  rangées,  n’est pas,celui  que  les Planètes  
 ont réellement dans le mon de,imais  
 un  ordre fpystérienx ;  c’est celui qu’ont;  
 entre elles les Planètes ,  dans la  distribution  
 des-jours de la semaine, qui leurscpt  
 consacrés.  Ainsi, en partant de Saturne  
 ou du samedi, et eii rétrogradant jusqu’au  
 dimanche ,  on  retrouve l’ordre, suivan t  
 lequel,  elles  se  suivoient  sur  l’échelle  
 mystérieuse. 
 Celse ,  suivant Origène  ,  donnoit  la  
 raison  de  cette  distribution  ,  et  ,il  la  
 faisoit  naître  de  certains  rapports har-,  
 moniques . Ces rapports sont  ceux de la  
 quarte; comme  nous'le ferons voir dans  
 un  autre  endroit  de notre outrage,  où  
 nous parlons de cette échelle mystérieuse.. 
 La dénomination de portes, ente nous  
 avons vu appliquée ici  auxse.pt Planètes,-  
 et  plus haut  aux  deux  signes  du  T r o pique  
 ,  du Cancer  et du.Capricorne (2),  
 et que  certains  Théologiens  donnoient  
 aussi au  Soleil  et  à  la Lune , étoit  une  
 expression  figurée,des Orientaux  ,  qui,  
 comme l’a très  - judicieusement  observé  
 Beausobre  (3)',  se  servent,  d’emblèmes,  
 et  de  figures,  pour  représenter  leurs  
 pensées,  Ils  patient souvent  de  vases  ,  
 de.,ponts  ('.{)  ,  d’échelles  etc,  par  les-'  
 quelles  ils  font passer  les aines.  Comme'  
 Jacob  vit  en  songe  une  échelle.,  par lad 
 D)  Bvavsobr.  t,  2 ,  fi  7 ,   c.  6.,  p., 502.  : 
 (4)  Hyde,  g   33  ,'pl  4C1.'  1  ‘