
IX.
Saint Didyme 8c
fesnte. Théodore.
jtc ia jm s . p . 427»
I ® ^ I S T O I R E E c C L E S I A S T I Q U E , •
les vil es facrifiât aux idoles, fans fe reftraindreau cicr-,
ge ie.ul comme auparavant. A Gaza Timothée, après
plufieurs tourmens,fut brûlé à périt feu. Jfvec lui fouf-
frxrcnt Agapius Sc Th,eçle, qui furent condamnez à ê-
tredévorez par les -bêtesjpEnfuite comme les païens ce-
lebroient une fe t e .# un fpe£tacle ordinaire, le bruit
epurut que 1 on expoferoit aux bêceseeux qui venoient
d eue condamnez. Alors fix jeunes homrnesfTimolaus
ne dans le Pont, Dcnys de Tripoli de Phenicie , Ro-
muius fou diacre de Diofpolïs , deux Egyptiens Pau ils
& Alexandre, un autre Alexandre de Gaza ; bes fix fe
irerent les mains pour montrer qu’ils étoient prêts au
§ouverneitr Urbain alloit au
peét.cle des betes , ils s’approchèrent de lui en courant
& confeifant qu ils etoient chrétiens. Legouverncur Sc
ceux qui 1 accompagnoient furent furpns. On mit les
martyrs en prifon, peu de jours après on leur en joignit
deux autres, un tecond Agapius, qui avoir déjà
fouffert plufieurs tpurmens pour la fo i en une autre oc-
cafion,. & un fécond Denys qui le fervoit. Ceshuit eu-
rem la tete epupee a Cefarée, tous en un même .jour le
vingt-quatrième du mois Dyftrus ou de Mars.
En. Egypte à Alexandrie le juge Proculus étant affis
ur fon tribuna , d i t e Appeliez la vierge Théodore.
Un oflicxer dit: La voila. Le juge d i t .- De quellecondb
non etes-vous/ Théodore répondit : Je f u i s chrétienne.
Elles-vous nee libre ou çfclave ? Je vous l’ai déjà dit : Je
v is chrétienne. J C. eft venu me délivrer, car en ce
monde, je fuis nee de parenslibres. Le juge dit: Appeliez,
e curateur delà v i l l e q u a n d il fut venu, il lui dit •
Qpe fça vez vous de la vierge Théodore. Luciuseurateur
d i t ; Par votre grandeur clip d l libre & de très-bonne
L eW§c É |aT h e o d p ie : Pourquoi donc n’avez-
L 1 v r é N Etrv i e ’m E. jz j
vous pas voulu vous marier ? Elle répondit : Pour J . C.
car venant en ce monde dans La chair, il nous a tirez de
la corruption Sc nous a promis la vie éternelle. Le jugé
di t : Les empereurs ont ordonné que vous autres vierges
facrifiïez aux dieux ou foiézedpofées aux lieux infâmes.
Théodore répondit : Je crôi que vous n’ignorez
pas que Dieu regarde la volonté, Sc que la violence que
l’on fouffre n’eftplusun crime. Le juge dit: J ’ ai pitié de
toi par la confideration dé ta naiiTance & de ta beauté.
Je t’avertis dé ne me pas-méprifeï j càr tu rt*y gagneras
rien , par tous les dieux. Puis il repetala même ordonnance
des empereurs. Théodore fit la même répon-
fe , & ajouta .» Si voiis voulez me couper la tête , ou la
main ou le pied, ou mettre mon Corps eri pièces, ma
volontaÉn’a point de part à ces vrolehcés. Mbn vceucon-
fifte dans la promeflè que j’ai faite à Dieu par fa grâce ;
il eft le maître-, & conferve fon bienfait comme il lui
plaît. Le juge dit : Ne deshoriore pas ta famille par une
infamie éternelle ; puifque fuivant le témoignage du curateur
, tu es noble & digne d’honneur. Théodore dit :
Je confeffe premièrement J . C . qui m’a donné l’honneur
& la nobleife -, il fçait comment il confervera fa
colombe. Le juge-lui dit : Dohnez-lui de grands foufflets
& lui dites : Ne fois point infenfée, approche & facrifie
aux dieux. Théodore répondit : Par le fecours du Seigneur,
je ne facrifié point & je n’adore point les démons.
Le juge dit : T u m’as contraint malgré ta conditiôft'de té
faire un affront devant tout ce peuple qui attend ton
jugement. Et enfuitè : Je té doridé trois jours de temps, •
& par les dieux fi tu n’obéis je t’expoférai,afin qUetou-
tes les femmes te voient , Sc que cet affront les corrige.
Théodore dit : Ces trois jours font déjà paffez pour moi.
Faites ce que vous voudrez, mais je vous prie dememet-
V u u ij