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fans qui auront été pervertis, feront reçûs fans différer
parce qu'il n’y a point de leur faute. On donnera feu.
lement des lettres de communion à ceux qui apporteront
des lettres de confeflion ; de peur qu’ils n’abufent
du nom glorieux de confeffeurs, pour exercer descon-
c ?g eu liions fur les iîmples. Les chrétiens en voïage pre-
noient des lettres de leurs évêques pour témoigner quils
étoient dans la communion de l’églife : s’ils avoient con-
feffé la foi devant les perfecuteurs, on le marquoit, ëc
quelques-uns en abufoient. Par tout & principalement
au lieu de la première chaire épifcopale, on doit interroger
ceux qui portent des lettres de communion, pour
fçavoir fi tout va bien. Ainfi chaque évêque, ou du
moins le métropolitain de chaque province, 'pouvoit
être inftruit de l’état de toutes les églifes. On défend
aux femmes de donner de ces lettres en leur n om , ni
d’en recevoir adreffées à elles feules.
Touchant diverfes cérémonies. On celebreratous les
mois les jeûnes doubles, nommez fuperpofidons, excepté
les deux mois de Juillet &c d’A o û t, à caufe de la
foibleffe de quelques-uns,- Ces jeunes doubles ou renforcez
étoient des jours que l’on paffoit entiers fans
manger. Le concile ajoute : On corrigera l’abus, en forte
que l’on obferve le jeûne double tous les famedis.
On voit donc que dès-lors on jeûnoit en Efpagne le fa-
medi comme à R .om e ,& qu’outre les deux jours de jeûne
de chaque femaine,on en obfervoit un tous les mois,
Il faut corriger la mauvaife coutume, en forte que fui-
vant l’autorité des écritures, on célébré la pentecôre,
non le quarantième jour après la pâque, mais le cin-
quantième : qui ne le fera pas fera noté comme intro-
duifant une nouvelle herefie. On traite d’herefie l’erreur
fur ces cérémonies principales. Onn’allumerapoint
e. t ¡ .
v.pûenif. c o lom b .
Cmg. G lo j f .
Ç u p e r p o jit ie ,
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e. 3 6.
c. jo.
de cierges pendant le jour dans les cimetieres, pour ne
point inquiéter lesefpritsdes faints, c’eft-à-dire,ne point
troubler l’attention des fideles, qui s’y affembloient
pour prier. Il eft défendu aux femmes depaffer la nuit
en veilles dans les cimetieres, parce que fouvent il fe
commet des crimes en fecret , fous prétexte de priere.
Il ne doit point y avoir de peintures dans les églifes,de
peur que ce qui eft fervi & adoré ne foir peint fur les
murailles. Peut être craignoit-on que ces peintures ne
pouvant être enlevées dans le temps de la perfecution ,
ne fuffent profanées par les infideles. Il eft défendu aux
clercs &c â tous les fideles de manger avec les Ju i f s , fous
peine d’excommunication. Si un fidele jouë de l’argent
aux dez, il fera excommunié ; s’il fe corrige, il pourra
être reconcilié après un an.
Sur la penitence. Celui qui eft tombé dans une faute
mortelle, ne doit pas recevoir la penitence d’un prêtre,
mais de l’évêque: toutefois fi la maladie y oblige,
le prêtre ou le diacre lui doit donner la communion, par
ordre de l’évêque. Il faut entendre par la communion le Thtmaf.iïftip. 1.
1 l l ib . 1 . c . ï j 71. S-,
viatique ou quelque abiolution de jurifdiélion , non
celle qui eft attachée à l’ordre iacerdotal , comme dans
la lettre de faint Cyprien. Tous les évêques font con
venus, que chacun doit recevoir la communion de l’é-
vêque qui l’en a privé pour quelque crime. Si un autre
évêque ofc l’admettre, fans le confentement de celui
qui l’avoir excommunié , qu’il fçache qu’il en rendra
compte à f s confrères, au perd de fa place, c’eft à dire
que c’eft une caufe de depoûtion Vjoilà ce qui fut ordonné
dans le concile d Eluire, le plus ancien dont il
nous refte des canons de ddcipline Le mot de communion
s’y prend d’ordmane pour ftj participation auxfa-
cremens & aux prières publiques de i’égiife, & la conx-
C. 3 à .
C y p . e p . 18. T a rn '.
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