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xv;n. L a même année 147. mais quelques mois devante,,
Travaux d O , , . i 1 .1 1 tigcne. la tromeme du regnede Philippe durant encore , mou-
Euffy'i^d m t Heraclas évêque d’Alexandrie, après en avoir tenu
le iiege feize ans. Son fuccefleur fut D en is , difciple 8î
ami d'Origene,qui gouverna dix-feptans. Ongene,toûr
jours en Paleftine, continuoit fes travaux,& ce fut alors
q u ’il commença à permettre que l’on écrivit fes home-
lies , ayant déjà plus de foixante ans. II. parlpit fur le
ch am p ; car l’exercice lui avoit acquis une grande habL-
tu d ed e parler ,, 8c des notaires, par cet art q u e j’ai marq
u é , redigeoient fes difcours , pendant qu’ il les pro-
nonçoit. Le nom grec d‘homelie} fignifie un difcoursfar
m ilie r , comme le mot latin de fermon,.8c l’on nommoit
ainfi les difcours qui fe faifoient dans l’églife , pous
montrer que ce n’étoit pas des harangues 8c des d ifcours
d’apparat comme ceux des orateurs profanes ;
mais des entretiens, comme d’un maîtreà fesdifciples,
o u d ’ua pere à fe scn fan s . On recueillit plus de mille
fermons d’Origene. Il écrivit une lettre à l ’empereuj
P h ilip p e , Sc une autre à fa femme Severa-, qui furent
long-tems cQnfervées,,auffi-bien qu’un grand, nombre
me. 1.m». ». ¿ ’autres enforte qu’Eufebe en avoit recüeilli plus de
cent. Il écrivit au pape Fabien „ 8c à plufieurs autres
évêques touchant la droiture de fa fo i , pour, fe juftifies
des erreurs qui lui étoient attribuées. Ge fut vers ce
tems.qu’il écrivit les vingt-cinq, tomes de commentaires
fur S. Matthieu, 8c un plus grand nombre fur les p e tits
Prophètes. Peut-être eft-il le premier qui ait expliqué
toute, l’écriture fainte;. car nous avons, déja^vû
plufieurs. auteurs qui en avoient expliqué des parties,.
Les explications dlOrigene étoient de trois fortes, des
fcholies qu notes abrégées fur les endroits- difficiles ;
des, tomesou.commentaires étendus,.où il donnoie L’eft-
L i v r e s i x i e ’ h i ; 1 4 1
for àfon g e n ie , 8c des homelies au peuple, où il fe ré-
duifoit aux explications morales, pour.s’accommoder à
la portée de fes auditeurs, il nous refte une grande par- mtr
tie des commentaires 8c des fermous d’O rigene ; mais la W I zmjL
plûpart ne font que des traductions fort libres, faites par-
Rufin ,.par S. Jerôme 8c par d’autres anciens auteursin-
connus. On y voit par-tout une grande doétrinèSc une» Kvf. pnf. ;n -
grande pieté., 8c on y peut remarquer les. faits fuivans.
On prêchoit tous les dimanches 8c les vendredis, que
les Chrétiens nommoient encore Pàrafceve ,, comme-
les Ju ifs : mot qui fignifie en grec préparation ; parce;
que ce jour ils préparoient tout c e q u ie to it néceffaire--
pour le fabbat. Les -Chrétiens s’affembloient- donc ces- m
deux jours» Mais Origene fe plaint de plufieurs qui ne fj4*
venoient à l ’éghfe qu’aux jours folemnels,,8c y venaient mm n .
moins, pour s’inftruire, que pour fe relâcher. Quelques^
u n s , d it-il, s’en vont fi-tôt qu’ilsontoüilaleèbure fan^
conférer enfemble ,,fans interroger les prêtres d’autres
m’attendent pas feulement que laleélurefoit finie;;
d’autres ne fçavent pas même fi on fait une leèlure ^
mais demeurentà s’entretenir dansmn.coin de l’églife p.
8c plufieurs penfent à toute autre chofe. Il feplaint quc
les Chrétiens étoient trop, attachez, à leurs affaires tern*-
porelles-, à l’agricultqre , au trafic,, aux procez. Qti’ils
ne faifoient point pour l,’é,tu.de de la loi de Dieu , c&
que l’on fait pour les lettres humaines, où l’on ne plain»
point la dépenfe pour les maîtres , les1 liv re s , les vova- ,,,
il- 1 - r .. 1 r 1 . r 1 • ' i Hcm; H*
ges, 11 dit qu il exnortoir iouvent.lesjeunesgensa.I.ireî **«*■
fécriture,,, mais inutilement!. . 1 sis tsm s
Voici les.regles qu’il donne touchant la maniéré de/, x-vnc
l’entendre. Il veut que ceux qui enfeignent dansil’égl.ifir;,.
ne difent rien d’eux- mêmes ; mais qu’ils prouvent tout /cmuie faiuK,.
par. L’écriture.}J 8c. fait.valoir fur ce.fujet,l’exemple.de;
s. m