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 et  eela  avec  d’autant  plus  de  certitude  qu’à  Zurich,  où  l’une  de  ces  monnaies  
 a  été frappée ;  il  n’y  avait  point  d’autorité  épiscopale  jouissant  du droit  de battre  
 monnaie.  Quant  au  Frauen-Münster,  nous  avons  vu  plus  haut  que  sa  fabrication  
 ne  consistait  qu’en  demi-braetéates  au  XIe  siècle. 
 Jusqu’à  preuve  contraire ,  je  préférerai  donc  y  voir  un  nom  de  monnoyeur,  
 me  basant  à  cet  égard  sur  les nombreux  exemples  que  m’en  fournit  la  monnaie  
 Allemande  de  ces  hautes  époques.  Beyschlag  (1),  que  j’ouvre  au  hasard,  nous  
 montre  sur  des  déniers  épiscopaux  d’Augsbourg,  et  placés  de  la meme  manière  
 que  lé  BRVN  de  nos  pièces,  les initiales ENC, ENC', ENCI  (Pl. ï ,N   1 et 7},  
 Aiç O  (ibié.  N”  8  et  16),  ©NC  (ibid.  T#  1®), WI  (ibid.  N"  11,  12,.13 et 14).  
 Goetz  donne  sur  une  pièce  d’Otton  III  te  mot  SIGI  (N*  182)  et  on  pourrait 
 multiplier  à  l’infini  ces  citations.  , 
 Après  divers  tâtonnements,  ce  dernier  auteur  était  arrivé à  donner  les  pièces  
 dont  nous  nous  occupons  à  Henri  111  d’Allemagne.  Pour  rendre  plus  précise  
 encore  cette  attribution,  d’ailleurs  exacte,  je  rappellerai  que  ce  prince,  avant  
 d’arriver  à  la  dignité  impériale,  eut,  de  1026  à  1039,  le  titre  de  roi  et  succéda, 
   à  cette  époque  seulement,  à  l’empereur  Conrad H ,  son père, qui,  l’année  
 d’avant  (1038),  lui  avait  conféré  l’investiture  du  duché  d’Alemannie  ou  de  
 Souabe,  en  vertu  de  sa  qualité  de  frère  utérin,  par  sa mère  Gisèle/des deux  
 derniers  ducs  d’Alemannie,  morts  sans  postérité. 
 Henri  garda  le  duché  jusqu’en  1045,  et  c’est  donc  entre  ces  deux  années  
 que  les  pièces  qui  précédent  ont  été  frappées.  Je  pense  même  que  le  titre  de  
 REX,  invariablement  placé  dans  les  légendes  de  ces monnaies,  permet  de  resserrer  
 l’époque  de  la  fabrication  entre  l’année 1038,  où  il  fut  investi  du  duché,  
 et  l’année  1039,  qui  le  vit  monter  sur  le  trône  impérial. 
 .Ces  pièces,  dont  la  forme  et  le  travail  s’éloignent  également  de  l’aspect  de  la  
 monnaie  des  dues  de  Souabe ,  auraient  pourtant  quelques  droits  à  figurer  dans  
 cette  intéressante  série  et  viendraient  ainsi  combler  une  lacune  regrettable 
 (1):  Termtch  einer  Mvm-Geschichte  Augsburgs  im  dem  MitteUlter,  etc.  18S5,  in  8*. 
 signalée  par  notre  savant  aïni  M.  le  Baron  F.  <de  Pfaffenhofen  dans  son  ouvrage  
 sur  les  monnaies  des  'ducs  d’Àlemannie  -(!),« 
 JjJenige  regelen  verder  zegt  de  Beer  moret,  .fxtio ;  hetgecn  wel  van  de  Bi-  
 bliotbeken  in  Frankrijk gezegd wordt,  doch  ook  op  vele  openbare  boekerijen  in  
 Nederland  van  toepassing  is,  «n  waardoor  ook  ik mij,  ten  koste  mijns  huisge-  
 zins,  vele  werken  nit  eigene  middelen  hefe  moeten  aanschaffen : 
 ‘« Nos  bibliothèques  publiques  sont  d’une  extrême  pauvreté  en  fait de  numismatique  
 étrangère,  et  partant  d’une  faible  »ressource.« 
 Aan het  slot komen  deze regels nog voor, waarin onze Schrij ver,  gelijk wij vroeger  
 reeds opmerkten, bet juiste spoor verlatende, een geheel verkeerd zijpad inslaat :  
 »Ces  lignes  étaient  livrées  à   l'impression,  lorsque  j ’ai  trouvé  une  localité,  
 dont  le  nom  Dmggingen  conviendrait  assez  à  la  pièce  inexpliquée  qui  porte  la  
 légende  DOCCVCCA  ou  DOGGVGGA.  Duggingen,  village  bernois,  situé  sur  
 là  rive  droite  de  la  Birse,  ®u  district  de  Délémont,  et  annexe  de  la  paroisse  
 foâidse  de  Pfefflngen,  se  trouve,  par  sa  proximité  de  Bâle  et 'de  Zurich,  sa-  
 tisfaire  à  une  condition  de  grande  probabilité  géographique,  et  peut  avoir  été  
 le  lieu  d’une  fabrication  monétaire  pendant  tes  nombreux  voyages 'de  Henri  IH  
 dans  nette  partie  de  la  Suisse.  lia  terminaison  GA,  dans  la  forme  latine  et  
 comme  traduction  de  la  désinence  allemande  GEN,  offre  dans  ces  contrées  
 des  exemples  -assez  fréquents.  Je  n’ai  pas  d’ailleurs  de  renseignements  suffisants  
 sur  l’antiquité  de  cet  endroit,  et  je  .n'offre  cette  attribution,  que  comme  
 une  pure  hypothèse.// 
 Deze  zijn  dan  de  woegere weeningen  over  deze  muntsoort. 
 Thans  gaan  wij  over  tôt  de  bescbrijving  der  door  ons  op  Pl.  I  en  II mede-  
 gedeolde  Jirwno-mwiteii ;  een  Zeer  groot  aantal  derzelve  was  reeds  beschreven  
 do®  Dr.  von  koebne  in  de  Mémoires  de  la  Société  d’Archéologie  et  de Numismatique  
 de St.  Petersboürg,  IX ,  of Vol.  I I I ,  8 ,  en  wel in zijne daarin voor-  
 komende  Verhandefing:  JJebet  die  im  Hussischen  Seiche  gefundenen  abendldn-  
 dischen  Münzen  des  JT-,  X I   und  Jahrhtinderts. 
 Onze Friesehe munten waren (zie aldaar pag. 427) in Polen gevonden.  Zij loopen 
 (1)  Die  Münze  der  Herzoge  von  Alemanien,  1  Vol.  in  4%  Oarlsruhe  1-845. 
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