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pas moi qui le fais , c’efl: vous. Quoique fa confcieircg'
fûc nette, elle s’eil auifi banie. Ils demandent tous la
paix, difanc : Nous avons recouvré la foi que nous
avions perduë , faifant penitence, &confeiïant publiquement
Jefus-Chrift.Quoique je croi qu'il la leur faille
donner, je les ai renvoyez â votre eonieil , de peur de
paroître m’attribuer quelque chofe. Ecrivez-moidonc
ce que vous avez réfolu en commun.. Saint Cyprien
répondit à Caldonius, approuvant entièrement fa conduite;
6c pour lui faire connoltre comme il s’étoit conduit
lui mîtiie, il lui envoya cinq lettres ,. qu’il avoic
écrites fur ce lujer„Je les ai déjà envoyées , ajoûte-t’il
à plufieurs de nos collègues, elles leur ont plû-, & ils
ont répondu qu ils étoient du même avis. J e vous prie
de le faire lavoir à ceux de nos collègues , que vous
pourrez , afin que nous ayons tous une même conduite
, 5c un même efprit, fuivant les préceptes du Seigneur
Saint Cyprien écrivit encore au clergé de Rome,’,
pour lui rendre compte.de tout c e c i , c’eft-à-dire , ds
l ’indifcretion de Lucien & de fon billet. Ces termes,,
di t -i l , dont vous ferez informé comment ils fe font
conduits depuis leur peche, nous-rendent plus odieux/
Q ja n d nous aurons examiné les caufes particulières, i l
femblera que nous ayons refufé à plufieurs ce que tous-
fe vantent d’avoir reçu des martyrs & des confefleurs.,
Enfin la fedition a déjà commencé ; car en plufieurs
villes de notre province, le peuple s’eft élevé contre le s
prélats, criant que les martyrs &c les confefleurs a voient
une fois donné la paix à-cous ; & fe la font fait donner
fur le champ, intimidant les p rélats, qui n’ont pas eu;
aifez de courage & de foi pour leur réfifter. En mê-r
me tems il écrivit aux prêtres Moïfe Sc Maxime ,
L i v r e Si x i e ' me . lo y aux
autres Confeifeurs qui étoient encore en prifon à
R jtn e / pour les congratuler de leur genereufe confef-
fion , & encore plus de leur fermeté à maintenir la dif- .
cipline. Il donna avisiafon clergé de la lettre qu’il écri-
voit au clergé de Rome : Et parce, d it-il, qu'il falloit Wfl-
l ’envoyer par des clercs;: que plufieurs des nôtres lont
abfens,. & que le peu qui font avec vous , luffiient à
peine pour le fervice ordinaire, il a été neceflaire d’en
ordonner de nouveaux. Sachez donc que j ai fait leôteur
Satur, &. foûdiacre Optât confefleur, que nous ayions
déjadifpofezà laclericature, d’un commun avis ; quand1
nous fîmes lire deux fois Satur le jour de Pâques, &
q.uand nous établîmes Optât entre les leéfeurs , pour
inftruire les catecumenes ; dans l’examen que nous fai-
fions des lcéteurs avec les prêtres les plus habiles, pour
Voir s’ils avoient toutes les qualitezrequiies à ceux que
l’on difpoiok au clergé. Je n'ai donc rien fait de nouveau
en votre abfence; mais la neceiTné m’a fait avancer
ce que nous avions déjà réfolu d’un commun accord.
Telle écoit l’exaébitude de la difcipline , au fort
de la perfecution : Si l’on voit avec quel foin les évêques
examinoient 8t ptéparoient ceux qu’ils deilinoient même
aux moindres ordres.
Le clergé de Rome ayant reçu la lettre que S. Cyprien' x i r .
avoic envoyée par Satur & par Optât , lui écrivit une
grande lettre, parlaquelleilapprouvoitentierementfa touc„hant l£3"
1 • | iA, i - r • 1 -» apoftatSà conduite, bjamant 1 înducretion des apoftats, & encore
plus de ceux qui les excitoient. Ils marquent combien il
eft neceflaire, dans les tems les plus fâcheux, de fe tenir
ferme à la difcipline de l’églife, comme de ne pas abandonner
le gouvernail dans la tempête ; purs ils ajoutent:
Et ce n e if pas une réfolution formée depuis peu chez
aous>: nous trouvons que cette feverité , cette fo i, cetter
C c iij.