
V. Ep. JTaßl, 4d
Amphil,^ ! ..
XXX r.
Défenfé dupa-.
pe S. Eftienne.
De baptif.k&ret.
inter. epifc.Cypr,
Î.90 H I S T d' iR E E cC X E S 1 A ST I-QU E.
fance de les rertiettfe a étéidonnée aux apôtres & aux
églifes qu’ils ont établies, étant envoyez par J . C. 8c aux
évêques qui font à leurs places, par une ordination fuc-
ceffive. Mais les ennemis de l’unique églife catholique,
dans laquelle, nous tommes,' 8c de nous qui avons fuc-
cedé aux apôtres, qui s’attribuent entre noüs un iacer-
doce illic ite , Sc érigent des autels profanes ;q u e font-ils
autre chofe que .Coré, Dathan 8c Abiron ?
Quant à l’argument de la coutume il dit : Vous autres
Afriquairts vous pouvez dire que fous avez quitté Terreur
de la coutume, quand- vous avez connu la vérité.
Mais pour nous,nous joignons la coûturne àla vérité con-
fervant d puis le Commencement ce que J .C . 8c les apô^
très ont enfeigné, & nous n’avons point de mémoire que
cette pratique ait jamais commencé chez nous.C’eft que
les heretiques de l’Afie mineure perveitifîoient la forme
du baptême pour la plupart ; ne connoiflant point la
T r in it é , ou ne la confeflant que du nom. Firmilien s’ob-
je f fe : Que deviendront donc ceux qui forçant d'entre
les heretiques, ont été reçus dans l’ég life , fans les ba-
ptifer? S’ils font morts, nous les mettons au nombre des
catécumenes morts fans baptême, s’ils font encore au
monde, qu’on lesbaptife. Ainfi parloitFirmilien.
Le fentiment du pape faint Etien ne, 8c de laplûpart
des églifes fut défendu en ce tems-ià par un auteur,donc
le'traité nous refte, mais dont nous ignorons le nom.
Il parle comme étant évêque, 8c c’eft peut - être faint
Etienne lui-même , ou quelqu’un des papes fuivans. Il
n’y auroit point eu, dic -il, de difpute, fi chacun de nous
fe contentoit de l’autorité de toutes les églifes 8c confer-
voit l’humilité fans vouloir innover. Car on doit jet-
ter cout ce qui eft douteux ; s’il eft jugé contraire à l’an-
eienne pratique de tous nos faintsprédeceifeurs, Qn ne
Matth. n i , n .
Acl, 1 .4 ,
A B » X. 44.
L i v r e s e p t i e ’ mé . ; 191
tire autre fruit de ia nouveabté, finon qu’un particulier
eft vanté par des hommes légers , comme ayant corrigé
les erreurs de toutes les Eglifes. En quoi ils imitent les
heretiques, dont la confolationeft de montrer qu’ils ne
,fonc pas feuls qui manquent ; car toute leur application
eft de charger l’églife de calomnies.
Entrant en matière il diftingue deux baptêmes; le
baptême d'eau 8c le baptême du iaint E fp rit, fui vant ces
paroles de faint Jean-Bapcifte: Celui qui vient après
moi vous baptiiera au S. Efprit 8c au feu. Et J. C . même
dit : Jean à baptifé d’eau, mais vous ferez baptifez du S.
Efprit dans peu de jours. Le baptême du S. Efprit fe trouve
feparé dans l’exemple du centenier Corneille, qui re-'
çûc le S. Efprit avant que d’avoir reçu le baptême d’eau;
le baptême d’eau fe trouve feparé idans les apôtres, qui
avoient été baptifez long tems avant que de recevoir le
faint Efprit. Ce qui^i’empêche pas que l’un 5c l’autre ne
doivent ordinairement être joint ; car J . C. a dit:Si quel-
qu'un ne renaît de l’eau 8c du S. Efprit, il ne peut entrer
dans le royaume des cieux. Auffi le baptême d’eau ne
ferviroitderîen fans celui de l’hfprit ; mais le baptême
feulne laiflepasde conférer la grâ ce, quoiqu’il foit feparé
de l’impofition des mains, inftituée pàtticulfere-
mentpour donner leS. Efprit. C a r , dit l’auteur, on ne
peut doucer qu’il n’arrive fouvent encore aujourd’hui
que plufieurs meurent après le baptême, fans avoir reçu
l’impofition des mains de l’évêqüw , 8c 1 e laiftent.
pas d’être tenus pour fideles parfaits. Autrement le
faiucdes évêquesferoit împollible, s’ilsétoient obligez
de fubvenir en perfonne à tous ceux qui font ious leur
charge, & qui peuvent tomber malades en divers lieux,
vu que les moindres clercs ne peuvent leur donner ce
fecours. Delà il conclut, que quand le baptême au nom
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