
J y 3 H I ST O I R E ' E C C L E s I A ST IQUE.
^a.xix. ]es autres avoient été pris pour eux. Car à Ephefe on
prit dans le theatre Cajus Si Ariftarque , qui accompa-
gnoient Paul ; & quoiqu’il voulût fe montrer au peuple
on l’en empêcha, parce que la fédition étoit excisa.*
ii, tée à caule de lui. Pierre le prince des apôtres, fut délivré
de prifon par un ange ; ce qui fut caufe qu’Herode
fit mourir les gardes, Si toutefois on n’en accufe point
Pierre.
j+. Si on a fait violence à quelques-uns, fi on leur a mis
un bâillon à la bouche ; s’ils ont fouffert conftammcnt
qu’on leur brûlât les mains, en les traînant aux façrifi.
ces profanes, comme m’ont écrit de leur prifon les bien,
heureux martyrs qui font en L yb ie , & d’autres de nos
confrères , ils doivent être comptez entre les confef-
feurs &m êm e entre les miniftres facrez, puifqu’ils ne
pou voient plus parler ni fê remuer, pour réfifter â la
violen ce, Si qu’ils n’ont point confenti aux crimes des
perfecuteurs.
Telles font les réglés de penitence de S. Pierre d’A lexandrie;
où fuivant l’ufage de ces premiers fiecles,il
tm-u'r réfout tous les cas par l’autorité de l’écriture. Il ajoute
à la fin cette réglé touchant les jeûnes de l’églife : Per-
fonne ne doit nous reprendre, de ce que nous jeûnons
la quatrième Si la fixéme fe rie , comme il nous eft ordonné
fuivant la tradition. La quatriéme,à caufe du com
feil que tinrent les Ju ifs de trahir le Seigneur : la fixié-
rne, à caufe de fa paillon. Pour le dimanche, nous le
paffons en jo ie , â caufe de fa réfurreéfcion , Si nous a-
vons appris âne pas même fléchir les genoux en cefaint
jour.
xxm. L ’empereur Çonftantius étoit dans la grande Bre-
Moït de Cpnftan- ’ 1 J N 1 » f * "r t 1 f N I » fiaschiorus. tagne malade a 1 extremite. Il avoit écrit a I empereur
conttanfinerope- Qa[erius Maximien, auprès duquel étoit fon fis Con-
L I V R E N E U V I E M E . y y ?
ftantin, de le lui envoïer pour le v o ir ; & depuis long- Jemort'
temps il le dcmandoit inutilement. Mais Galerius cirer-
choit à fe défaire du jeune Conftantin, Si l’avoit fou-
vent expofé aux bêtes, fous prétexte de jeux Si d’exercices.
Car il n’ofoit pas l’attaquer ouvertement de peur
d’exciter contre lui-même une guerre civile , & principalement
de s’attirer la haine des troupes, ce qu’il crai-
gnoit le plus. Enfiqne pouvant plus lui refufer fon congé
, un foir il lui donna une lettre Si lui dit de partir le
lendemain matin après avoir reçû fes ordres : prétendant
le retenir fous quelque prétexte, ou écrire devant
â Severe de l’arrêter. Conftantin le prévit bien, & après
le fouper , quand Galerius fut endormi,il partit en diligence
, & enleva les chevaux publics de plufieurs journées.
Le lendemain Galerius dormit exprès jufques à
m id i, puis il demanda Conftantin. On lui dit qu’il
étoirparti auffi-tôt après le fouper. Il commença à mur- i ;
murer Si à s’emporter ; il demandades chevaux pourle
faire ramener. On lui dit qu’ils étoient enlevez par toutes
les portes ; à peine pue-il retenir fes larmes. Mais id.hi/i.e. zî.i3;
Conftantin faifant une diligence incroïable, arriva près
de fon pere Çonftantius comme il étoit prêt à mourir.
Conftintius le recommandaaux foldats, le marquant
ainfi fon fucceffeurà l’empire, & mourut dans
fon lit avec confolation à Y o rc le vingt cinquième de
Juillet l’an de Jefus Chrift 306. Il avoit régné treize
ans comme cefar, & près de quinze mois comme empereur.
Les foldats reconnurent Conftantin pourempe- iz«.«»/./.
reur & le revêtirent de la pourpre fi-tôt qu’il parut en
public. Du côté de fon pere il defeendoit de l’empereur Gaii,cm.mpane-
Claude 1 1 . qui defeendoit de’Vefpafien, d’où lui vint /,î m
le nom de Flavius. Sa mere étoit • . N . Helene,7 q1 ue Conf- AmbroJ. tnfani
tantius avoit pris a titre de concubine, parce qu’elle r*»*/.