
i 68 , H i s t o i r e E-ce l r s I a s t î q j ü e.
c ré é , fit premier né de toute nature créée, finon le Pere
qui l’a engendré y ôc perfonne ne peut connoître le Pere
t-si o. que fon Verbe anime, fa fagefle fie fa vérité. Et enfuite
iî diftingue cette propofition : Que Dieu n’eft point
comprebenfible à la raifon. il l’accorde, fi on parle de
la raifon , qui cil en nous , il la n ie , fi on parle de la
raifon qui étoit au commencement j qui étoit en Dieu,
qui était Dieu, c’eft-à-dire, du Verbe. Car le même mot
t• !“ • Logo:, lignifie en grec l’un & l’autre , parole 6c raifon;
Et encore : .Quel autre peut-fauver l’ame de l’homme
8c la conduire à Dieu, finon le Verbe de Dieu qui étant
en Dieu au commencement, s’eft fait chair, pour ceux
qui étoient attachez à la chair , Sc qui étoienc comme
devenus chair y afin qu’ils puflenE le recevoir, eux qui
ne le pouvoient voir ,, entant qu’il étoit Verbe ôc en
Dieu , fie Dieu lui-même.
iih.vnr,p.i*S‘ Celfe reprochoit aux chrétiens qu’ils avoient tort
d’accufer les autres d’adorer plufieurs dieux,puifqu’eux-
mêmes , outre le Dieu fouverain , adoroient encore
I. C, A quoi Origene répond, par cette parole de J .C .
Le Pere fie moi nous fommes un : le Pere eft- en m o i,
ôc moi dans le Pere t & après avoir pris fes précautions
contre ceux qui en vouloient inferer l’unité de perfonne,
il conclud : Nous adorons donc un feul Dieu
le Pere fie le Fils. C ’eft par ces témoignages clairs ôc certains,
tirez de l’ouvrage d’Ofigene ,, qui nous relie le
plus entier; 8tconformesàcequerég.lifea toûjoursen-
v. Bail.defenf. feigné fur la Trin ité ,q u’i 1 fâu t j ugter de fesfentimens lut
i i l l a a i 11 c em y ile re , Sc s’enfervir pour expliquer quelques ex-
preiTions qui parodient dures ôc contraires à celles des
peres, qui ont écrit depuis le concile de Nicée.
x x. Ce qui fait le plus de peine , eft ce qu’il dit dans le
L'an/pSi!!’ traité de la priere; qu’il ne faut prier que le Pere y fans
L i v r e s e p T i e ’m e . x í s
y joindre aucune autre perlonne-, non pas même J . C.
M-ds il s’explique enfuite, en montrant qu’il craint feulement
que l’on n’adrelle la priere au Pere ôc au Fils ,
en n o m i n e p lu rie l, comme fi c’étoient deux dieux ;
ôi il veut que l’on prie le Pere par le Fils , fuivant la
pratique ancienne ôc univerlelle de l’Eglife. Dans ce
même traité d e là priere, il d it , que J . C. n’eft pas le
feul qui prie pour nous , mais encore les anges. Il le
prouve par le livre de Tobie , ôc ne marque que les
Juifs-, qui en‘rejettaflent l’autorité, il prouve auflipar
l’hiftoire des Machabées , que les faints prient pour
nous y 8c il ajoute : Car il eft abiurde de croire, que comme
les faints ont reçu la perfeétion-de la fcience , ils
n ’ayent pas aulfi la perfeélion des autres vertus ; dont
une des principales eft la charité du prochain, il veut
que l’on prie au moins trois fois le jour y le matin,à midi,
le foir ôc encore la nuit y-ce qu’il prouve par les exemples
de l’écriture.- ils réfutent ceux qui difoient que la
priere eft inutile, puifque Dieu a tout prévu 8ctout ordonné,
Ôc que nos prières ne changeront rien à fes décrets
éternels- il répond que ces décrets enferment
même les prières aufquelles Dieu a refolu d’accorder
certaines grâces. Il marque le pouvoir de remettre les
pechez, donné particulièrement aux apotres , par ces
paroles : R ecevez le fa.int Efprit : ceux dont vous aurez
remis les pechez, 8c le relie. Ce pouvoir, d it - il, apalfé
des apôtres à leurs .fuccefleurs , 8c regarde les pechez
commis contre Dieu ; au lieu que chacun de nous peut
ôc doit remettre les pechez pour ce qui regarde l’offenfe
qu’il a reçue. Mais c’eft allez parler d’O rigene Sc de fes
écrits.
Comme l’empire étoieexpofé de tous cotez aux barbares,
fous lé foible gouvernement de Gallus : Emilien
. L 1 iij
X Or ni an» ja .
n,
n.46.
». 34.
1 . Mac* xv, 14,
». 3}.
n. 14 . 15 . |
S9* $• 17/
Joan» xx. 23.
XXI.
Mort de Gallus.
Emilien empe*
leur.