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nom.xi.ub.s. glifè ; les clercs & les laïques, les diacres, les prêtres- ,
uvù. bom. s. les évêques, les veuves & les vierges. Il marque le celi-
in Fr.ré hem. bat des prêtres de la loi nouvelle, qui: n’afpirent qu’à la
fécondité fpirituelle. Parlant de l’étenduë de la religion
chrétienne, il dit que la grande Bretagne & la Maurita-
in^Matth.trmt. nje s’accordent en la religion d’un feul Dieu. Mais il
marque les nations fuivantes à qui' l’éyangïle n’avoit
point encore été prêché > quelques Ethiopiens, principalement
ceux qui font au-delà du fleuve ; apparemment
c’eft le Nil : les Serres qui habitoient quelque partie
des Indes delà le Gange ; plufieurs des Bretons & des
in c e i/ .m .i.f . Germains vers l’Ocean, des Daces, des Sarmates &
des Scythes. Il dit ailleurs que la providence avoitréüni
la plupart des nations fous un feul empire , dti tems
d’Augufte , pour faciliter la prédication de l’évangile
je/, hem. y. Par Pa*x & liberté du commerce. Il dit qu’il n’y
a point de falut hors l’églife,, figurée par la maifon de
Raab. . . - ■
x x T o i qui commences, dit-il, à deiîrer de fortïr des te-
Regic fut le- nebres de l’idolatrie, pour t’inftruire de la loi de Dieu r
B?tenc” .c&lapc- tu commences à quitter l’Egypte. Quand ru es mis au
j.of..hom. 4. nombre des catecumenes, & que tu- commences à obéïr
aux loix de l’églife j tu as-paffé la mer rouge, & tu es
dans ledefert. Si tu viens à la fontaine myftiquedu baptême
, & qu’enprefencede; l’ordre facerdotal &levitique
tu fois initié à ces myfteres venerables, que fçavent ceux
, à qui il eft permis de les connoître ; tupalfes le Jourdain
pour entrer dans la terre promife, fous la conduite de
Xnr.uc.him.ittr j EStrs# j e yOUS conjure, leur dit-il, de nevenirau baptême
qu avec une grande- circonfpeetion ; montrez auparavant
des fruits dignes de penitence y paffez quelque
tems dans une bonne v ie , vous prefervant de toutes
les ordures & de tous les vices, Qc alors vous recevrez
L i v r e s i x i e ’me . 14g
la remiffion des pechez. Il veut que l’on ufe d’indulgence
pour les choies indifférentes. Si un Ju if ou un de ceux
que l’on appelle Severiens ou Tatiens, veut croire en
J . C. ne le preffez pas de manger toutes fortes de viandes
: comme s’il ne pouvoit être fàuvé fans prendre celles
qu’il a en averfion. Il dit que fouvent on tentoit les catecumenes,
St même les fideles de retourner à l’idolâtrie,
en^ leur difànt : Une telle idole a guéri d’une telle
maladie, ou a deviné telle chofe.
Quant à la forme du baptême, il dit félon l’ufage de
l’églifè, nous fommes tous baptifez par l’eau vifible &
le chrême vifible. Et un peu après ; Il n’y a point de baptême
légitimé, qu’au nom de la Trinité. Et enfuite : Du
tems des apôtres on ne donnoit pas feulement, comme
aujourd’hui ,1a formule des myfteres à ceux que l’on
baptifoit ; mais on leur enexpliquoir la vertu&laraifon ;
que l’on eft enfeveli avec J . C. & que l’on doit marcher
avec lui dans une nouvelle vie. Il apporte le baptême des
enfarts, pour peuve du péché originel. C a r , dit-il,
puifque le baptême eft donné en remiffion des pechez ;
pourquoi le donne-t’on même aux enfâns ; iùivant l’u-
fkge de l’eglife ; il marque les renonciations que l’on
faifoit au baptême en ces termes r, Que -chacun des
fidelles fe fouyienne des. paroles qu’il a prononcées ,
quand il eft venu aux eaux du baptême, quand ila reçu
le ligne du falut ,..qu’il a déclaré au demôn de ne
pointprendre part à fes oeuvresniàfes pompes, ni àfes
plaifirs, ni à rien de ce qui fe fait pour fonfervice. Il ne
doit dortc plus goûter d’aucune feience diabolique ;
ni d’aftrologie, ni de magie, ni d’aucune doétrine contraire
à la pieté. Ailleurs il parle fortement contre ceux
qui croyoientà l’aftrologie judiciaire, & dit qu’ils font
dans la terre des Chaldéens , c’eft-à-dire, expofez aux
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In Rom« xiv. lib»
10.
In Lev. hom. 8.
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