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kb. i. p. 46".
ibid. $i.
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2.66 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
de plus longues épreuves que pour le baptême ; & ils
n'écoient'jamais admis à aucunecharge publique dans
l’eglife. Celfe reconnoifloit lui-même qu’il y avoir parmi
les chrétiens de la modeftie& de l’humilité. Elle ne
confifte pas, dit Origene, à s’abaiffer d’une maniéré
abjeêle Sc indécente, àfe mettre à genoux, fe profter-
ner , porter un habit fale, 8c fe couvrir de poufliere ; on
ne peut mettre l’humilité dans cet extérieur , que par
unegrofliere ignorance. Elle confifte à s’abaifler fous la
main puiflante de Dieu, ayant d’ailleurs des penfées nobles
& grandes.
Lesûbje&ions de Celfe fuppofoicnt que J. C. étoie
reconnu par les chrétiens pour unDieu; 8c il témoignoit
que les chrétiens reprochoient aux Juifs de ne l’avoir
pas crû. La divinité de J. C. étoit donc crue du tems
d’Adrien. Origene en rend auflidans cet ouvrage plusieurs
illuftres témoignages. Les mages, dit-il , lui
apportèrent des prefens, comme à un compofé , pour
ainfi dire, de Dieu 8c d’un homme mortel. Et enfuite t
Nous croyons ce que dit jEsusdela divinité qui étoit
en lui. Je fuis la voie, la vérité & la vie ; & de ce qu’il
avoit un corps mortel : Maintenant»vous cherchez à faire
mourir on homme qui vous a dit la vérité. Nous di-
fons donc qu’il étoit quelque chofe de compofé. Il ajoute:
L’homme qui paroifloic, étoit proprement le Fils de
Dieu , le Verbe de Dieu , la puiflance 8c la fageife de
Dieu. Et un peu après, il l’appçlle Dieu, qui pour nous
faire du bien, a paru dans un corps humain.
Il fait voir comment il entendoit l’incarnation, en di-
fant : Nous ne féparons point le Fils de Dieu de Jé su s |
car après ce myftere , l’ame 8c le corps de J é s u s font
parfaitement un avec le Verbe de Dieu. Et enfuite parlant
du corps de J.C, il dit que c’étoit le vrai temple du
L i v r e s e p t i e ’me, i g j
Verbe de Dieu, de la vérité 8c de la fagefle. Et ailleurs : Uh,
Il étoit utile au genre humain de recevoir J és us comme
Dieu , Fils de Dieu , venu dans une ame 8c un
corps humain. Et enfuite : Sachent nos calomniateurs, nuf. , , s.,sg.
que celui que nous croyons être dès le commencement
Dieu ôc Fils de Dieu ; c’eft celui-là qui eft la rai-
fonmême, la fagefle même, laveritémême. Et nous
croyons que fon corps mortel 8c fon ame humaine , lui
font fi parfaitement unis, qu’ils participent à la divinité.
Ailleurs parlant de l’immutabilité de Dieu, il dit : Uh.n.t. i70.
Si Celfe s’imagine que le Verbe de Dieu immortel, foit
changé, pour avoir pris un corps 8c une ame humaine }
qu’il apprenne que le Verbe demeurant Verbe en fa fub-
ftance, ne fouffre rien de ce que fouffre le corps 8c l’a-
me. Et enfuite : On peut répondre! ceci, en diftinguant
la nature du Verbé divin, qui eft Dieu, d’avec l’ame de
Jé sus .
Celfe demandoit pourquoi les Juifs 8c les chrétiens
n’adoroient pas le foleilôc les aftres. Origene y répond,
8c dit entre autre chofes, qu’ils ont appris à s’élever noblement
au-deflus de toutes les créatures ; 8c que comme
les adorateurs du foleil, n’adoroient pas une étincelle de
feu , ou une lampe ; ainfi ceux qui ont compris comment
Dieu eft lumicre, 8c comment le Fils de Dieu eft
la vraie lumière qui éclaire tout homme , 8c comment
il dit : Je fuis la lumière du monde ; ne peuvent raifon-
nablement adorer cette petite étincelle de la vraie lumière
, qui eft dans le loleil 8c dans lesaftres. Non que
nous meprifons ces grands ouvrages de Dieu ; mais
parce que nous favons combien Dieu 8c fon Fils unique
font infiniment au-deflus. Il marque encore la
différence infinie du Verbe 8c des créatures, en difant:
Perfonne ne peut connoître dignement celui qui eft in- -*7
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