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réleste ^ placé sur la tête d’Ophiucus-,-
de cette Jortue,que Mercure trouva après1
la retraite des eaux du Nil , et sur laquelle
il monta sa lyre , qui fat ensuite
placée aux cieux. Quant aux douze:
coussins, qui portent le Demiourgos, ils
désignent évidemment les douze signes,
que parcourt le Soleil durant sa révolution,
qui. engendre toutes choses;-du
Soleil, que Chéremonet les anciens prêtres
Egyptiens disoient être le grand
architecte de l ’univers-
Le créateur est de couleur noire. Je
ne rappellerai pas ici, que telle étoit la
couleur de Cneph et celle de la statue
de Sarapis, comme noirs l ’avons dit
plus haut.
Il porte sur sa tête une couronne,
d or, surmontée d’une longue pointe |
sa poitrine est absolument découverte •
ses cheveux sont noirs et cotoneux ÿ
comme ceux des nègres ; il a quatre
bras nuds ; il tient d.’une main un cercle
ou anneau de l ’autre un sceptre. Cneph
tenoit d’une main uneeeinture,de l’autre
un sceptre- Dans la troisième est une
nèur, et dans la quatrième un vase d’or ,
duquel s’élance un jet d’eau (t6). Ces.
figures sont d’or jusqu’au tronc , sur
ipquel le créateur est assis. T ohs les
©rnemens de lfidole sont couverts de
licites pierreries- C’est du tronc , qui
porte sur le dos de la tortue, que l’Etre
Suprême tira la matière primitive. Un
affreux serpent entortille deux fois, la
circonférence de ce tronc Ce serpent ,
»ni a la tortue ,. ressemble très-fort,
selon moi | au serpent Agutho-Démon ’
uniàl Accipiter ou à l’oiseau, qui porte
la lyre , formée par la fameuse tortue
du- Nil , et trouvée après la retraite des
eaux de ee fleuve ; enfin au serpent de
Sérapis. Deux figures effroyables tiennent
le serpent par la tête gFune a la
tete du chien, ou de l auimal' qui ac-
compagne toujours Sérapis , et qui fournit
undes attributs du.famèux Cerbère-,
que nous avons décomposé plus haut ;
Fantre porte un\bois de cerf Ce seroit
naturellement le.loup,que nous devrions
trouver ici ; mais on peut également
prendre pour Paranatellon la Biche aux
cornes dorées, qui est casée sous la
Scorpion, danslequatrième travaild’Her.
cule | et qu’on peignoit au lieu de Cassiopée,
dans certaines Sphères. Ainsi, au
lieu de la constellation du Loup , qui 56
lève au coucher du Chien , on prit celle
de la Biche , qui se- couche avec lui
et ces deux phénomènes arrivoient au-
passage du Soleil vers les régions Australes,
au lever delà Lyre, Testudo et-
du Serpentaire!* On dit, que ces deux
figures étoi en t deux mauvais Génies,
qui vouloient s’opposer à l ’oeuvre du-
créateur ; et que c’est pour cela que les
Juponois leur offrent des sacrifices ,
dans la crainte qu’ils ne nuisent aux
fruits de la terre- On sait, que les anciens
sacrifioient au grand Chien ,
Sii ius , pour tempérer ses ardeurs et
mitiger son influence terrible.. Quant
a Cassiopée ou à la Biclxe, c’est elle qui,
sous le nom ci Aso, étoit unie à Typhon
,. pour -perdre Osiris ou le grand)
Dieu , source de tout bien. Deux roi»
du Japon, avecun héros oti demi-dieu,
tirent par laqueue ce s deux Génies malfaisans.
Un des rois, a quatre visages ;
le héros en a trois, pour désigner que
l ’un a vécu quatre mille ans et l’autre-
trois, mille, ou sept mille ans à euxdeux-
Ce sont-eux quh aidèrent le créateur , et
qui s’opposèrent aux desseins du diable.
On verra bientôt l’explication de cet
enigme , dans, la fable des sept.-jours ou
desseptmille ans,lorsque nous traiterons
delà religion des Juifs, des Perses et
des Chrétiens. Du fond dès. eaux sort
un homme à-mi-corps, habillé et couronné
de rayons ;• c’est le Soleil : il a.
une barbe raisonnablement touffue, et
paroît entre-deux âges; c’est notre Es-
culape barbu. 11 semble de la main
droite presser la tortue et de l ’autre il’
tient plusieurs aiguillons-La- tortue est
la Lyre, céleste, appelée Lyre d'Apollon ?
J aiguillon est celui du Centaure, placé;
au midi d Esculape ,, comme la Lyre
lest au nord ? voilà, ce me semble.
O U R E L I G LOIN I U
l’explication la plus simple .de. cet em-
biêtne, tout entier composé d a ss leistyle
Egyptien, et- avec les mêmes caractères
L ’Inde nous offre une foule dé divinités,
dont le serpent est l ’attribut distinctif
Le manuscrit Indien ( t ) , qui
contient une longue’suite d’estampes ,
où sont- retracées les diverses métamorphoses
de Viscbnowi, en fournira la
preuve- On y voit le Li-ngam ou le symbole
<iu-principe actif et passif des générations
y surmonté de trois sèrpens (a)>!
Plus loin (3). est une estampe du dieu
Vichnou Rauganaiquelow, ce dieu est
couché' et repose sa tête jj sur le corps
d’un serpent à cinq têtes ,.qui lui sert
d’oreiller , et recourbe sa tête au-dessus
de celle de Vichnou. Là ak est Vichnou,
il y a toujours, des- serpens ,, et à ses-pieds
nn feu violent- .
On voit ailleurs ( 4) Ie dieu Calla-
bairuen,. fils d’Isprem , envoyé sur la
terre avee un chien comme Escuiape,
Sérapis et Eliiton. Il porte, des têtes ‘de
morts enfilées. ; des flammes s’élèvent
au-dessus de-sa tête ? d’une main, il-tient
un serpent ailé et de l’antre la foudre ;
le chien est debout à ses pieds ? ce
dieu (5i) est représenté, dans les grottes
d’Iloura avec ses femmes., qui sont deux
squelettes. Suprémany, l’Êsculape des
Indiens , est un serpent à cinq têtes, (é).
On trouve aussi une divinité Indienne,
entortillée du serpent,commeSarapis(^)>
te serpent a trois têtes , es à côté du
dieu sont deux femmes, dont, les pieds
sont des serpens. La théologie des' Indiens
représente le dieu créateur uni
au serpent ,. comme Test te fameux
Hercule â’Athénagore et le Cneph
Egyptien; On y peint la destruction du
inonde,,, et Vichnou., être, de lumière ,
CO-Biblio thèquenationale , in .
; (û)N ° . 3,1..
I 03) ,N°. 36.
(4) n ° -4S-.
q5? Anquetil Zend. Av» t. il p; ai-Q«-
( f i ) 7 9 . •
(?) xf n j. ~ '
N I V E R1 S -E L L E. 18
reste sèuiâti milieu de l’eau , et , se reposant
sur son serpent , il renferme tous
•les «tondes'dans soir sein (8);
Les 'Chinois ont aussi la fête de la
Couleuvre ou du Serpent, une d» leurs
Divinités'. M. le Gentil fut témoin à Ma-
nitle d’une de 'ces:fêtes '(9)1 ; Une de leurs
grandes divinités , Fohi, passoit pour
avoir eu un corps, qui étoit comme un serpent
, surmonté d’une tête d’homme, de
même que l’Hercule d’Athénagore (10).,
.et comme Fluton etSarapis; il habîtoit,
clit-on-, sur la- montagne de. Moto (11)»
Après avoir; considéré les progrès- du
culte du Serpent,’ou des divinitésdont
le Serpent est le principal attribut, chetf
les différens peuples de l’ancien continent
, et en avoir fait saisir les rappro-
ehemens, depuis laPhénicie et l ’Egypte
jusqu’au Japon, franchissons.les- mers
et passons dans le nouveau monde,pour
y examiner- Les formes du culte. ?t çelle's
des- imagps! ,i,que les-nations civilisées'
de l’Amérique;.avoient consacrées au
cie l, à-làterre et sur tout,au Soleil,
le modérateur souverain dé la nature.
Le Mexique offre d’abord à, nos regards
des tableaux surprenans, par leur ressemblance
avec ceux que les temples
de-Phénicie, de L’Egypte et du Japon
nous ont offerts ? de manière, qu’en prenant
l’Egypte et la Phénicie pour centre
de comparaison, nous trouvons à des
distances à-peu-près ygeles , tant à
- l ’orient qu'à l ’occident, un culte pompeux
et les mêmes emblèmes .des mêmes-,
idées cosmogoniques.
Les Mexicains. (1 tm avoient aussi nue-
divinitéappellée Vitzliputzli, fort semblable
au Cneph , au Sérapis,ou à Esèitr
lape, et à l’Hercule d’Athénagorej enfin^
au dieu créateur chez les Japon.ois..
Qa re.présentoit ce dieu.sous la figure:
(? ) Bagaw ad 3'. p. 4 ?
| , (§5 V,oy. dé Plnde ,-par le , Gentil t- i,’ p.» tç
(io) Mem. iurles Chin. par les mifliott. de PebTriw
V pi roiï. ' ’
ü Ibid. p. 10^»- .
Ci a). Contant d'Orville t. g, p> 15^