
130 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
0rig-tom.i ¡jn v ra g e ; il y avoit ajouté ce que l’hebreu contenoit d c
p ju s , tiré de la verfion de Theodotion , 8c marqué pa
Ktr. prtf- in des afteriques, c’cft-à dire , de petites étoiles : mais
M f f iW ce que 1l es 7S eptante avoi• ent di e pllu*s q u e i1n1 ebî reu , c/to•ïC
marqué par des obelifques, c’eft-à -d ire , des petites broches,
comme pour le retrancher, Dans la fuite du tems
wer.ipifisp.ad lescopiftes négligèren t les afteriques 8t les obelifques »
e in g .c .i. i \ - O D » ■ H , „ ‘ d ou vient que nous n avons plus 1 édition des iep tan te
dans fa pureté.
Origene par ces travaux ne prétendoit pas diminuer
l ’autorité de la verfion des Septante , que les apôtres
même avoient citée , Si dont l’églile s’étoic toujours
f^rvie. Car elle étoit en ufage par tout on l’on parloie
g re c j 8c’ fur elle avoient été faites les verfions latines
qui avoient cours en Occident. Il prétendoit feulement
corriger l’édition des Septante, 8c en éclaircir les dif-
ficultez. Nous avons vu les fentimens fur cette matière
ITom.ll.in J e - , . .
rem- dans la lettre a Afriquain. Il s en explique encore en
plufieurs endroits defes commentaires Sc de fes home-
lies iur l’écriture. Il veut qu’on l’explique fuivant l'édition
reçue d an s lé g life , fans omettre les différences dis
comm'in Mapth texcc original ; il dit en avoir trouvé plufieurs entre les
to ij.p.jti.D. exemplaires des Septante, foie par la négligence des
écrivains ou autrement ; Sc les avoir corrigées par4le fe-
couts des autres éditions. Sur le nouveau teftament i l
injo.to s .p. avoue qu’il ne donne que des conjectures. il fe plaint que
io+.inL«i.w j es cxemplaj res grecs fontremplis defautes, particulièrement
dans les noms propres ; Sc dit les avoir corrigez
par le texte hébreu, Sc par l’infpeôtion des lieux.
x ii. Berylie évêque de Boftre en Arabie, voulut introduiconverfion
dt re dans l’églife une doctrine étrangère à la foi. Il difoit
Eeryllc hereti- & t t . r \ r rt ' 1 ' Ci. que. que notre Seigneur n avoit point luWilte par une a iiio ,
vfvnùf.nou ' rence petfonnelle, ayant que de paroîcre entre les hora-
L i v r e s i x i e ’ me . 131
jn e s , Sc qu’il n’avoit point d’autre divinité que celle du
Pere, qui habitoit en lui ; ainfi il aneantiffoit la perfonne
divine du Verbe éternel. Plufieurs évêques difputerenc
contre Bery lie , pour le tirerde cette erreur, 8c ne pouvant
le réduire, ils appellerent Origene, qui lui parla
dabord en particulier pour le fonder ; mais le voyant
op in iâ tre , il l’attaqua en public, 8c le preffa par de fi
fortes raifons, qu’il le convainquit, 8c le ramena à la
faine doctrine qu’il avoit tenue auparavant. On voyoit
encore du temsdEufebe, cent ans après les décrets du
concile affemblé fur ce fujet, avec les conférences quO-
rigene avoir eues avec B e ry lle , en prefence de l’églife
qu’il gouvernoit.
Grégoire de Neocefarée dans le Pont y étant retourné
en fut bientôt ordonné évêque. Phedime évêque
d ’Amafée, qui avoit le don de prophétie, defiroit de
l ’attacher au fervice de l’ég life , mais Grégoire fe cachoit
8c paffoit d’une folitude à l’autre. Phedime voyant qu il
ne le pouvoir joindre , pouffé de l efprit de Dieu , ré-
-folut de l’é lire , quoiqu’abfent de trois journées de chemin
le dfcftina à cette ville de Neocefarée , où il y
avoit une infinité d’idolâtres, 8c feulement dix - fepe
chrétiens. Grégoire acquiefça, 8c après que fon ordination
eut été celebrée avec les folemnitez accoutumées,
i l pria Phedime de lui donner quelque tems pour con-
•noître plus exactement les myfteres, 8c demanda à Dieu
de lui en accorder laconnoiffance.
Après avoir paffé toute la nuit à examiner la doélrine
de la fo i, pour éviter les erreursde plufieurs qui y me-,
loient des raifonnemens humains ; il v it paraître un
vieillard venerable par fon vifage 8c par fon habit. Il fe
le v a de fon lit tout étonné, 8c lui demandaqui il étoit,
£c pourquoi il étoit venu. Le vieillard d’une voix grave
, R >>
Orig.m Tit. r 11
X I I I .
Epifcopat
S. Grégoire
Thaumaturge.
Greg. N/j?-
v it a ThaumaP