
2.11. ¿18.
VI.
5. Fabien pape.
Lib. Fontif,
An.
V. pagi hic*
An. zj6.
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■ 1 20 H i s t o i r e E c c l ê s i a s t i q.ue.‘
payens. Mais Origene prétend que ces noms avoient
quelque force particulière, pour attirer les démons ; &
foûtient qu’il n’eft permis de donner au vrai Dieu que
les noms employez par M o ile , par les prophètes êcpar
J . C. même ; fàvoir Sabaoth, Adonaï, Saddaï, le Dieu
d’Abraham , d’Iiàac & de Jacob. Origene conclut ain-
fi ce traité : Je fbuhaite que ces avis vous ibient utiles j
mais ii l’état où vous êtes, & la connoiilance plus abondante
des myfteres de D ieu, vous les fait regarder comme
pueriles & méprifàbles, j’en ferai ravi. Mon deffein
n’eftpas quevous arriviez à la couronne par mon mini-
ilere ; mais que vous y arriviez de quelque maniéré que
ce ioit ; & Dieu veüille que ce qu’il y a de plus divin &
de plus excellent vous y conduife ; je veux dire le yerbe
& la fàgefïede Dieu,
Le pape Pontien fut fans doute des premiers qui fên-
tirent la periècution ; auffi fut-il relégué en Sardaigne
cette année 2 3 3 . première de Maximin, fous le Confulat
de Severe & de Quintien. Il eut pour compagnon de
ion exil un prêtre nommé Hippolyte. Lefaint pape renonça
au pontificat dans cette ifle, le vingt-huitième de
Septembre , après avoir tenu le S- fiegecinq ans 8c trois
m o is , & mourut le dix-neuviéme de Novembre. A fa
place , mais feulement après fa m o r t , fa voir le vingt-
uniéme de Novembre , on élut Anteros, qui ne dura
gueres qu’un mois ; car il mourut l’année fuivante 2 3 6.
letroifiéme de Janvier. Huit jours après & l’onziémc de
Janvier, Fabien fut élu d’une maniéré merveilleufe. Il
avoit quitté la campagne pour venir à Rome avec quelques
autres après la mort d’Anteros. Comme les freres
çtoient affemblez dans l’églife, pour l’élection d’un évêque
, on propofoit plufieurs perionnes confiderables ,
maisperfonne ne penfoit à Fabien, quoiqu’il futprefent ;
quand
L i v R S s i 'x I e’ m e . 1 2 1
quand tout d’un coup une colombe volant d’en haut,
vint s’arrêter iur ià tête. Le peuple s’écria tout d’une
v o ix , qu’il étoit digne de l’épifcopat. On l’enleva auffi-
tô t, & on le mit dans le ilege, qu’il remplit pendant
quatorze ans.
Cependant l’empereur Maximin fe rendoit odieux de
plus en plus par fes cruautez& ibn avarice. L ’Afrique
commença à iè déclarer contre lui. Quelques mécon-
tens forcèrent le proconful Gordien d’accepter l’empire
; & ce fut à Carthage qu’il en prit les marques*
C ’étoit un vieillard de quatre-vingt ans, qui avoit paffé
fa vie dans les grands emplois. Il alToeia à l’empire fon
fils, nommé Gordien, comme lui. Son éleélion fut approuvée
à Rome par le peuple & par, le iènat, qui avoit
toujours haï Maximin. Mais Capéllien, gouverneur de
Numidie , ancien ennemi de Gordien, & irrité de ce
qu’il vouloit le deftituer , marcha contré lui avec de
bonnes troupes, au nom de Maximin, & défit aifément
la multitude mal aguerie du peuple de Carthage. G o r dien
le fils fut tué dans le combat. Le pere voyant les
affaires défefperées, s’étrangla de fa ceinture. Ainfi finirent
les deux Gordiens, après avoir régné feulement
trois mois, depuis Avril jufqu’en Juin de l’année 2 3 7.
Le fènat ayant appris leur défaite, & n’attendant plus
de Maximin que les dernieres cruautez, élut pour empereur
deux autres perfonnes confiderables par leur âge
& leur dignité: Claude Maxime Puppien, auparavant
préfet de Rome, & Celius Balbin , qui avoit été deux
fois confiil. Le peuple n’étoit pas content de cette élection,
à laquelle il n’avoit point eu de part; & p o u r l’ap-
paifer, il fallut donner le titre de Cefàr au jeune Gordien,
âgé feulement de douze ans, petit-fils du vieux Gordien.;
ce fut le neuvième de Juillet de la même année 2 3 7 .
Tome II, Q
vir.
Les deux Gordiens
etrpcrcurî
puis Puppien &
BalbinipuisGor-
dicn le jeune*
Herod. lib» 7,
Capitol.p» iCf,
F agi. an» 2.3 6.
n» 7* 8.
An. i$7»