
A i l a fine, p
Amèrof.âe t
tnt. V'trg. c.
de. virgtn. L
& vous peuple,qui avez ri de ces fnyfteres, croïez avec
moi que J .C . çft le véritable Seigneur, qu’il eft la lu.,
miçre & la vérité ; & que c’eft par lui que vous pouvez
obtenir le pardon. L'empereur Diocletien extrêmement
indigné de ces paroles, le fit battre cruellement à coups
de bâton, & on le mit entre les-mains du prefet Plautien,
pour le contraindre à facrifier. Le prefet le fit mettre
fur le chevalet où il fut long-temps déchiré avec les ongles
de fer & brûlé avec des flambeaux ; mais il difoit.
conftammenc : Il n’y a point d’autre roi que celui que
j ’ai vû ; je l’adore & je le fers ; & quand on me tuëroit
mille fois pour fon fervice, je ferai toujours a lu i , les
tourmens ne m’ôteront J . C. ni de la bouche ni du
coeur. J ’ai * _ og rand reog ret de mon-éog arement 3, de l’horreur
que j’ai eue de ion faint nom ; & d’être venu fi
tard à l’adorer. Enfin il eut la tète tranchée le vingt-
* / A cinquième a Août.
mon- Diocletien ne demeura pas à Rome jufques à la fin
de l’an 303. mais choqué de la liberté du peuple , il en
partit le vingtième de Décembre,. & fe rendit à Raven-
ne ; où il commença fon neuvième confulat,le premier
de Janvier del’an 304. En ce voïage la pluie ,1e froid
& encore plus le chagrin, lui cauferent une maladie foi-
• 4°s- ble , mais longue, qui le retintà Ravenne tout l’efté. Cependant
à Rome la même année 304.il y eut plufieurs
martyrs, entr’autres Soteris vierge de noble race de la
même famille dont vint S. Ambroife ; elle comptoir des
*w- préfets & des confuls entre fes ancêtres. On lui com-
j-h«, manda de facrifier, elle le refufa ; le perfecùtcur lui fit
donner des foufflets ; elle ôta fon voile & découvrit volontiers
pour le martyre fon vifage /quelle avoit accoutume
de cacher avec foin 5 car elle étoit d’une rarebeau-
té. Elle fouffroit conftam ment la honte & la douleur des
coups, qui la défiguroient, fans tourner le vifage, (ans
jetter ni larmes, ni foupir; enfin elle mourut par le glaive
qu’elle defiroit. Dans le même temps fouffrit auflià Martyr. 1».
Rome Pancrace illuftre martyr, âgé de quatorze ans.
Agnès jeune vierge de douze ans, qui eut la tête cou- stmiroftic
pée, étonnant les bourreaux mêmes par fa.fermeté. C ’eft |p , 1
J auffi le temps du martyre de S. Sebafticn. llétoitdeMi- K 4 . ,nfl
lan , mais la perfecuti'on n’y avoit pas encore commencé,
ou elle étoit ralentie-, il vint à Rome où elle croit
violente, & il y fouffrit le martyre. Narcellin prêtre & •Damoef.carm•
Pierre exorcifte eurent la tête coupée dans une forêt
par ordre du juge ; afin que perfonne ne connût le lieu
| de leur fépulture. Ils nettoïerent la place de leurs pro-
i près mains,& après qu’ils furent exécutez, leurs corps demeurèrent
dans une caverne, d'où une fainte femme
nommée Lucille les retira,en aïant été avertie par eux-
mêmes en révélation. Le bourreau qui les avoit mis a
mor t , raconta tout cela depuis à Damafc, alors enfant,
& enfuite pape 4 qui en a confcr'vé la mémoire. Cette
forêt nommée auparavant la forêt noire , fut depuis
nommée la forêt blanche, & on y bâtit une ville , qui
l devint un fiege épifcopal. On marque plufieurs autres
martyrs à Rome dans cette perfecution , dont on peut
voir les noms dans les martyrologes. Le pape Marcel- ub.pontif.
! i l-in, mourut cette met. me■ an' ne/■e 304. aprè' s n1 ui• t an•s. oc1. r*î’ *».y>4.*
■ trois mois de pontificat, & le faint fiege vaqua trois ans.
On compte un grand nombre de martyrs dans le
I refte de l’Italie. A Bologne Agricola fut pris avec Vi-
t tal fon efclave, l’efclave fut mis en croix & exécuté le
premier pour épouvanter le maître. On les enterra
j tous deux avec les Juifs , d’où faint Ambroife les retira
dans la fuite. AMi lan Nazarius & Ce l fus , Narbor &
Eelix, Gervais & Protais, dont le même faint Ambroife
O o o ij
1 ù