
nu
Lib. I . p. 14.
7.60 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
été perfecutezy les difciples deTheudasôc de Judas de’
Galilée furent bien-tôt diffipez.
La refurre&ion de J C. ne peuc être foupçonnée d’aucun
artifice, il eft mort en public, fur une c ro ix , à la
face de tout le peuple Ju i f , avec toutes les autres circon-
ftancesde fa mort & de fa fepulture, quelesévangeliftes
ont remarquées. Et il ne faut point demander , pourquoi
il n’a pas difparu étant fur la croix , ou pourquoi
il n’a pas apparu à tout le monde après fa refurredion?
Ce n’eft pas à nousàprefcrird’ à Dieu comment il doit
faire fes miracles. Il fuffit q u e j. C. a apparu à Pierre,
comme aux prémices des apôtres; puis à tous les douze,
puis a cinq cens difciples tout à la fois. S’ils ne l’avoient
vû reilufcité & n’avoient été perfuadez de fa divinité ,
comment leur feroit rl venu dans l’efprit de ne point
craindre d’être traitez comme lui ; d’affronter le péril,
& de quitter leur pais pour enfeigner, fuivant fon ordre
, la dod rin e qu’ils avoient reçûë de lui ? Sa mort
honteufe devoir avoir effacé l’opinion qu’ils en avoient
conçue; ils devoient fe regarder, comme trompez , &i
être les premiers à le condamner. Il falloit qu’ils euf-
ient vû quelque chofe de bien extraordinaire , qui les
ODh g e a t ;
Z Jb Jii 169-
p . 8 1 .
Lib. I 4Si
non feulement a fuivre fa d o d r in e , mais à la
faire fuivre aux autres, & pour cet effèt embraffer une
v ie errante , s’expofer a une mort certaine en ofant innover
par tout, ¿ ren o n c e r à l’amitié de tous ceux qui
ne changeoient pas d’opinions & de moeurs. On doit
croire ceux qui fouffrent tous les toùrmens & la mort
même, plutôt que de bleffer la v é r ité , feulement d’une
parole, en ce qui regarde Dieu, qui rapportent de bonne
fo i, ce qui femble honteux à leur maître & à eux-
mêmes.
D’ailleurs les apôtres n’étpienc ni des {â g e s , ni des
il
L I V RÍE S E P T ! ErM E. ld i
fav'ansytnais des hommes de la lie du peuple, qui n a-
voient pas même appris a lire ; & chargez de pechez^,
comme Celle le reprochoit, & ils le confelîent eux- mêmes.
D’où leur eft venue cette force, pour perfuader
tant de Juifs & de Gentils ? J . C, étoit donc plus qu’un
homme, puifqu’il a répandu fa religion par tout le monde
, comme il l’avoit prédit, &furm on i émut ce qui lui
refiftoit; les empereurs, les gouverneurs, lefenat, les
magiftrats & le peuple. Toute la puiffance Romaine n’a
pû empêcher que la parole de Dieu fortie d’un coin de
la Judée, ne fe répandit fur tous les hommes; les efforts
qu’a fait le démon pour détruire le Chrjftianifme ,
n’ont fervi qu’à’ l’étendre & à l’affermir. Et non-feulement
J . C. a attiré des figes.; mais des plus déraifbnna-
b le s , les plus pafEonnez& les plus difficiles a convertir,
& cela en fi peu detems. Jamaisaucunehiftoiren’arien
raconté de femblable d’aucune dotftrine.
Lib, 1 1 . in fin»
Il ne faut pas feulement confiderer les merveilles que
chaque nation peut raconter à fon avantage; il faut voir
l’intention de ceux qui ont fait des miracles , & l’effet
qu’ils ont produit. lln ’eftpoint vrai-femblable , ni que
les apôtres, hommes ignorans & vu!
ibid.p.
Lib. v.p. l i f t
gai res , ayent o
Lib. iv . p.
Lib. i.p. i i .
£#.cxi 1.^401
fé
entreprendre de prêcher , s’ils ne fefuflent fentis fou-
tenus par une vertu divineyni que leurs auditeurs euffent
quitté les anciennes coutumes de leurs ancêtres, pour
pafferàunedoiftrinequieri étoit fi éloignée; fans avoir
été touchez par une puiffance extraordinaire & par des
faits mira-euleux.
Il reftoit encore du tems d’O rigene des veftiges de
ce don des miracles, parmiles véritables chrétiens. Ils
gueriffoient plufieurs-malades, & chaifoient les démons,
fans cérémonies magiques, ni application de drogues ;
ruais par des prières ôc defimples conjurations, y joi-
r r K k iij
i J
mm
m
m
• ' I l i l SflJ J il IHt P A
11
r p I Ü
i i S
1 1
I 1 * l ;
Lib. ï .p . 5. M \\ ji.
p. } 4*
p. zo. l y w S ki
Hom.i 3 • [injof. 11
h L*
I ttà * 1 1