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40 H i s t o i r e E c c l e s ì a s t i q u e .
teau ; non feulement pour nous affranchir de nos paC-
iio n s , mais de peur qu'en redemandant notre bien,nous
n ’aigriffons nos adverfaires ôc n’attirions des reproches
au nom chrétien. Il combat auparavant les Marcionites
qui ne permettoient point d e fu ïr . Il y en a,-dit-il, qui
ne font que des nôtres de n om , & qui s’empreffent de
fe liv re r , delirane la mort en haine du Créateur. Nous
difons qu'ils ne font point martyrs, quoiqu’ils fouffrent
le fupplice publiquement, parce qu’ils ne gardent point
le caraébere du vrai martyre, ne connoiffant pas le vrai
Dieu. C ’eft en vain qu’ils ie livrent à la m ort, comme
les Gymnofophiffes des Indes fe jettent dans le feu.
Clemenc s’ étanc ainfi retiré d’Alexandrie, alla juiqu’en
Cappadoce, 8c prit foin de l’cglife d’un évêque nommé
Alexandre, prifonnier pour la foi. Par fes inftrudions
il affermit 8e accrut cette églife ôc l’évêque Alexandre le
reconnoiffoit pour fon pere Sc pour fon maître.
Cependant l’école d’Alexandrie étant demeurée vui-
de on chargea de l’inftrudion des catecumenes Ori-
gene tout jeune qu’il étoit. Après le martyre de fon
pere Leonide, il éroit tombé avec fa mere & fes petits
freres dans une extrêmepauvreté.Une dame chrétienne
très-riche le retira d^ins fa maifon; maiselle nourriffoit
auifi un heretique nommé Paul d’Antioche , quelle
avoit adopté pour fon fils. Il tenoit des conférences, ou
affiftoit unegrande multitude d’heretiques , ôc meme
des catholiques, attirez par fon éloquence. Origene fe
tint ferme à la regie de l ’églife , Sc ne communiqua
jamais avec lui dans la priere ; enfin il fie retira de la
maifon de cette femme, ôc pour iubfifter par lui-mêm
e , il fe mit à enfeigner la grammaire. En cet état il
fut chargé de l’in ftru d ion des catecumenes, l’an de J. C.
¿0 3 . n’ayant encore que dix-huit ans. Alors il quitta
L i v r e c i h q u i e ’ m e .' 4 1
îa profeffion de la grammaire , & vendit ce qu’ il avoit
de livres des fciénces profanes, à une perfonne qui lui
fourniiïbit pour fa nourriture quatre oboles, c’eft-à-
dire, fix fols par jour ; ce qui lui füffit pendant plufieurs
années, car fa vie étoit très-dure. Il dormoitfur la terre
nuë , veilloit beaucoup , &c employoit la plus grande
partie de la nuit à méditer l’écriture iainte , qu’il apprit
toute par coeur ; íes jeûnes étoient frequens. Pendant
plufieurs années il ne but point de vin , & mangea
fi peu, qu’ il penià iè ruiner l’eftomac ; pendant plu-
iieurs années il marcha , même l’hyver , les pieds entièrement
nuds, & iè contenta d’un feul habit. Il refuioit
ce que fes amis lui vouloient donner ; avec cette aufte-
rité Ôc ce zele ardent, fes diieours étoient accompagnez
d ’une douceur qui attiroit tour le monde. Audi eut-il
un très-grand nombre de diiciples, non feulemen t des
gens du commun , mais des fàvans & des philoiophes ;
il y avoit des gentils qui venoient l’écouter. Le premier
de fes diiciples fut Plutarque , le fécond Heraclas
fon ff ere , depuis évêque d’Alexandrie. Plutarque fouf-
frit le martyre en cette même periècution, comme plufieurs
autres diiciples d’Origene.
L ’an 204. de J . C. douzième de l’empereur Severe ,
il celebra les jeux que l’on appelloit à Rome feculaires,
ce furent les huitièmes. On croit que ces jeux donnèrent
occafion aux livres de Tertullien des ipeétacles &
de l’idolâtrie. Dans le premier il dit que la crainte de
renoncer aux plaifirs détournoitplu de gens duChriftia-
nifine , que la crainte de la mort. Il avoiie qu’il n’y a
point dans les iàintes écritures de défeniè formelle des
fpeétacles ; mais il foûtient- que c’étoit une partie de
l ’idolâtrie' & des pompes du démon, auiquels les Chrétiens
renoncent dans leur baptême. Il montre l’origi-
Tome H . F
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XXI.
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