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Luc. xxiv . i.
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3 51 ' H i s t o i r e R c c l e s i a s t i q u e .
le heure on pouvoit rompre le jeûne le jour de pâques.
Quelques-uns difoient qu’il falloir attendre le chant du
coq , après avoir paffé tout le famedi fans manger : Si
tel étoit l’ufage de Rome. Les Egyptiens mangeoient
plutôt, ¿¿quelques-uns dès le foir du famedi. S. Denis
répond : Il efl: certain que l’on ne doit commencer la
fête & la joïepafcale, qu’au temps de la réfurreètion
de N. S. Mais ileft difficile de déterminer l’heure pré-
cife de fa réfurreeffion , à çaufe que les évangeliftes.ne
l’ont point marquée , Si fe font exprimez différemment
fur l’heure que les faintes femmes vinrent au fepulcre.
Car S. Matthieu dit le foir du famedi : S. Jean , le matin
, étant encore nuit : S. Luc, à la première pointe du
jour : S. Marc, le foleil étant déjà levé. Il montre toutefois
comment on les doit concilier : dou iîrefultequc
J. C. eft reffufeité le dimanche avant le jour, puis il ajoute
: Cela étant ainfi nous déclarons à ceux qui veulent
fçavoir précifement à quelle heure,quelle demie-heure
ou quel quart d’heure il faut commencer la joie paf-
cale ; que nous blâmons d'intemperance ceux qui fe hâtent
trop, Se qui rompent le jeune lorfqu’ils voient approcher
minuit ; que nous louons le courage de ceux
qui tiennent ferme jufques à la quatrième veille ; Si
que. nous n’inquietons pas ceux qui fe repofent cependant
félon leur befoin Si leur commodité, C’eft que les
plus fervens paffoient la nuit entiere fans dormir. Il a-
joute : Auffi bien tous n’obfervent pas également les fix
jours de jeûne. iLyen a quües pnffent tous fix fans manger
; d’autres en paffienr deux , d’autres trqis, d’autres
quatre, d’autres pas un. Ceux qui ont pouffé le jeûne
le plus loin, &quj enfuite fe trouvent foibies ¿¿prefquc
défaillans ; on doit leur pardonner s’ils mangent plû-
jôt -, quant à ceux qui non feulement n’ont point continué
tinué le jeûne, mais n’ont point jeûné,ou même ont fait
Jaonne chere pendant les quatre premiers jours ; & qui
venant enfuite aux deux derniers, au vendredi Se au îa-
inedi, les paffent fans manger, Si croient faire beaucoup
d’attendre jufques à l’aurore, je ne crois pas que leur combat
foit égal à ceux qui fe font exercez pendant plu-
fieurs jours.
Saint Denis conclut ainfi cette lettre. Vous nous avez
fait ces queftions , mon cher fils, non par ignorance,
mais pour nous faire honneur, Si entretenir la concorde
, Si moi j’ai déclaré ma penfée,non pour faire le do-
dxur ; mais pour ufer de la iîmplicité avec laquelle nous
devons parler enfemble. Vous en jugerez fuivant votre
fcience , & m’écrirez ce qui vous paroîtra le meilleur.
L’humilité le faifoit parler ainfi : car en effet fon autorité
étoit très-grande ; par la dignité de fon fiege , par
fon âge , par la gloire de la confeffion qu’il avoit deux
rro is acqui• fe , par lre s vertus & par tra rfci* ence. AA ul/iTi cette
lettre a-t’ejle toujours été comptée par l’églife d’Orient
entre les canons ou réglés de dffcipline.
Vers le même temps faint GregoireThaumaturge en
écrivit une , qui n’eft pas de moindre autorité. Pendant defain
la foibleffe de l’empire de Galien,lesGoths avoient cou- lhaua
ru laThraceéc laMacedoine, Si avoient paffe d ansl’A-
fie Si dans le Pont. Ils pillèrent Si brûlèrent le temple de
Diane à Ephefe, Si firent de grands ravages. En cette û&ijd
calamité le pape S. Denis écrivit à l’églife de Cefaree en
Cappadoce , Si envoïa de quoi racheter les captifs. Mais
ces mêmes défordres donnèrent occafion a plufieurs
chrétiens de commettre des crimes. Un évêque dont
on ne fçait pas le nom , demanda a faint Grégoire des
réglés pour les mettre en penitence ; Si S. Grégoire lui
répondit en ces rçrmes: Çe qui nous fait peine, très Cir* 1
Tome I I , Y y
LVI.
rauonîquc
t Grégoire
vaturge.
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I. i n G a i . p .
Z o f im . l i b .
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