tête du fantôme d’ombre, et établissons pour cela les conditions dans
lesquelles la gloire apparaît.
1° Ces rayons n’apparaissent que lorsque la surface de l’eau est agitée,
et correspondent d’une manière évidente à la forme et à la direction
des vagues. Quand le lac est p la t comme un m iro ir , on n e n
voit point; ils apparaissent à l’instant où la rame fait frémir la surface
de l’eau. — Quand les vagues sont mortes et larges, les rayons sont
plus larges, et plus brillants aussi, que lorsque les vagues sont
étroites et vives ; — quand les lames sont guillochées par des rides,
les rayons sont en nombre considérable.: l’oeil ne Peiit les
compter; :— quand le lac est agité de vagues parallèles, régulières, les
rayons parallèles aux arêtes des vagues apparaissent seuls, et la
gloire est incomplète suivant les autres directions. — La gloire n est
complète, elle n’est formée de rayons divergeant dans tous les sens
autour de la tête, que lorsque la surface de l’eau est sillonnée par des
vagues qui s’entrecroisent dans toutes les directions. Les rayons de
cette gloire sont donc liés à l’existence, à la direction et à la forme des
vagues.
2° Lorsque, par un jour de soleil, je regarde le fond du lac, là où il
est profond de un à deux mètres, si la surface est agitée par des
vagues et surtout par des-vagues mortes, je. vois se dessiner sur le
fond des lignes bridantes, parallèles, marchant comme les vagues, et
liées évidemment, leurs allures le démontrent, à l’existence des
vagues. Ces lignes brillantes sont . dues à la convergence des rayons
solaires réfractés par la surface convexe des sommets des vagues; ce
sont des lignes de foyer. Les creux des vagues, surfaces concaves, sont
au contraire des surfaces divergentes, et les bandes qui leur correspondent
entre les lignes brillantes sont plus obscures, plus sombres,
moins éclairées que ne le serait le sol sous un lac immobile, étant
donnés la profondeur et la transparence de l’eau et l’éclat du soleil.
3» Ces bandes, alternativement brillantes et obscures, qui se dessinent
ainsi sur le fond du lac, correspondent à des couches inégalement
illuminées de l’eau ; ces .couches n’existent pas seulement sur le
fond lui-même, mais travërsent toute l’épaisseur de l’eau. En effet, si
l’on descend dans l’eau une plaqué opaque étendue horizontalement,
on voit se dessiner à la face supérieure de pette plaque les mêmes
bandes claires et obscures, plus ou moins diffuses, à toutes les profondeurs
intermédiaires entre la surface et une profondeur limite qui des-
OMBRE PORTÉE SUR L ’EAU
- w u o u t »7, - -î-u--r-i-u--e--t-i-srayons
solaires, et prenant en conséquence leur origine au soleil, sont
limitées par des surfaces plus ou moins planes, correspondant à peu
■cte chose près à des plans. Ces surfaces planes sont parallèles à la
crête des vagues, et elles se déplacent avec celles-ci. Leur direction
•est donc déterminée par la position du soleil d’une part, et par l’orientation
des vagues d’une autre part.
Nous pouvons donc considérer l’eau comme traversée, suivant ces
plans, par des couches parallèles alternativement brillantes et sombres,
que nous désignerons par le nom de p la n s ou c o u c h e s d ’i l lu m
in a tio n , comprenant des couchés illuminées: et des couches
ombréés.
4» D’après ce que nous avons dit plus haut, ces couches d'illumination
ne deviendront distinctes à notre oeil que lorsque le rayon visuel
les coupera suivant une longueur suffisante; disons : lorsque le rayon
visuel sera compris dans les couches elles-mêmes.
5° Les couches diversement éclairées ne devenant visibles que '
lorsque le rayon visuel peut les enfiler en étant contenu dans leur
intérieur, il en. résulte que nous ne distinguerons que celles de ces
couches dont la position sera telle qu’elles feront partie d’une surface
•conique dont le sommet serait au centre optique de l’oeil
6° Appelons ax e de l ’om b re la ligne droite venant du soleil et passant
au centre optique de notre oeil; elle aboutit dans le lac au centre
fie la tete de notre ombre, ou de l’ombre de notre tête. Les plans d’illu-
mmation de l’eau qui sont, par leur production, dans la direction des
rayons solaires, ou bien sont parallèles à l’axe de l’ombre ou bien passent
par cet axe. Pour qu’ils soient discernés et séparés p a rla vue ils
doivent faire partie d’une surface conique dont le sommet est au centre
être rT B i EU & n°US cherchons les cas-°ù cette condition peut
p " W m à tous les plans d’illumination
cet axe ° ’ ^ qU6 C6UX <Iui P o sen t par
Nous distinguerons donc et séparerons facilement à la vue tous les
Plans d illumination de l’eau compris dans une surface de révolution
Pivotant autour de l’axe de notre ombre
Ces plans sont coupés par 1, surface de Peau qui forme un p l.„ p l„ ,
« moins oblique aux rayons solaires suivant la hauteur de Pastre les
Plans d illumination discernable» par notre vue dessinent s u r t ilir