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les marchez. Toutefois ils pourront envoïer leurs filsq;
leur affranchi ou quelque autre perfonne, pour fe pro-
"curer la fubfiftance ; & s’ils veulent trafiquer, ils trafiqueront
dans la province. Les églifes n’avoient point
encore de revenus fixes, & la plûpart des clercs étoient
pauvres jufques aux évêques.
Les vierges confacréesà Dieu , qui auront trahi leur
voeux &c vécu dans la débauche,n’auront pas la communion
mêmeâla fin-, mais fi elles ne fonc tombées qu’une
fo i s , par réduction ou par foibleffe, & ont fait pénitence
toute leur v ie , on leur donnera la communion à
la fin. Les filles qui n’ont pas gardé leur virginité, fi elles
époufent ceux qui les ont corrompues, feront reconciliées
après un an de penitence ; mais fi elles ont connu
d’autres hommes,elles feront penitence pendant cinq
ans.
Touchant le baptême. Ceux qui commencent à fe
convertira la fo i , s’ils font de bonnes moeurs, doivent
etre admis dans deux ans à la grâce du baptême ,
fi la maladie n’oblige de les fecourir plûtôc. On corrigera
la coutume de mettre deTargent dans les fonts en
recevant le baptême : de peur que l’évêque ne femble
.i vendre ce qu’il a reçû gratuitement. Les évêques ne
doivent pas leur laver les pieds, mais les clercs. En voïa-
ge fur mer, ou fiTéglife n’eft pas proche, un fidelequi
a garde l’intégrité de fon baptême, ôc qui n'eft point
bigame, pourra baptifer un catecumene en necefüté de
maladie : a la charge , s’il fur v i t , de le mener à l’évêque,,
pour le perfectionner par l’impofition des mains, e’eft-
a-dire, le confirmer. Si un diacre gouvernant un peuple,
a baptifé quelques perfonnes fans évêque & fans
pretred’evêque doit les perfectionner paria benedieftion
s ris decedent auparavant, chacun fera fauve félon fa
L i v r e n e ü v i e ’m e . J 4 I
foi. On voit ici des diacres qui avoient une efpece de
paroiiTes. Celle qui a été proff nuée publiquement ôc en-
fuite mariée fi elle vient à la fo i , doit être reçûë fans
difficulté. Si un cocher du cirque ou un pantomime
veulent fe convertir, qu’ils renoncent premièrement à
leur métier, fans efperance d’y retourner. Si après avoir
été reçus, ils contreviennent à cette défenfe, qu’on les
chaiTe de féghfe. Si les gentils étant malades défirent
r* 1 . 1 qu’on leur impofe les mains, & que leur vie air quel-
que chofe d’honnête, on leur impofera & on les fera
chrétiens, c’eft-à dire catecumenes, puifqu’il n’eft parlé
que d’impofition des mains. Celui qui a été catecumene
& qui pendant un temps infini n’eft point venu
à Féglrfe ; fi quelqu’un du clergé le reconnoîc pour
chrétien, ou fi quelques fideles en font témoins, on ne
lui refufera pas le baptême. On voit ici que le nom v.Aug. tract. 44»
de chrétien fe donne au catecumene, ôc le nom de fîdele
à celui qui eft bàptifé. Ceux qui font tourmentez par
les efprits immondes, étant à l’article de la m o r t, doivent
être baptifez ou recevoir la communion, s’ils font
déjà fideles.
Si un fidele devenu apoftat n’eft point venu à l’égli-
fe pendant un temps infini, & qu’il revienne fans avoir
été idolâtre, il recevra la communion après dix ans, C e lui
qui étant dans la ville manquera dé venir à l’églife
par trôis dimanches , fera exclu autant de temps, pour
correction. Les évêques ne doivent point recevoir de
prefeus de celui qui ne communie point. Le nom d’un
énergumene ne doit point être recité à l’autel avec l’o-
blation,& on nedoit point loi permettre de fervir dans
l’églife de fa main. Si quelqu’un paffe de l’églife catholique
à'une herefie & revient, il fera dix ans de pénitence,
ôc enfuite recevra la communion. Les petits en-
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