elle sera plus forte et plus étendue. Nous avons donc à tenir un compte
important de la profondeur moyenne du lac, car c’est d’elle que
dépend, toutes choses égales d’ailleurs dans les faits climatiques;
l’amplitude des variations thermiques du lac.
Ajoutons comme règle pratique que cette amplitude des variations
thermiques s’apprécie très simplement par la recherche du maximum
de température de la surface du plein lac, en été, et du minimum de
l’hiver. La différence entre ces deux chiffres est précisément-la valeur
de la variation thermique. La position de ces chiffres par rapport à la
température du maximum de densité établira le type auquel appartient
le lac en question. Par conséquent, ma classification en trois
types thermiques exprime non seulement l’état de la température des
couches profondes, mais encore celui de la surface. Citons en des
exemples :
Le lac T itic a c a , dans les Andes du Pérou, par 16° lat. S., à une altitude
de plus de 3800m, avec une profondeur maximale de 5282™, présentait
lorsque M. Alexandre Agassiz (*) l’a sondé en 1876 une
température abyssale de 10°6, la surface étant à 13°5. S’il est permis de
conclure d’observations aussi ped nombreuses,
le minimum d’hiver serait 10°
le maximum d’été . 14°
l’amplitude de la variation thermique 4°
la stratification thermique serait toujours directe et le lac de type tropical.
Le L ém an a pour maximum d’été 23° .
pour minimum d’hiver 4°
l’amplitude de sa variation thermique est 19°
Il appartient au type des lacs tropicaux qui restent constamment
au-dessus de 4° et dont la stratification thermique est toujours directe.
Le lac de Morat, beaucoup moins profond, d’altitude plus considérable
et de latitude plus septentrionale, a
pour maximum d’été 25°
pour minimum d’hiver 0°
l’amplitude de sa variation est 25°
(*) Al. Agassiz. Hydrographical sketch of lake Titicaca. Proceed of americ.
Acad, of arts and sc. XI, N° XXIV, 283,1876.
H P
Types thermit
A H P
Le Léman. P]. VII.
li*