. hydraulique
Autrement dit, la hauteur d’eau représentant une atmosphère est,
dans le lac Léman, , 1 B 9
à la surface, une colonne de 1 O.o2o
à 100“ » 10.327
à 2C0“ . ' -T:' ; ' 10.324
à 300“ » 10321 .
Le Léman ayant S09.T de profondeur maximale, la f j g l
3™, la nlaine centrale, exactement de 30 atmosphères, pour la pies
» I f i i ? l ma i rienne. Cela s’exprime par centimètre cai i e . ^
P r e s s io n , de l’eau •
Pression de l’atmosphère -
Ensemble 31981
soit en gros 32 kilogrammes par centimètre carre.
Cette pression subit des variations tenant à deux causes ;
a Aux variations de la pression atmosphérique. Ces
dans nos contrées, d’après les observations de Genev- ( ) , > ^
une valeur de 46“ “ de mercure, soit 0.06 de la pressio
de la variation annuelle était, dans le régime qui a pris fin en 188
1 54“ i Une telle amplitude causait une variation de pression de 0.15
atmosphère ou de 159=- par B . Avec le nouveau régime ou la variation
normale n’est plus que de 60™, la variation de pression est réduite
de moitié et plus ; elle n’est plus que de 0.06 atmosphère ou de
par cm*. C’est la même valeur que celle qui résulte des variations
de la pression atmosphérique.
II. Surface spliéroïdale de la nappe d’eau.
Si la terre était immobile et isolée dans l'espace, si eiicore elle était
homogène et de densité régulière, sa forme serai, une sphere parfaite,
le centre de gravité étant au centre de figure de la sphere.
(.) s . Pi.— . Nouvelle, élude, »ur le .lim it de Genève. G.uève, 18T6.
(î) T . I ., p . 495.
Mais la terre est soumise à l’attraction des astres ; de là les marées
plus ou m o i n s compliquées de ses diverses couches fluides. Laissons-
les pour le moment de côté ; nous y reviendrons.
Mais la terre est. en rotation sur l’axe de ses pôles et la force centrifuge
transforme la sphère en un .sphéroïde de révolution. La forme sphéroïde
est déterminée par la combinaison de deux forces opposées, la
force centrifuge et l’attraction de la masse ; la surface idéale de la terre
est eji chaque lieu,'normale à la résultante de ces deux forces.
Le sphéroïde terrestre est aplati aux pôles ; la différence entre les
deux diamètres est de 1 : 300° environ.
La forme idéale de la terre est représentée à la surface par la nappe
des eaux dormantes, océans et lacs. Le Léman en est une partie.
Le lac Léman est de trop petites dimensions pour que nous ayons à
.tenir compte de la différence de courbure donnée par le faible aplatissement
de 1 : 300 environ du diamètre polaire comparé aux diamètres
équatoriaux (*): Le diamètre de la terre étant pour nos latitudes
de 45° de I2732km, moyenne entre le diamètre polaire et le diamètre
équatorial, la courbure de la surface est très approximativement celle
d’une sphère de 6366km de rayon.
Cette courbure est très sensible à l’oeil. Le spectateur, placé au bord
du lac; a son horizon borné par la rotondité'de la terre ; les objets placés
à une certaine distance lui sont cachés, s’ils sont au niveau de
l’eau. Une barque qui navigue à quelques kilomètres de nous a son
corps caché derrière la ligne de l’horizon ; nous ne voyons pas la grève
des rives situées de l’autre côté du lac.
Pour l’étude des mirages, réfractions et réflexions à la surface du
lac, nous aurons fréquemment à faire intervenir cette notion de la rotondité
de la terre. Il est donc utile de donner ici les valeurs qui expriment
d’une manière pratique cette courbure de la nappe du lac.
(•) La plus grande étendue du lae dans le sens du méridien est de 13.5km entre le
golfe de Perroy et celui de Coudrée. Si, po um o u s rendre compte de l’importance de
la différence de courbure, suivant que nous considérons deux grands cercles, l’un
parallèle, l’autre perpendiculaire au méridien, nous calculons la hauteur de la
tangente au-dessus de l’eau pour une longueur de 13.5km dans le g rand cercle d’une
sphère de 6356455“ de rayon (diamètre polaire terrestre d’après Glarke) nous le
trouvons de 14.29“ ; la même hauteur sur une sphère de 6378190“ de rayon (diamètre
équatorial) serait de 14.33“ : La différence de 4om est insignifiante dans ces
conditions qui dépassent de beaucoup celles de nos latitudes; à plus forte raison
peut-elle être négligée dans les conditions réelles du lac.