
z ÿ ÿ H r s t o i R s E c c l b s ï a s t t q u t .
de naître & qui n’a point p e c h é jfic e n’cft entant qu’iî
eft né d’Adam félon la chair , & que par fa première
nai (Tance il a contraété la contagion de l'ancienne mort;
il doit avoir l’accès d’autant plus facile à la remiiïion
des pechez, que ce ne font pas fes pechez propres, mais
ceux d’autrui qui lui fon.t remis.C’eft ainfi que faint Cy-
prien reconnoiffoitle péché originel.
Gefiut peut être à,ce même concile que fut apportée
la lettre d e i’évêque Rogatien , par laquelle il le plai-
gnoit d’un de fes diacres quiTavoit injurié & maltraité
, lans refpeéter fa d ign ité , ni fon grand âge. S. C y -
prien lui répondit : Vous nous avez fait honneur,& vous
avez fuiv iles fentimensde votre humilité ordinaire, en
vous, plaignant à nous, plutôt que d’ufer de la puif-
fance épifcopale, pou r le punir auiïl-tôt ; étant a duré
que tous vos confteres Tauroient agréable. E tenfuite:
Les diacres fe doivent fouv enir, que le Seigneur a choi-
fi les apôtres,.c’eft-à-dire,les évêques, & que ce font les
apôtres, qui après Tafcenfion du. Seigneur , ont établi
les diacres, pour être les miniftres de leurépilcopat ôç
de Téglife. Si nous pouvons entreprendre quelque cho-
fe contre D ieu , qui fait les évêques, les diacres peuvent
auffi entreprendre contre nous, qui faifons les diacres,
G ’eft pourquoi il faut que le diacre, dont vous écrivez,
faffe penitence de ion audace, & fatisfaffe à ion é v ê que
avec une entiere humilité. Ce mépris des fupe-
rieurs eft le commencement desherefies & des fchif-
mes. Que s’il.concinuë à vous outrager, vous ufercz de
votre puiifance , pour le dépofer ou l’excommunier ■
avec fes complices. Nous les exhortons néanmoins plutôt
a fe convertir ; car nous aimons mieux vaincre les injures
par la patience, que de les venger par l’autorité
facerdoiale,
On
L i v r e s e p t i e ’ m è 2 7 5
On peut auffi rapporter à ce concile la re'ponlè qu’il qw.oji, u
fir à Teglife de Furnes en Afrique, fur ce qu’un chrétien r"m'fu
nommé Geminius Viétor avoir par fon teftament nommé
tuteur le prêtre Geminius Fauftin. S. Cyprien, les
évêques & les prêtres qui étoient avec lu i, furent touchez
de cette nouvelle, parce que dans un concile précèdent
on avoir ordonné, que perlonne ne fit un clerc tuteur
ou curateur par fon teftament, pour ne lepas détourner
de la priere & du fèrvice de l’autel ; & que fi quelqu’un
l’avoit fait , on n’offriroit point pour lui & on ne
celebreroit point le iàcrificepour fon décès. Ils conclurent
donc, que le décret du concile devoir être exécuté,
& que Ton ne devoit faire ni oblation, ni aucune priere
pour Geminius Viétor. Ces regles eçclefiaftiques n’em-
pêchoient pas les mágiftrats payensd’impoferàtousles
•chrétiens indiftinftement la charge des. tutelles ; puifi
que ladiverfité de'religion n’étoitpas une caufe pour
s’en excuièr, & que les Juifs étoient contraints depren- i.spadon.'is.$.
dre la tutelle, de ceux mêmes qui n’étoient pas Juifs, mfr.^
Auffi le décret de ce concile ne parle ni des tutelles legitimes
qui étoient différées par droit de parenté, ni des
tutelles datives, impofées par le magiftrat ; mais feulement
des tutelles teftamentaires, qui dépendoient de la
difpofition des particuliers. Il eft marqué dans cette lettre,
que les prêtres étoient affis dans: le concile avec les
éveques ; & ce qui eftbieti plus important, on y voit que
la priere & le fàcrifice pour les morts étoient defiors
des pratiques anciennes.
Dans cet intervale de repos , plufieurs évêques & 1 f XHIt
F a ' 1 1 * ■« /• r» r r-vêques tora- plulieurs pretrestombez dans.la pèrlecution, faiioiént be z : Bafi!¡d<&
effort pour fè rétablir. Ën Afrique Fortunatien évêque sj.
d’Afture, vouloit après fà chute exercer fès fonctions,
comme auparavant. S. Cyprienl’ayant appris enfutfen-
Tomell. Mm