
V. Gang. Glojfi
Prudent, in Sytmu
lib I.
Xttf. il . v it , &. tl
X L IV .
Victoire de Con-
ftan tïn .
E iïf.ï. v it a Conft.
33- ïV &e- vm .
6 i z H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
l ’image de l ’empereur & de fes enfans. Telle fut K
A feigne que ;fic faire Conftantin ; la fo r me
n’en étoit pas nouvelle; maison ne
trouve point avant ce temps, le nom de
Labarum, que l’on lui donna toujours
depuis.. L ’empereur en fît faire de fem-
blables pour toutes fes troupes. Lui-même
portoit fur fon cafque la croix , ou
Je monogramme de C h r ift; fes foldats le
portoient fur leurs écus ; & les médailles
des empereurs chrétiens en font pleines.
L ’empereur choifit enfuite cinquante
hommes des plus braves & des plus
pieux de fes gardes, qui eurent la charge
de porter le Làbarum tour à tour.
Cependant il fit venir des évêques., &
leur demanda quel étoit ce Dieu qui lui
avoitapparu, & que fignifioit ce ligne. Ils
lui dirent : Ce Dieu eft le fils unique du
feul Dieu : le fîgne que vous avez vu eft
3 le trophée de la viétoire qu’il a remportée
fut. la m o r t , quand il eft venu fur
la terre. Là-deffus ils lui expliquèrent la'caufe de fori
avenement & le myftere de l'Incarnation. L ’empereur
écoutoitces difcours, & toujours frappé de ce qu’il avoit
v û , les recevoit comme des inftruétionsdivines. Il voulut
dès-lors lire les faintes écritures., avoir toujours des
évêques auprès de lu i, & honorër en toutes manières le
Dieu qui lui avoit apparu.
Maxence derneuroit enfermé dans Rome, où il s’a-
bandonnoit à toutes fortes de crimes. Un jour, fur un
fnjet affez le g e r , il fit maffacrer une grande multitude
de peuple, par les foldats prétoriens; fous divers pré-
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an.-
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textes il fit mourir plufieurs fenateurs l’un après l’autre
pour avoir leur bien ; il réduifoit le peuple à une l h
extrême famine. Il étoit .fort fuperftitieux , & cher-
choit à s’attirer la viétoire par des opérations magiques
: -i 1 fàifoic immoler des lion s, & offroit des facri-
fices déteftables ; jufques à faire ouvrir des femmes enceintes
& foüiller dans les entrailles des petits enfans.
Effraie de quelque mauvais augure il quitta le palais ?*»eiyr. »,
avec fa femme & fon fils, & il fe retira dans une mai-
fon particulière.
La cinquième année de fon regne finiffoit le vinm-
huitiéme d’Oétobre de cette même année 3 12 . Ce même
jour Conftantin encouragé par la yifion celefte
mit fes troupes en bataille & s’approcha de Rome. Maxence
fit fortir les ficnnes fans fortir lui-même ; elles
pafferent le p on t; les deux armées fe rencontrèrent,
& le combac s’échauffa. Cependant il y eut féditioti
dans R om e , & le peuplé difoit tout h au t, que Maxence
abandonnoit la caufe publique. Comme il don-
noic les jeux du cirque pour la fefte de fon avenemenc
à l’empire ; le peuple s’écria que Conftantin étoit invincible.
Confterné par ce c r i , il s’enfuit du cirque ,
appella quelques fenateurs &: fit confulter les livres des
Sibylles. On trouva que ce jour-Ià l’ennemi des R o -
mains devoir périr miferablement : il crut la viétoire
affurée pour lui. Il fort & vient à l’armée; une infinité
de chouettes vinrent auflî-tôc fe repofer fur les
murailles. A la vûë de Maxence le combat fe rallume,
fes gens p lien t , il fuit ; & pouffé par la foule, il regagne
le p o n t , qu’il avoir fait .faire avec des batteaux ,
mais en telle forte que le milieu fe pouvoit rompre,
en ôtant des chevilles de fer qui le tenoient. Il avoir i L
crû par-là tendre un piege à fes ennemis ; & il y fut
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