
ajgo H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
c’eft-à-dire,de Novatien; car les Grecs les confondoient
pour l’ordinaire. Voici fes paroles: Sachez maintenant,
mon frere,'que toutes les églifes qui étoient auparavant
divifées, font unies ; celles d’Orient & celles qui font
encore au-delà’, tous les évêques font d’accord & ont
une joye exceifive de cette paix, à laquelle ils ne s’atten-
doient pas. Demetrien à Antioche, Theoétifte à Ceià-
rée; Mazabane à Elia, c’eft Jerufalem: Marin à T y r ,
Heliodore à Laodicée , Helenus à Tarie , & toutes les
égliiès de Cilicie : Firmien & toute la Cappadoce. Je
me fuis contenté de nommer les plus confiderables évêques
, pour ne vous être pas à charge par la longueur
de ma lettre. Toutes les parties de la Syrie, l’Arabie, que
vous affiftez toujours & à qui vous avez écrit maintenant;
la Mefopotamie, le Pont & la Bithynie ; tous en
un mot en tous lieux fe réjoüiiTent & remercient Dieu,
de la concorde & de l’amitié fraternelle. Comme Fabien
d’Antioche avoit incliné au parti de Novatien 5
c’étoit une agréable nouvelle pour le pape iàinr Etienne,
de voir fon fuccelfeur & les autres évêques d’Orient
réünis fur ce point. Mais la queftion du baptême penià
les divifer de nouveau.
S. Cyprien écrivit plufieurs lettres fur ce fujet; la premiere
à Magnus, qui l’avoit confulté , fi l’on devoir
mettre les Novatiensau rang des autres heretiques ? A
quoi S. Cyprien répondit : Q u ’il faut donner le baptême
de l’églife generalement à tous ceux qui viennent à l’é-
glife. Magnus demandoit encore, fi ceux qui avoient
étébaptifez en maladie, devoientêtre tenus pour chrétiens
légitimés ; vû qu’ils n’avoient pas été lavez ; mais
feulement arrofez. Cette queftion pouvoit encore regarder
Novatien, qui avoit été baptifé en maladie ; or
la çoûtume étoit de baptiièr par immerfion , en plonpgeant
géant entièrement dans lebainfacré, & on ne s’en dif-
penfoit que dans les cas de neceffné. S Cyprien répond,
que les bienfaits de Dieu ne peuvent être affoiblis ;
quand ils font reçus avec une foi entiere, & que le fa-,
crement ne lave pas les pechez à la manière du bain corporel.
Il prouve par l’écriture que l'afperfionfuffit pour
purifier, il dit qu’il ne faut point s'arrêter au nom de
Cliniques ,"que quelques-uns donnoient à ceux qui a-
voientété baptifez dans le lit.*'au lieu de les nommer
Chrétiens, il conclut que quiconque a reçu la grâce dans
l’églife , doit être jugé Chrétien légitimé ; & ajoute
qu’il a dit fon avis fans faire la loi àperfonne.
Il fut enfuite confulté par plufieurs évêques deN u -
midie, Ja n v ie r , S a turn in ,M a x im e , & quinze autres ,
faifant en tout le nombre de dix-huit. Ils foûtenoient
l’opinion de rebaptifer, & ne Laiffoient pas de demander
l’avis des évêques d’Afrique, non fur les Novatiens
en particulier, mais fur tous lesheretiques & les fchif-
matiques en général. Leur lettre fut lû.ë dans un concile
de trente-deux évêques & de plufieurs prêtres, ou faint
Cyprien préfidoit. Ils répondirent fuivant ladoélrine cypr.ep. 7»:
établie depuis long-tems par leurs predeceifeurs, que
perfonne ne peut être baptifé hors de l’églife. En cette
lettre S. Cyprien marque expreftément l’onélion d'huile
fandifiée fur l’autel qui accompagnoit le baptême, &c
l’interrogation en ces m o t sC ro is - tu en la vie éternelle
& la remiffion des pechez par la fainte églife ?
Quintus évêque aie Mauritanie chargea le pretre Epijt,7}-
Lucien de confultçr S. Cyprien iur cette même queftion
; & S Cyprien dans fa lettre s’efforça de repondre
à deux raifonsdes évêques qui né rebàptifoient point.
La première-, que le'hap:têmeeft unÔ£ ne peut être ré itéré
: la fécondé, qu’il faut fuivre l’ancienne coutume, il
Tome II. N n
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