
Injudic hom. 7«
JSemhom. 15 .
n . in jo f ,
Jíomil. i,in P f» 37* V.
Jerem» hom» ÿ.
i f o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
plus terriblçs menaces de Dieu. Lebaptêtne de iàng eft
plus excellent, dit-il, que le baptême d’eau ; après celui-
c i , il y en a trés-peu d’aflez heureureux pour fè confer-
ver fans tache julques à la lin de la vie ; qui eft baptiie
dans ion làng ne peut plus pecher.
Il marque les différens états des chrétiens, les uns
attachez uniquement au ièrvice de Dieu,.dégagez des
affaires temporelles, & combattant pour les foibles par
les prières, les jeûnes, la juftice, la.pieté, la douceur ,
la chafteté & toutes les vertus ; enforte que les foibles
mêmes profitent de leurs travaux. G’étoit les afcetes,
dont peu de tems après vinrent les moines. Mais il y
enavoit, qui bien qu’ilseufifentla foi,neprenoientaucun
foin de corriger les moeurs. Ils venoient à i’églilè ;
■ils s’inclinoient devant les prêtres, témoignoient de la
dévotion pour lesierviteurs de Dieu ; donnoient pour
l’ornement de l’autel ou de Iiéglifè, la lèrvoient volontiers,
mais fans quitter leur ancienne vie , demeurant
engagez dans les ordures & les vices. Auffi l’églifc ne
peut être entièrement pure furda terre, & la zizanie y
eft mêlée avec le froment. Après avoir exhorté à fe décharger
de les pechez, il ajoûte : Seulement examinez
avec foin à qui vous devez les confeftèr. Eprouvez auparavant
le médecin à qui vous expofèrez la caufe de vôtre
maladie ; afin qu’aya nt reconnu là capacité & là charité,
yousluiviez les conlèils qu’il vous donnera. S’ileftime
que vôtre mal doive être découvert dans l’aflemblée de
toute l’églife pour vôtre guerifon & l’édification des
autres ; il le faut faire , mais avec grande délibération.
L ’on doit chaftèr de l’églilè ceux dont les- pechez
font manifeftes , non ceux dont ils font douteux
ou chachez yces pecheurs manifeftes font exclus même
de la priere commune, & fouyent on leur refufè lacom-
L i v r e s i x i e ’ me . ; i p
munion , quoiqu’ils la demandent, de peur qu’ils ne
nuiièntàplufieurs autres parleur exemple. Il dit qu’il
eft plus dangereux .de s’égarer dans la doctrine que dans .
les moeurs ; que toutes les vertus paroiifent être dans les
heretiques ; mais qu’elles y font faurtès , & le martyre
même, & que les heretiques dont les moeurs font bonnes
, font les plus pernicieux. Il réfuté nommément les intpift.aiRom.
Anthropomorphites, qui donnoient à Dieu un corpsllk i-'”$•
humain prenant trop grolïierement quelques partages
de l’écriture. C ’eft ce qui paroît de plus remarquable
dans les commentaires & les fermons d’Origene ;
où parlant aux Chrétiens pour les exciter a la perfeétion,
il ne faut pas s’étonner s’il releve avec foin tous leurs
défauts.
Il fut apellé à un concile de plufieurs r évêques, qui I XXI- ■ H K I ■ r i r 1 C°^mnncioa
le tenoit en Arabie vers ce meme tems , lur la fin du de quelques hc-
regne de Philippe. C’étoit contre des heretiques, qui di- hiji.
foient que les ames mourroient en même tems que les yi
corps , & fèroient reliifcitées en même tems. Origene
leur parla fi fortement, qu’il les ramena à croire la laine
doétrine. Il combattit auffi d’autres heretiques, qui ve-
noient alors de paraître ; fçavoir les Helcelaites. Ils rejet-
toient quelques parties de l’écriture, & le lèrvoient de
quelques partages, tant de l’ancien que du nouveau tef-
tament :mais ils rejettoient entièrement fàint Paul. Ils
avoient un livre qu’ils difoient être tombé du c ie l, &
que celui.qui y croyoit recevrait la remiffion de lès pechez
, diverfe de celle de T. C. Ils foûtenoient, que de renier
la foi étoit une choie indifférente, & que quoique
la bouche prononçât en cas de necelfité , il fuffifoit de
bien croire dans le coeur. C’étoit plutôt une erreur re- WfflÉÈ m 1 SzTnpf» in:t,
nouvellée que nouvelle ; car elle a grand raport avec s*p.ï.
celle d’Elxâi du tems de Trajan.