
lvii.
More de Decius
Gallus empereur.
A n . i j i .
T r e b e l l in . V a le r init. Lucl. de
M o r .n \ . Z o û m . I. i.p.64}.
A u r e l d e C s f .
& in e t . E u t r o p . /; 9*
Dexip. apitd
S y n c . p . 7,66. Cypr*4e lapßl imc•
z z 8 H i s t o i r e E e c t E S i A S T i Q j r É ,
L ’empereur Decius n’étoit déj à plus à Rome le vin gt-
feptieme d’O&obre de cette année z j r . étant occupé
fur la frontière du Danube à repouifer les Carpes, efpe-
ce de Scythes , qui pilloient la Trace. Mais Gallus à
qui il avoit laide la garde du Tanaïs , le t rah it , & étant
d intelligence avec les barbares, l'engagea dans un marais
où il s’enfonça avec fon che val, & y p érit; en forte
qu’on ne trouva pas même fon corps ; c’étoit prés d’A-
brut en Mefie. Son fils mourut avec lui en cette occa-
fion ; Sc aiofi finit l'empereur Decius,après avoir régné
trente mois ôc vécu cinquante ans. Gallus qui ne l’avoit
fait périr que pour prendre fa place, fe fit reconnoître
empereur avec Hoftilien, fécond fils de Decius, qu’il
adopta ; & fit déclarer Cefar fon propre fils Volufieri.
Les noms de cet empereur font Caïus Vibius Trebonia-
nus Gallus. Hoftilien mourut bien- rôt après, ou de pefte,
ou par les ordres de Gallus, qui craigno-ic qu’il ne s’attirât
l’amour du peuple. La paix fut entièrement rendue
a l’églife par la mort de Decius, que les Chrétiens regardèrent
comme unepunition divine.
12 9
L 1 F R E S E P T I E M E .
S A i n t Cyprien ayant appris la réconciliation des
confeifeurs de Rome, écrivit au pape S. Corneille
pour l’en féliciter & pour lui dépeindre la perfonne &
Les crimes de Novat ; car comme il étoit prêtre de l’é-
glife de Ca rthage , il y etoit mieux connu qu’à Rome.
Saint Cyprien écrivit aulli aux confefleurs reconciliez
& leur envoya deux traitez qu’il venoitdecompofer;
celui de l’unité de l’é g life , & celui de. lapfts, c’eft-à-dire ,
de ceux qui étoienc tombez dans la perfecution. Dans le
premier de ces traitez il d it , que les herefies viennenc
de ce qu’on ne remonte point à la fource de la v érité,
qu’on ne cherche point le ch e f, & qu’on ne garde point
la do&rine du maître celefte. Le Seigneur dit à Pierre;
Je te dis que tues Pierre, Sc fur cette pierre, je bâtirai
mon ég lifc , Ôtlerefte. Il a bâti fon églifefur unfeul, &
quoi qu’après la refurreélion il donne à tous fes apôtres
une puiifance égale ; toutefois pour montrer l’unité, il a
établi une chaire, & a pofé l’origine de l’unité, en la fai-
fant defeendre d’un feul. Sans doute les autres apôtres
étoient ce quetoit P ierre, ils participoient au même
honneur & à la même puiifance; mais le commencement
vient de l’unité. La primauté eft donnée à Pierre,
pour montrer qu’il n’y a qu’une églife de J . C. 6i une
chaire; ils font tous pafteurs ; mais on ne voit qu’un
troupeau, que tous les apôtres doivent paître d’un commun
accord.
Et enfuite, l’épifeopat eft uni & chaque évêque en
poifede folidairement une portion ; l’églife de même
eft une, & fe répand par fa fécondité en plufieurs per-
F f ü j
i. ?
Traité de S.'
Cyprien de l’unité
de l’cglife.
Epi fi. Gypr. 5 1 . p. 47. Efifi. 51.
p. A l. Ep. 54 p.
51 *
Matth. xvi.xS.
V. ftip tib. vi.
«. 4 6.