
Pms Valerien.
Zofim.p• 645.
£utrop. lib. ix.
Viäor de C&ß
Dexipp.ap.fync»
p. 246, an. 14^.
233.
Zo/. p. 646,
Hutrop.
Viäor. epiß.
Trebelh Valer•
XXII.
Troifiéme concile
de S. Cy-
prien.
'-Dioniß Alex. ap.
¿79 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
qui commandoh les légions de Pannonie , encouragea
íes troupes, repouiTa les barbares juique$ fur leurs terres,
8c remporta contr’eux des avantages au-deffus de
toute efperance , auííl fes troupes le déclarèrent empereur.
Il marcha promptement vers l’Italie, pour furpren-
dre Gallus ; qui de fon côté s’avança avec ce qu’il avoic
de troupes ; 8c cependant envoïa des ordres à Valerien,
pour amener les légions de Gaule 8c de Germanie. Mais
quand les deux armées d’Emilien 8c dç Gallus furent
proches, les troupes de Gallus fe voyant'beaucoup plus
fo ib le s , 8c connoiffant fa négligence 8c fa lâcheté , le
tuèrent avec fon fils Volufien ', près d’Interramna en
Um b rie , 8c fe joignirent à l’armée d’Emilien. Gallus 8c
Volufien périrent ainfi,après avoir régné dix-huit mois.
Ils furent tuez l’an de J . C. 2.53. vers le mois de May : le
pere avoit quarante-fept ans.
Cependant Valerien vint en Italie avec les troupes
qu’il amcnoit de Gaule 8c de Germanie, 8c qui l’avoient
déclare empereur dans le Norique. Il étoit réfolu de
combattre Emilien ; mais l’armée de celui-ci voyant
qu’il agiifoit plus en foldat qu’en capitaine, le fit mourir
, comme peu propre à regner. Il fut tué près de Spo-
le te , après avoir regnéquatre mois, 8c vécu quarante-
fix ans. Licinius Valerien fut donc reconnu empereur,
du confencement de tout le monde, il étoit de famille
noble, cenfeurSc che f du fenat dès le rems de Decius.
Auifi-tôt fon fils Licinius Gallien, fut déclaré Céfar i
Rome par le fenat: 8c le T ib re inonda extraordinairement
au fort de l’été.
L’empereur Valerien favorifa d’abord les chrétiens
plus qu’aucun des empereurs fes prédécefleurs a fans
en excepter les Philippes : toute fa maifon étoit pleine
de perfonncs pieufes. Ainfi la perfecution cefla, & l ’te
L i v r e s e p t i e ' m e . 17 1
glife fut en paix pendant plus de trois ans. Les évêques
en profitèrent pour tenir des conciles 8c réparer la d iscipline
de l’églife. Il s’en tint un àCarthagedefoixan-
te-fixévêques, oùentr'autres chofesfurent lues des lettres
de l’évêque Fidus,contenant deux chefs. Le premier
de V ié to r, qui avoit été prêtre 8c étoit tombe dans la
perfecution y à qui i’évêque Therapius avoit donné la
paix,avant l’accompliflement de fa penirence.Le fécond
chefétoit touchant les enfans nouveaux nez, que Fidus
| necroyoit pas que l’on put baptifer avant le huitième
jour, fu ivanc la loi de la circoneifion. Quant au premier
c h e f ,1 es évêques trouvèrent mauvais que Therapius
n’eût pas obfervé le décret du concile précèdent, en
donnant la paix avant que la penitence fût accomplie;
fans qu’il y eût ni maladie preflante, ni perfecution qui
obligeât d’ufer d’indulgence. Tontefoisaprès une mû-
; re délibération, ils fe contentèrent de faire une réprimande
à Therapius, 8c de l’avertir de n’en pas ufet de
même à l'a v en ir-, mais ils ne crurent pas que la paix, une
| fois accordée par un év êque , de quelque maniéré que
ce fû t , dût être ôtée.
Quant à laqueftion du baptême des enfans, tous les
evêques du concile de Çarthage déclarèrent i que Dieu
n’a point égard aux âges, non plus qu’aux perfonnes ; &
que la circoneifion n’étoit qu'une image du myftere de
J . C. Ils conclurent donc que les évêques, autant qu’il
; dépend d’eu x , ne doivent exclure perfonnedu baptême
& de la grâce de Dieu. Saint Cyprien qui préfidoit à
ce concile, en écrivit les décifionsàFidus en fon nom
8c au nom de fes confrères, 8c ces paroles de fa lettre font
remarquabies:Si lesplus grands pecheurs venant à la
fo i, reçoivent la remiifion des pechez 8c le baptême y
combien doit-on moins le refufer à un enfant, qui vient
Ap. tuf, v u .
hifi c• 10.
Cypr» ep* 64«