
XXVII.
Défenic di
l'ancienne loi*
lib. r r r . i . 2.4.
IX » C. 14» IJ
lib, 1 1 . to .
c. î r .
c. 11.
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tf/W. c J.
lib, i i . ç. iS .
j 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Le principal artifice des Marcionites,pour calomnier
le créateur, étoit d'oppofer l’ancien teftament au nouveau
; en relevant tout ce qui paroît bas ou dur dans la
loi ôc dans les prpohetes. Tertullien montre que ce ne
font pas divers auteurs, mais le même qui a tenu une
conduite différente, félon les differens états du genre
humain. Que Dieu a promis d'abord aux hommes des
recompenfes moindres ; comme des preuves & des gages
des plus grandes qu’il leur reiervoit. Que les richef-
ies ne font point indignes de Dieu, mais bonnes en elles-
mêmes; & ainfi tous les autres biens fenfibles, promis
& donnez dans l’ancien teftament: les biens terreftres
aufïi-bien que les celeftes, appartiennent au créateur
du ciel & de la terre. Il refout Les objeétions particulières,
que l’on tiroit du vol que les Ifraëlites femblent
avoir fait aux Egyptiens, des préceptes qui femblent
contradictoires; comme de ne point faire d’images, &
de faire le ferpent d’airain & les chérubins de l’arche, à
quoi il répond que les images n’écoient défendues que
quand on les adoroit. La loi du taillon n’étoitpaspropo-
iéepour vanger effectivement l’injure ; mais pourla reprimer
par la crainte.
Les heretiques fe moquoient de ce qui paroît bas
dans l’ancienne loi ; les facrificesfangians, les purifications,
lacirconcifion, le choix des viandes. Dieu avoit
ordonné tout cela pour humilier lafageffehumaine, en
attendant que le fecret de ces préceptes fut révélé par J .
C.cependant ils avoient leur utilité. Si la lo i, d it - il, retranche
quelques viandes, & déclaré immondes des animaux
qui avoient été bénis auparavant : comprenez le
deffein d’exercer la tempérance, & de reprimer cette
gourmandife, quiregrettoit les concombres & les mêlons
d’E g yp te , en mangeant le pain des anges : recon-
L i v r e c i n q u i e ’ me ; j j
noiflfez que l’on prévient en même tems le luxe & l’im pureté,
compagne de l’intemperance. C ’eft encore afin
d’éteindre en partie l’amour de l'a rg en t, en lui ôtant le
prétexte de la fubfiftance neceiTaire; enfin c’eft pour
préparer l'homme à jeûner pour Dieu, l’accoûtumant
a peu de viandes &c peu recherchées. Les cérémonies
des facrificesfervoient à retenir ce peuple enclin à l ’idolâtrie
, & à l’attacher à la vraie religion , par des obfer-
vances de même g en re , que celles dont les gentils exer-
çoient leurs fuperftitions, même dans le commerce de
la v ie ordinaire au dedans & au dehors. Dieu a tout déterminé
jufqu es à la purification delà v a ilïelle, afin que
rencontrant par tout ces i nftruCtions de fa lo i, ils ne puf-
fent être un moment fans le regarder. Mais d’ailleurs
pour aider cette loi plutôt favorable que pelante, il a
envoyé les prophètes, qui enfeignoient ces maximes
dignes de lui : Otez la malice de votre ame ; aprenez à
bien faire, chercher la juftice le refte, qui fait voir
l’clfentiel de la ré lig ion , dans les vertus 81 les bonnes
oeuvres. Il s’étend fur ce point fi important, & montre
q ue la lo ia en fe ign é la charité & le pardon des injures;
re ferv an tàD ieula vengeance, fans quoi la patience fe-
roit une foibleffe,puifqu’il eft neceiTaire que les mechans
foient reprimez. Il dit que J . C. n’a pas défendu le divorce
en cas d’adultere; mais feulement de fe remarier , a-
pres une telle féparation. Enfin il donne cette belle réglé
touchant la fo i, que la première vérité qu’il faut croire,
eft que l’on ne doit rien croire legerement.
Au commencement de cet ouvrage contre Marcion,
Tertullien renvoyeàfontraitédesprefcriptions, en des
termes qui femblent le promettre, comme un livre qu’il
n avoit pas encore publié; ce qui toutefois eft difficile à
croire : qu’il ait donné des armes fi fortes pour combatc.
19
J/ai. I . l6.
lib. i v. c. 16.
Ibid, c, 3 4.
lib, x .c . 7*
ibid, init•
X X V I I I .
Prefcriptionô
de Tertullien.