a53 N O T E S D U T 0 M E S E C 0 N D.
0 ÏMof év neftraïf , dit Hésychius.
Suidas en dit autant. Les inscriptions en l’honneur
de ce Dieu portent : Dto Sôli inviçto Mi-
thrae y ou Soit invicto Mithrae. / .
On lui donna l’épithète de Triplasion, trois fois
grand, trismégiste. N’est-ce pas une suite d*l’idée
cosmogonique des Perses (i), qui, dans la fiction de
l ’oeuf d’Oromaze, disent Or ornas dent se triphcasse .
( De Iside ).
( g ) On représentoit Hécate par une statue à
trois visages et à trois corps, adossés les uns contre
les autres (a). On lui donnoit six mains , qui te-
noient un glaive, des poignards ( elle est près du
domaine de Mars au Scorpion) , des fouets, des cordes
, des torches, une Couronne ( Boreale ) , et mie
clef. Souvent on voyoit un Dragon sur sa tete
( Eûseb. Proep. L. 5, p- 201 ) , et à ses pieds un
Chien (3).
(r ) Porphyre, dans Eusebe, parle des-diîre-
rentes dénominations de la Lune, et entre autres
du nom d'Hécate , qui lui fut donné, et il dit (4) :
Eamdem rursus Hecattm nominant ^ ob forma quam
in eâ ctrnimus varietatem, eut vis etiam divCrsa
nspondeat. Itaque sic ta vis triplici forma Jigurâqut
distinguitur.
( s ) Voce vocans Hecattn coelo, treboque' poten-
tem. Æneid. L. 6.
( r ) Voyez'Hésiode sur Hécate. Il dit qu£ Jupiter
lui laissa toutes les prérogatives, dont elle
iouissoitsous les Titans.
- (u ) Suivant Tatien, Diana magiam extrceat,
ce qui convient mieux à Hécate (5).
( * ) La fille de Pharaon , qui trouva le-jeune
Moïse exposé, * s’appeloit Thermuti.
00 Nocturnisque Hecate triviis ululata per urbes ,
Et dira ultrices (6).
Hecattn, dit Servius, invocat causa ultionis
un de et fuscam vocat. . .,. , .
( ^ ) Dicit Porphyrius Divinis oracults fuisse
responsum nos non purgari ( 7 ) Lunæ telctis, at-
que Solis, ut hinc osttnderetur nullorum deorum
telctis hominem posse purgari. Cujus enim teleta
purgant, si Solis et Luna non purgant, quos inter
coeltstçs deos proecipuos habent ?
sortes de cérémonies » de même que les saisons.
Non seulement on chanta le temps comme uu
Dieu, mais encore Je jour et la nuit y le mois^
l’année.. On nous a transmis les noms et les lois
d’initiation de ces sortes de Divinités. La Lune
conduit le mois, comme le Soleil l’année ( 9 )•
Proclus , dans son Commentaire sur Timee, parle
des mystères du Dieu Mars (8). Chez les Fhry-
giens, dit-il, ce mois est célébré sous le nom de
Saba{ius, et cela au milieu des institutions Sa-
baziennes. En etfet., ils ont regarde comme Dieu
la première mesure de la révolution éternelle, et
ils Pont honorée par des initiations , et par toutes
(Û Dionys. Areop. Epist. 7 ad Areop.
(а ) V. Montfaücon, Antiq. explique, l , p. 9.
(3) Hesych. .
(4) EuseJ>. 1. 3, c. 10, p. M3.
(5.) Tatian. p. 147.
(б ) Æneid. 4 , v. ^09.
(7) Augusr. de Civ. 1. 10, c. IJ»
(8) ln Tira. 1. 4, |>. *5*«
( a ) Voyez Gutberleth de Mysteriis Deor»
Cabir. Freret, InScrip. t. a8 , p. 16 ; Bochart »
p; 426. v
( b ) On donnoit le nom de grande à Cybèle,
Magna mater. Aussi cette épithète de grande,
Megale et, Cabar, sont dans le style des Asiatiques
de l’Asie mineure. D’ailleurs Varron d it , qu’une
de ces Divinités Cabiriques étoit la terre ; mais
ce mêmeVarron dit aussi unam deam esse Tellurem ,
matrtm magnam (10). Varron reconnoissoit donc,
que c’étoit les mystères dè Cybèle, quéTon celé-
broit à Samothrace, puisqu’il dit d’un côté, que
la terre étoit la grande Divinité de Samothrace ,
et de l’autre, que la terre est la Magna dtûm
mater. C'étqit donc le culte des Phrygiens, qui
étoit à Samothrace. Varron prétendoit* queDai-
danus a voit tiré de -Samothrace ses Dieux, et
que c’étoit ainsi qu’ils avoient passé de Samo--
thrace en Italie, par le moyen d’Enée , qui les emporta,
en quittant la ville de Dardanus , et la
Troade(n). Mais c’est l’inverse; car l ’Asie fut
civilisée avant les îles delà Grèce.
Dans la fable Phénicienne sur Esmun, amant de
la mère des Dieux, qui se fit Eunuque (12), •
Esmun est le huitième frère des sept Cabires, fils
de Syduc ou le juste. Ces deux fictions se tien*-
nent donc entre elles, et la fable Cabirique se lie
à celle d’Atys, et 4 celle de la mère des Dieux.
( c ) On supposcit aussi, que l’Amazone My-
rina, pour plaire à la mère des Dieux, établit
ses mystères dans i’île de Samothrace, appelée
l ’île Sacrée {iy).
{d) Les Etrusques admettoient aussi.trois Cabires,
Cérès y Pales et la Fortune. On-sait que
Palès étoit honorée en Italie, à l’entrée du Printemps.
Quant à la Fortune, noms la trouvons ,
dans Pausanias, souvent unie à la Chèvre céleste,
ayant la corne d’Amalthée.
Servius parle de trois autres Cabires, honorés
par les Romains, savoir, Jupiter, Minerve et
Mercure (14).
( e ) .Un des sermens les plus inviolables chez
les Romains, fut celui de jurer par les autels
des Dieux de Samothrace ( 15) ; le célèbre Ger-
manicus vouloit s’y faire initier. Les vents contraires
l’empêchèrent d’aborder dans cette île (16).
(9) Ibid. p. djd. (10) August. de Civ. D e i, 1. 7 , c. 14*
(n) .Macrob.-Sat. }. 3; c. 4.
{yi) Damasc. apiid Pbot. Codex 247.
(13) Diod. Sic. 1. 3 , §. 6$.
(14) Serv. ad Æneid. 1. 2 , v. 325»
(if) luvenal. Sut. v. 144.
\\6) Tacit, Annal. 1. z\ c, 53. -
. , f ) C e e ^ - ^ g ï i ] r n ) , e s u r lyp
jsorts, que nous avons établi^ entre: lè ,culte de
,Bacch,v§’||| fflîjit d’^tys 2
J$amo.;l}rac%-^ç1,:cçpx fi IMF >.
de Phry^e. Enfin, là â o c t f^ ‘ Qrpÿique ne,
^fceUe jd^^^^thr^gijt
; 'g ) - J çjlt ^ e z
Jemplç. d’Ulyjthig; tPtèst tÿiqu^ ••
de^jQyrqtes, ils y irnmgjoieHç; çpp^es^ftes
/iaj}iple fqçi. .Gèfcq -rapp^ocfip
as'sez,c^ .qiti-jso .^jçijïjjenÇlî J en
et ^.qnt fparlf Lijtçieru. ;^à.étaiqçç£ at|s^ia
çt^tups des Dtps^c^rps j. pojtaçt les filigs der!LeuT
Cjppe. jÇ’qst s'i^r . ces. fond,ëmen,s ,,que ies Mfsséf
niens revendiquoient les fils de TyncUre, r^u’ilft^ij
soje^t lgur apport en irç plu^otjqu’^ix Lacédçipon^qns.
- X q, ) j Jàrruis les0^qnia}ns çe ,furent s;^,tï^ê§|es d’adopter dgs ; Ri tç
ip.u^. Tés^mperçurs , o^ le dqsj»p^ppd)e|^Oüt^eoit
» . superstition, ., dqpt, . _ij sentiL- tout.à il’^p)rç
sur la liberté des peuples. _;i
( b ). Pjfès du :bqupg de Lessa, en- ArgolicLe ,
4toient dêü,x autels , Dun e^honheiir 'de ,'j[upit^f. ^
«t l’autrefâe ' Junôn , -Vur lesguéis on dlloit*
^eP ' quandJbn: avoit' oesoîn dè “pLuie' C3).JJ c '•»
hjfotrini .. les maux qui'rmenaceijt, l’homme, ^TeS
tins 'peuvent être évites -par. W
qiie’ .tacte la prudence l'nf^'is u è„q 'est' d’autres^
dit MàcroiSè',' auxquels' on" iréchappe • qu$T 'par
leâ prièfès^ êï les libationsr,' que' l’on fait^aux’
Dieüx Çy)..C’est cette dernière opi'tiioh^qui jaifd
ittié fofVuneaussi^ er tonnante a y x Prêtres,/ c ,’ . -t
'.'(d) jLa rëligion ancienne-, ' çqns/iaêf^/;d.4tis!. Ja’
MjthologiV et| les ■ àVenturés./ romahesques /qçs
Di’eux^' ô’I^l^guê^pbApre a pçfter iei'îÇOmnqesî
à“ là vètt u. I,ès Dieux ne *dô|mpîëi|t qûp dêsVxéçi-;
près de ioutës sortes .de yices ,':pt ''po;iit dg iççons
de vertu. L’Initiation . constitua^ M .-partie., .morale*
de là religion. Aussi Lucien, dans 'Néçydmàjiîie'
p) 3O0 j»arlèr .Menfppe, qui dkVaue ridant
rièri trôüvedHns lés‘ Poètes , qui ne“ ruf,contraire;
aux .bonnes moeurs/, et,. aux bonriqs.lois 2 et
voyant que la çônduitè .'des pieux ./êtgït'. tüu- :
jours en opposition ave^V. Ç.çlïe / des fibonèt« '
geni ,‘ jl conçut le désir dé descendre aux
pour y apprendre dé Tirésias, homme sa|é «t
inspiré, les' règles dé môràlè qu’il deyqit’sqivré;
cxèst-àrdire figurémen't, ,:que c’étoit d^nf Je ^’anc - ,
tiïaire et dans" la doctrine des peinçs çt ;d?.s x~é-
eompensés à venir, qu’oii dévoit qhère^er lés
préceptes de morale, qu’on ne trouvoit ; ni! dans .
les Philosophes , ni dans les Poètes.
) De là vintle préjugé , que lès Prêtres'Egyp-
.tiéns/'accréditèrent, et que les Poètes Grecs qui
(1) Jambl. vit. PytbVv. 27*
(2 ) PaqSj ^Jess. p.:^ 4^ . ,
(3) PàuL Cônntnrp. 6t.
Relig, Uâ'zv. T^ome II.
.vqyagé^?^ eu.x^; portètent.dan^ leur patrie ,
c^ayOti-p 'q^é:)es,M x i f ) diversesforhiés,
*sTntrod.nsent,VômmeâV^‘étràhVèrS, d'ànS fes villes,
afin d’ê.tro .témoins par eux - mêmes * des ! actions
2dés ^et vfe^-sSls1 rêÿpectent^Âu b'ies-
'sénPIÿ^Hsticè.'^&^aèisî'qüe. des' Anges' déguises
-Vont ïà :Sôdome: h ■ î • • : kl '< r s:Cî .;
{idj 1Voyez Gicéreh, 'di lcgibuj\y 1. 2 ,,ç.- 15 , qui
<fæit>vdh^it?2|xrèàaB1séotm3 qkeî^daks-r^ï système de
d^isiatk)iïi/>taiiCinBC:dQjû^afe?êît^ i abandonné, ai .la
force et aux men’acës ’dé la loi ; qu’ôn doit y-faire
ieiptr^r-^jdu'rripaaîcoîLp'^ *;pe£8.ua(sic®L,et sur-tout
xfiiqne^rabliï? fe\gràaubb toaxiak è jé Ja .’ P^oyidencO
Airiiverselld ^jqiréveiHeéSür léti actions, des hommes,
etlqui^daic les récompenser qu le® pu n i r, yu i va nt. leur
mérite. Voilà leseoret; des -i ég^s latgu y s. t
Lucien’l( jàc lue« . 2 4&7!i)
les poètes Homère, Hésiode, et autres^conteurs
dfe-i&lfs* c.g^^t'£.^é^.dîe^gé| de„ conduire par
l ’opjmoj^ c§fjyL rj )«%-; ^PPe,^enl
lés ? ïp? <5nt ajouté foi
à fé p r^ ^ n ^ i^ a d i Iqsg.çctfes ccHÙmè une
lo i sagrée^ jôat -qu’il existe sous la terre
djr/ qerta%u,; ;atycpie profetna,»^qu^p.n poo^mé Tar-
tare ^.et.ç’est,-^-cette .occasion.que Luçjen. nous
^^^Lptiof}. des. Énters. . ,
- iîs) •PP*1?“*
y^Uçment-r ^utv%^
i k t S ÿ^Vq g f è ' i ; g ô û - x p£i > è^ Jçs’Ko,njmesT
par rlajcRjejigioç ^iéf pd’pn^T la forte de. .l’opinion^
à celle/des; .^çciès Tîqt L’^utoritê dé?,,diép.x' à cèlle
des despotes. jSÿiïl et D^yidysé firent. consacrer.
Niima, qûoiqu’.^jtPfir le yuffragy du pyupîe ,^
sent lé besoin de faire ^ ç’ônhr.mer son ' élëc-
If6n:r^ar” lé/î>®£ W consulté , -par Por-
<|^un/augüreï/ïûPr.ë1 :^büybit niahquér dé’
KiT%t;rJJfâvôrCbll.^ i On* 'p.rëhoit toùjours
le's au^prcésL Aqur’cBiisàcrèi1 l’àsstmbfëe/ oü ‘ se dé-
vôiett^ élfre Tes irragist^ats/ï/ës Rôis de France, malgré
la loi de succession qui les déclaroit Rois, se fai-,
soient ^ hèm s.ë d evé'nus’saînts et sacrés,
ikfàtsoiênt iusj^i^ôi/dës. miraclés .La -religion appuvà
la'aàyjràiîtl/‘qui /dè^soVèô^^fotégba la- Religion; Le
sacerdoce ètrempîreîd/mèVëfîtunétëgue1 redoutable;
<k>ntrëla f#bM-lë cksPbtip'les. L^s R^is sacrifièrent, et
lès Prêlres^régnèrerit; soiiveitt5aaissi le Sacerdoce eç,
là RôÿàÜI^ §e eôflféÀdîréftt- ensemble ; et les R o -,
mains, 'après l!ë^l»ulsk>n dec Tarqiiihs , furent
ôbligés 'dé ciféè^tëf Roi des sacrifices:( Rex sacri-.
fiëül ns)'-,-àfitf dè tbéèë\verdai trace de l ’union an-
ciëhiïë dfc ?'îà Royauté uet) dti Sacerdoce dans les .
temps , qüirpr^:êdè;rênt Pép,oque! heureuse de leur
liberté. Aiijourd’-h ui ^er.core. qu’ils sont -retombés
dans RëSclavage ; leur «Rsoi est un Prêtre tant
if y àd'anàlogie, entre' la’tyrannie et le Sacerdoce;,
tant il esc vrai j ^qùe les Prêtres nç font que des >
(4). Maçrqb. Som. Scipc.,}. 1 ; c .-7 , p, 3.4. '
‘ (5) Diedi L i ‘y c.‘ .8 /P,* ’tT*4''1
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